Sondages

Sondage S08 Cluster17

Baromètre hebdomadaire S08 : Présidentielle 2022

Sondage présientielle S08 Cluster17

Macron en dynamique, loin devant ses concurrents

Bien qu’il n’ait pas encore déclaré sa candidature, le Président de la République est en hausse dans notre baromètre de la semaine à 25,5% (+1,5). Le conflit en Ukraine entraîne un réflexe d’unité autour de la personnalité du Président qui explique en partie sa progression dans nos intentions de vote. Logiquement, ce sont les clusters les plus diplômés et les plus pro-UE qui lui accordent le plus leur confiance. Il enregistre ainsi une percée dans le cluster des Sociaux Démocrates qui sont cette semaine 57% à avoir l’intention de voter pour lui (+17). Il demeure très haut chez les Progressistes qui composent avec les Sociaux-Démocrates un électorat de gauche diplômée, urbaine, redistributive, européenne et libérale.

Certitude de vote présidentielle 2022

cresse décroche par rapport à Zemmour et Le Pen

Valérie Pécresse est une nouvelle fois en baisse, à 12,5% cette semaine (-0,5) et se retrouve désormais assez loin du 2nd tour derrière Eric Zemmour et Marine Le Pen, chacun à 16%.

La candidate des Républicains ne parvient pas à résoudre la difficile équation électorale qui lui fait face : mobiliser des clusters clivés : Libéraux, Conservateurs, Anti-Assistanat et Identitaires. Ces clusters qui avaient constitué la quasi intégralité du vote Fillon en 2017 hésitent aujourd’hui entre trois candidatures : Emmanuel Macron, Eric Zemmour et Valérie Pécresse. Ainsi seul un électeur sur deux de François Fillon en 2017 indique vouloir voter pour Valérie Pécresse. A titre d’exemple, les Libéraux qui avaient voté à 60% pour François Fillon ne sont plus que 38% à vouloir voter pour Pécresse. 32% indiquent vouloir voter pour Emmanuel Macron et 23% pour Eric Zemmour. Chez les Identitaires, cluster qui plébiscite Zemmour et Le Pen, le score de Valérie Pécresse est divisé par deux par rapport à celui de François Fillon (il passe de 33% à 15%).

La réussite de Valérie Pécresse dépendra donc de sa capacité à fédérer ces clusters qui votaient naguère pour le même candidat.

Vote par cluster présidentielle 2022

L’effondrement de la social-démocratie

Si le vote Fillon 2017 est clivé, le vote Hamon 2017 est lui totalement disloqué. Aucun candidat ne parvient à capter une part significative des 6% d’électeurs qui avaient voté pour le candidat PS. Ainsi 12% disent vouloir voter Roussel, 12% Mélenchon, 12% Hidalgo, 14% Taubira*, 21% Jadot et 17% Macron.

Logiquement, cet éclatement rend très difficile la campagne des candidats issus du PS et d’EELV. Le bloc « social-démocrate » semble en voie d’extinction, pris en tenaille entre Jean-Luc Mélenchon et Emmanuel Macron. Ainsi, Christiane Taubira qui vient d’annoncer son retrait était encore en baisse dans notre baromètre, à 1,5% (-0,5). De même qu’Anne Hidalgo qui se retrouve elle aussi à 1,5% (-0,5). Yannick Jadot résiste davantage mais n’a pas enclenché de dynamique depuis son entrée en campagne et ne dépasse pas la barre des 5%.

Les clusters Sociaux-Démocrates et Progressistes qui constituaient le cœur de cet électorat sont ainsi particulièrement clivés. Si une part non négligeable de ces électeurs demeurent fidèles à Emmanuel Macron, le reste se divise à parts quasiment égales entre Mélenchon, Jadot et Taubira.

Cette concurrence et cet affaiblissement des candidats « écolo-socialistes » profite à gauche à Jean-Luc Mélenchon qui dispose d’un socle particulièrement solide et fidèle. C’est au sein des clusters de gauche radicale : Multiculturalistes, Solidaires et Révoltés que l’insoumis puise principalement ses 13,5% d’intentions de vote. Fabien Roussel qui s’adresse lui aussi aux clusters populaires et à la gauche radicale demeure à 4% d’intention de vote.

Certitude de voter présidentielle 2022

L’abstention, élément clé du 1er tour

L’abstention sera probablement le facteur clé du 1er tour de l’élection. Selon son niveau, plusieurs candidats pourraient être affaiblis. C’est le cas principalement de Marine Le Pen et Jean-Luc Mélenchon dont les électeurs appartiennent davantage aux classes populaires et sont donc plus susceptibles de s’abstenir pour de multiples raisons (mal-inscrits sur les listes électorales, dépolitisés, résignés, etc.).

C’est pourquoi nous essayons de repérer le taux d’engagement et d’intérêt que portent les français sur l’élection présidentielle.

Cette semaine, pour 67% (+5) des français « Il importe vraiment de savoir qui gagnera l’élection présidentielle » contre 33% qui pensent que « Les choses resteront à peu près les mêmes quel que soit le président élu ».  C’est en hausse de 5 points par rapport à la semaine précédente. De même, 68% (+4) des français pensent que cette élection est plus importante que la précédente, en hausse de 4 points par rapport à la semaine dernière. Enfin, le nombre de français certains d’aller voter est en hausse d’un point à 71%.

Si ces trois indicateurs continuaient à monter, ce serait le signe que les français sont mobilisés et intéressés par la campagne, a fortiori l’abstention pourrait être relativement faible. A contrario, si cela stagnait, cela démontrerait un désintérêt des français et l’abstention pourrait s’avérer plus élevée.

Nous notons d’ailleurs que la première cause de l’abstention : la mal inscription sur les listes électorale risque de rester très élevée. Rappelons que plus de 7 millions d’électeurs étaient mal-inscrits en 2017, principalement des jeunes. Il est à craindre que la situation ne se soit guère améliorée. Dans cette perspective, les taux d’inscription sur les listes, dont la clôture est prévue vendredi 4 mars, donneront une première indication de la mobilisation des Français pour la présidentielle à venir.

* Enquête réalisée avant le retrait de Christiane Taubira

Enquête : Les français et la guerre en Ukraine

Étude réalisée par Cluster17 auprès d’un échantillon de 1 121 personnes inscrites sur les listes électorales issu d’un échantillon de 1 154 personnes représentatif de la population française âgée de 18 ans et plus. L’échantillon est réalisé selon la méthode des quotas, au regard des critères de sexe, d’âge, de catégorie socioprofessionnelle, du type de communes et des régions de résidence. Questionnaire auto-administré en ligne. Interviews réalisées entre le 26 et le 27 février 2022. Les répondants ne sont pas rémunérés

Notre sondage réalisé après l’intervention des troupes russes en Ukraine permet de mieux comprendre les réactions de l’opinion au coup de force militaire qui se déroule actuellement aux frontières de l’Union Européenne. Plusieurs résultats méritent d’être soulignés.

Dans leur très grande majorité les Français ont une opinion sur les évènements ukrainiens et jugent « illégitime » l’intervention de la Russie.

Alors que notre terrain d’enquête a été réalisé deux jours seulement après le début de l’offensive russe, les Français avaient déjà une opinion sur les évènements ukrainiens : à la question de savoir si « l’offensive militaire russe est légitime », seuls 9% d’entre eux se déclarent « sans opinion », un chiffre particulièrement bas pour une question relevant de problématiques internationales. Ce premier résultat confirme que la guerre en Ukraine est suivie avec attention par une part significative de la population. Sans surprise, l’offensive militaire russe est perçue comme « illégitime » par une très large majorité : 78% contre 13% qui la considèrent « légitime » et 9% de sans opinion.

L’analyse par électorat révèle que ce sont les électeurs déclarant des intentions de vote en faveur de Marine Le Pen et d’Éric Zemmour et, dans une moindre mesure, de Jean-Luc Mélenchon qui sont les moins unanimes dans la réprobation de l’intervention russe. Ainsi, 24% des électeurs potentiels de Jean-Luc Mélenchon et 39% de ceux de Marine Le Pen et d’Éric Zemmour se déclarent « sans opinion » ou considèrent « légitimes » l’offensive militaire actuellement en cours.

Plus des trois quarts des Français sont favorables à « l’accueil des populations qui fuient l’Ukraine »

C’est là un résultat important car il exprime un retournement de l’opinion sur un sujet habituellement bien plus clivant. Ainsi, le 5 février dernier, interrogés sur la question de savoir s’il fallait « accueillir les migrants fuyant les zones de guerre », sans référence aucune bien sûr au contexte ukrainien, 41% des Français se déclaraient défavorables. Trois semaines plus tard, dans le contexte de guerre en Ukraine, ils ne sont plus que 19% à se dire défavorables à « l’accueil des populations qui fuient l’Ukraine » contre 77% qui y sont favorables. Ce rapport de forces très favorable à l’accueil de populations ukrainiennes manifeste sans doute l’émotion éprouvée par une large partie de la population face à une guerre qui se joue aux portes de l’UE, sur le sol européen.

Tous les électorats, sans exception, sont majoritairement favorables à l’accueil des Ukrainiens, mais les différences sont néanmoins significatives à six semaines de l’élection présidentielle. Ce sont les électeurs de la gauche écologiste et sociale-démocrate ainsi que ceux d’Emmanuel Macron qui y sont, de loin, les plus favorables.

La situation des candidatures de droite et identitaires est, sur ce point, particulièrement intéressante : alors que les électeurs potentiels de Valérie Pécresse sont dans leur très grande majorité (81%) favorables à cet accueil, ceux de Marine Le Pen et, plus encore, d’Eric Zemmour sont, en revanche, profondément divisés. Ce sujet clive même presque parfaitement l’électorat potentiel du candidat de Reconquête : 51% de « favorables » contre 45% de « défavorables » (et 5% de « sans opinion »). Autant dire, que cet enjeu devrait être plus difficile à traiter par les deux candidats identitaires, tant il divise leurs électeurs, a fortiori si la situation devait prendre un cours de plus en plus tragique en Ukraine.

Les deux tiers des Français sont défavorables à « l’engagement de troupes françaises dans la défense de l’Ukraine ».

Comme dans les autres grandes nations européennes, à ce stade du conflit, l’opinion publique est défavorable à un engagement militaire direct : 66% y sont défavorables contre 27% favorables et 7% de sans opinion. Le pays n’est pour l’instant pas disposé à voir des troupes françaises combattre sur le sol ukrainien.

Sur ce point également, des différences sont observables par électorats. Ce sont les électeurs potentiels d’Emmanuel Macron, avec ceux de Christiane Taubira, qui y sont les plus favorables (37%), alors qu’à l’inverse les électeurs potentiels de Jean-Luc Mélenchon et d’Eric Zemmour y sont les plus défavorables (20% seulement de favorables).

Un conflit qui pourrait mettre les enjeux militaires au centre de la campagne.

Deux des questions que nous avons posées indiquent que les questions militaires pourraient gagner de la centralité dans le cadre d’une campagne électorale aujourd’hui largement surdéterminée voire occultée par la guerre en Ukraine. Ainsi, près des deux tiers des Français (62%) se déclarent « favorables » à « augmenter de manière prioritaire le budget de l’armée française ». Une proportion encore plus élevée (67%) se déclare « favorable » à la « création d’une armée européenne ». Un tel résultat sur un enjeu qui touche au cœur du pouvoir le plus régalien manifeste à quel point l’UE est parvenue à s’imposer comme une échelle pertinente en matière de défense pour de nombreux citoyens français.

L’analyse des réponses par électorats laisse apparaître de potentiels lignes de clivages, donc une possibilité de politisation de ces questions dans le cadre de l’actuelle élection présidentielle. « Augmenter prioritairement le budget de l’armée française » ne fait réellement consensus que parmi les électeurs d’Eric Zemmour et, dans une moindre mesure, parmi ceux de Valérie Pécresse et de Marine Le Pen. C’est donc une thématique propre à fédérer des électorats orientés à droite ou sensibles aux thématiques nationalistes. Parmi les électeurs potentiels des candidats de gauche, le soutien à cette proposition est nettement minoritaire. La perspective de création d’une armée européenne clive selon des logiques différentes. Cette perspective fait tout particulièrement consensus au sein d’un arc qui va de la gauche sociale-démocrate et écologiste à la candidate républicaine en passant par le Président de la République. Elle divise, en revanche, profondément et avec une forte intensité, les électorats de Jean-Luc Mélenchon, Marine Le Pen et Eric Zemmour qui n’ont donc aucun intérêt à voir une telle thématique émerger lors des 6 dernières semaines de campagne.

Emmanuel Macron jugé comme étant « le plus compétent pour gérer la crise ukrainienne ».

 Parmi les candidats à la présidentielle, Emmanuel Macron est jugé par 33% des électeurs comme étant « le plus compétent pour gérer la crise ukrainienne ». « Aucun » des candidats est la seconde réponse la plus citée : par 26% des sondés. Suivent ensuite Eric Zemmour (11%), Jean-Luc Mélenchon (10%) et Marine Le Pen (8%). Ces résultats apportent plusieurs indications. Ils révèlent que le Président de la République est considéré comme le « plus compétent » par la quasi-totalité de ses propres électeurs potentiels (96%), signe sans doute que cet attribut de « compétence » est un élément important, si ce n’est décisif de leur soutien. Mais ils révèlent également qu’Emmanuel Macron est considéré comme le plus « compétent » y compris par des électeurs qui n’affichent pas une intention de vote en sa faveur : un tiers des électeurs d’Anne Hidalgo et de Valérie Pécresse et plus encore, 42% des électeurs de Yannick Jadot. Réciproquement, seuls les électeurs de Jean-Luc Mélenchon et d’Eric Zemmour considèrent majoritairement leur candidat comme étant le plus compétent pour gérer la crise en Ukraine. De tels résultats indiquent que le Chef de l’Etat semble renforcé, a minima en termes d’image, par la situation de guerre aux portes de l’UE et – un peu à la manière de ce qui s’est produit durant la pandémie de la COVID – est perçu comme mieux à même que ses principaux concurrents de faire face à la situation de crise. Il s’agit là pour lui d’un avantage non-négligeable au sein d’un espace électoral qui va de la social-démocratie à la droite libérale et pro-Union Européenne.

Probabilités d’accès au 2nd tour (S7)

À quoi correspond cet indicateur ?

Ce nouvel indicateur de Cluster17 estime la probabilité d’accéder au second tour de la présidentielle. Il repose sur les derniers sondages d’intention de votes parus.

Cet indicateur permet d’estimer pour chaque candidat les chances de se qualifier pour le second tour, si le premier tour avait lieu aujourd’hui.

Que mesure-t-il ?

L’indicateur de Cluster17 mesure la probabilité d’un candidat d’accéder au second tour en prenant en compte les marges d’erreur des sondages.

Cet indicateur donne une probabilité à un instant T, mais ne prédit pas le résultat final

L’indicateur de Cluster17 ne mesure pas la probabilité d’être au second tour le 10 avril 2022. Il mesure uniquement la probabilité d’être au second tour si le second tour avait lieu aujourd’hui et ne prend pas en compte les évolutions des rapports de force qui pourraient intervenir entre aujourd’hui et le 10 avril 2022.

Cet indicateur ne prend pas en compte les éventuels biais d’échantillonnage

L’indicateur se base uniquement sur la marge d’erreur statistique des différents sondages et suppose l’absence de biais.

Exemple :

Le sondage d’Harris Interactive du 18 au 21 février place Emmanuel Macron a 24% d’intentions de vote contre 17% pour Marine Le Pen et 15,5% pour Eric Zemmour. Ce sondage semble donc indiquer que le second tour opposera Emmanuel Macron et Marine Le Pen.

Or, sur la base d’un échantillon de 2457 interrogés, le score d’Emmanuel Macron est entouré d’une marge d’erreur de 1,7%, celui de Marine Le Pen est entouré d’une marge d’erreur de 1,5% et celui d’Eric Zemmour est entouré d’une marge d’erreur de 1,4%.

En prenant en compte ces marges d’erreur, la probabilité qu’Emmanuel Macron soit au second tour est de 100%, contre 92% pour Marine Le Pen et 8% pour Eric Zemmour.

Vu qu’il y a deux places au second tour, la somme des probabilités d’accéder au second tour sur tous les candidats est de 200%.

Sondages pris en compte :

  • Ifop du 21-24 février,
  • Kantar du 21-23 février,
  • Cluster17 du 20-23 février,
  • Elabe du 21-22 février,
  • Harris Interactive du 18-21 février,
  • OpinionWay du 18-21 février.

Méthode :

Simulation de Monte-Carlo avec 10.000 tirages aléatoires pour chaque sondage.

Pour chaque tirage, sont retenus les deux candidats arrivés en tête. La probabilité d’être au second tour pour chaque candidat correspond à la proportion de scénarios où il s’est classé dans les deux premières positions.

Baromètre hebdomadaire S07 : Présidentielle 2022

Valérie Pécresse décroche, Zemmour et Le Pen au coude à coude pour le 2nd tour

Valérie Pécresse perd 2 points cette semaine et se retrouve pour la première fois 5eme derrière Jean-Luc Mélenchon. Cette tendance à la baisse traduit une campagne difficile pour Valérie Pécresse, critiquée dans son propre camp à l’issue du meeting du Zenith de Paris le 13 février. Elle se maintient dans le cluster des Libéraux mais la concurrence exercée d’une part par Emmanuel Macron sur les clusters modérés (Conservateurs, Libéraux, Sociaux-Républicains) et par Éric Zemmour d’autre part sur des clusters de droite plus radicaux (Anti-Assistanat et Identitaires) la mette en difficulté.

Emmanuel Macron poursuit la course en tête, il gagne 1 point et monte à 24%. Derrière lui, on s’oriente vers un match à deux entre Marine Le Pen et Éric Zemmour. Marine Le Pen semble avoir enrayé sa mauvaise tendance chez les Eurosceptiques qui aurait pu la mettre en difficulté. Avec les Réfractaires et les Sociaux Patriotes, ces cluster participent à l’assise de Marine Le Pen lui assurant la majeure partie de ses voix depuis 2012.

Ces deux candidats ont un électorat fidélisé. Leurs électeurs sont les plus nombreux à être « tout à fait sûrs » de leur choix de vote. Ils sont également les plus nombreux à dire que cette élection est « plus importante que la précédente ».

L’électorat d’Éric Zemmour semble être le plus « engagé » dans la campagne. Les électeurs d’Éric Zemmour sont les plus sûrs de leurs choix. 78% d’entre eux se disent « tout à faire sûrs » de voter pour lui. Il a par conséquent moins de chance de subir des variations circonstancielles. D’autant plus que ses électeurs semblent les plus mobilisés, ceux qui sont le plus intéressés par la prochaine présidentielle. Ils sont ainsi les plus nombreux à affirmer qu’il leur « importe vraiment de savoir qui gagnera la prochaine élection présidentielle ». Ils sont 73% contre seulement 63% pour les électeurs de Marine Le Pen. Celle-ci semble avoir un électorat plus résigné parce que plus populaire et donc à plus haut potentiel abstentionniste. La clé de la qualification pourrait d’ailleurs se jouer dans le niveau de l’abstention au 1er tour : l’abstention différentielle étant selon toute probabilité bien plus favorable à Éric Zemmour qu’à Marine Le Pen.

Cluster17 évolution sondages

Jean-Luc Mélenchon progresse très légèrement à 13,5% (+0,5) et dépasse désormais Valérie Pécresse dans notre baromètre de la semaine. Il est désormais dans une situation où pourrait s’enclencher une dynamique de « vote utile » à gauche. Le candidat insoumis peut compter sur ses trois clusters phares qui lui restent fidèles : les Multiculturalistes, les Solidaires et les Révoltés. Ses « concurrents » à gauche sont trop faibles pour lui contester ces clusters absolument essentiels à toute dynamique. Le bloc écolo-socialiste est à son niveau le plus faible depuis deux mois. Les candidatures Taubira, Jadot et Hidalgo ont un score cumulé de 8,5%. Une telle situation s’explique par le fait qu’Emmanuel Macron continue de « confisquer » une large part des clusters Sociaux-Démocrates et Progressistes, ne laissant que peu d’espace sur son flanc gauche. Reste à savoir où iront les 2% de Christiane Taubira, à la peine dans sa quête de parrainages, si jamais elle devait renoncer. Enfin, Fabien Roussel se stabilise après sa bonne dynamique des dernières semaines. Il est à 4% juste derrière Yannick Jadot.

Baromètre hebdomadaire S06 : Présidentielle 2022

Réalisé en partenariat avec Marianne

Derrière Emmanuel Macron, aucune candidature ne parvient pour l’instant à s’imposer

Dans notre baromètre de la semaine, Marine Le Pen reprend un peu d’avance sur Éric Zemmour, elle gagne 1 point et se trouve deuxième à 16,5%. Éric Zemmour, à 15% perd un demi-point rejoint par Valérie Pécresse qui remonte à 15% (+1,5). Emmanuel Macron, qui n’est toujours pas entré en campagne demeure en tête à 23%.

A gauche, Christiane Taubira poursuit son recul à 2,5% (-0,5) tandis que Fabien Roussel confirme sa dynamique à 4% (+0,5). Jean-Luc Mélenchon est toujours en tête de la course à gauche. Yannick Jadot reste stable à 5%.

Les Conservateurs et les Anti-Assistanat : deux clusters décisifs pour quatre prétendants

Les rapports de force sont stables dans notre baromètre, chacun des principaux candidats conservant ses clusters « cibles ». Emmanuel Macron reste le candidat préféré des clusters modérés : Sociaux-Démocrates, Progressistes, Centristes, Sociaux-Républicains. Il est toujours haut dans le cluster des Libéraux. Marine Le Pen conserve de l’avance dans les clusters Sociaux-Patriotes, Eurosceptiques et Réfractaires. Notons que les courbes continuent de se rapprocher avec Eric Zemmour chez les Eurosceptiques. Il y a un jeu de vase communicant qui semble s’opérer au sein de ce cluster entre les deux candidats. Eric Zemmour reste fort chez les Identitaires, bien qu’on observe un léger recul qu’il convient de surveiller. Enfin Valérie Pécresse ne domine dans aucun cluster mais possède un bon socle dans l’ensemble des clusters « Fillon 2017 » : Libéraux, Conservateurs, Anti-Assistanat, Identitaires.

Pour Valérie Pécresse, Eric Zemmour et Marine Le Pen, il y a deux possibilités pour faire basculer le vote en sa faveur, soit augmenter encore son score dans leurs clusters forts, soit faire basculer des clusters très hésitants. On observe ainsi une volatilité très forte dans deux clusters qui votent traditionnellement à droite : les Conservateurs et les Anti-Assistanats. Au sein de ces deux groupes, les courbes ne cessent de se croiser. L’électorat ne se cristallise pas. De plus, Emmanuel Macron exerce une concurrence forte vis-à-vis de ses trois poursuivants au sein de ces deux clusters libéraux économiquement et très attachés à l’ordre social.

En 2017 déjà, ces deux clusters étaient partagés : 33% des Conservateurs avaient voté François Fillon, 25% Emmanuel Macron et 25% Marine Le Pen.  Les Anti-Assistanats avaient clairement manifesté leur adhésion au programme de Marine Le Pen : 40% d’entre eux contre 26% pour François Fillon. Dans ce cluster, Marine Le Pen maintient un bon score, autour de 30%, malgré une instabilité des intentions de vote et la concurrence d’Eric Zemmour qu’elle n’avait pas à gérer en 2017. Chez les Conservateurs, la concurrence Zemmour / Le Pen profite à Emmanuel Macron qui se maintient autour de 30% dans ce cluster dans lequel il est en tête cette semaine.

C’est tout l’enjeu pour le Président ; rester solide dans les clusters penchant à droite : Anti-Assistanats, Conservateurs et Libéraux. Et « en même temps » se maintenir chez les Sociaux-Démocrates et les Progressistes. Pour cela, il lui faudra dicter le tempo médiatique et fédérer ses clusters sur les sujets économiques et institutionnels sans les cliver sur les sujets sociétaux et culturels. Sa politique sanitaire est à ce titre un bon thème de campagne car elle fédère ses clusters tout en divisant ceux des autres. (Lire notre article sur la politique sanitaire)

Taubira poursuit sa chute, Roussel poursuit sa montée

Christiane Taubira continue d’être en recul dans le prolongement de sa victoire à la primaire populaire et se retrouve à 2,5% (-0,5) quasiment à hauteur d’Anne Hidalgo (2% / +0,5). C’est au sein des clusters diplômés et urbains – Sociaux-Démocrates et Progressistes – que l’ex Garde des Sceaux a le plus reculé ces deux dernières semaines laissant Yannick Jadot reprendre un peu d’espoir dans progresser dans ces deux clusters qui continuent de se positionner massivement pour Emmanuel Macron. Le candidat écologiste reste stable à 5%. Les candidats issus du bloc écolo-socialiste demeurent affaiblis et ne parviennent toujours pas à retrouver leur électorat traditionnel. La multiplication des candidatures, la concurrence exercée par Emmanuel Macron, ainsi que le récit médiatique de la campagne ne permettent pour le moment pas à ce bloc de se cristalliser autour d’une candidature puissante.

Jean-Luc Mélenchon continue d’être largement devant les autres candidats de gauche grâce à un socle conséquent au sein de trois clusters qui l’avaient déjà soutenu en 2017 : les Multiculturalistes, les Solidaires et les Révoltés. Si le candidat insoumis veut espérer se qualifier au 2nd tour, il lui faut reconstituer son score dans ces clusters : il est 20 points en dessous de son score de 2017 chez les Multiculturalistes par exemple. Ou alors, défi plus difficile au vu de la concurrence et de ses prises de position radicales : augmenter ses scores chez les Sociaux-Démocrates et les Progressistes. C’est surtout au sein de ce dernier cluster : jeune, diplômé, écolo et cosmopolite que le candidat insoumis pourrait espérer tirer son épingle du jeu face à ses concurrents, tout particulièrement s’il parvient à incarner le vote utile à gauche.

Enfin, Fabien Roussel est pour la deuxième semaine consécutive en hausse, à 4% (+0,5). Il confirme sa dynamique dans les clusters de la gauche traditionnelle et semble se poser en candidat alternatif de Jean-Luc Mélenchon plutôt qu’en concurrent direct. En effet, nous n’observons pas pour l’heure de recul dans la base électorale de l’insoumis au profit du communiste. Fabien Roussel semble plutôt percer chez les électeurs de gauche déçus par les autres candidats. Ainsi il monte à presque 20% au sein des Multiculturalistes qui est le cluster névralgique de la gauche radicale.

En somme, cette semaine, les rapports de force restent stables. L’intérêt très relatif porté pour l’heure par les électeurs à la campagne laisse le jeu encore très ouvert.

Baromètre hebdomadaire S05 : Présidentielle 2022

Réalisé en partenariat avec Marianne

ERIC ZEMMOUR ET MARINE LE PEN A EGALITE POUR LA QUALIFICATION AU 2ND TOUR

Cette semaine, notre baromètre se caractérise par des variations sensibles pour quelques candidats. Cependant, nous observons une concurrence toujours aussi rude pour la qualification au 2nd tour : derrière Emmanuel Macron largement en tête à 23% (+0,5), Éric Zemmour et Marine Le Pen sont à égalité à 15,5% et gagnent tous deux un point par rapport à la semaine dernière. Valérie Pécresse recule très légèrement à 13,5% (-0,5) et reste très proche de ses deux principaux concurrents.

A gauche, malgré sa victoire à l’issue de la Primaire Populaire, Christiane Taubira subit un recul de 3 points, dépassée par Yannick Jadot et Fabien Roussel. Ce dernier est le seul candidat de gauche en progression à 3,5% (+1,5).

Derrière Emmanuel Macron, le match Zemmour-Le Pen toujours aussi tendu

Emmanuel Macron gagne à nouveau 0,5 point cette semaine et fait la course en tête à 23% malgré une candidature toujours en suspens. La stabilité de son socle électoral est observable au sein de ses clusters décisifs. Ainsi, il demeure le candidat préféré des Sociaux-Démocrates, des Progressistes, des Centristes, des Apolitiques et des Sociaux Républicains. Il maintient son socle également chez les Libéraux et les Conservateurs et fait ainsi quasiment jeu égal avec Valérie Pécresse dans ces clusters qui appartiennent pourtant à la grande famille de la droite.

Derrière lui, Éric Zemmour et Marine Le Pen se retrouvent pour une deuxième semaine consécutive à égalité à 15,5 en progression d’un point. La séquence médiatique qui a donné lieu à une bataille de ralliements n’a pour l’heure pas affaibli Marine Le Pen. La candidate du RN bénéficie, en effet, d’un socle solide dans ses clusters décisifs : Réfractaires, Eurosceptiques et Sociaux-Patriotes. Ces clusters composent un électorat populaire et « dégagiste » qui ne s’identifie plus dans le clivage gauche-droite ; c’est un électorat que Marine Le Pen a fidélisé au cours des dernières années. Cependant, la concurrence d’Éric Zemmour commence à se faire ressentir en particulier chez les Eurosceptiques. Ce cluster est un des deux clusters les plus populaires et c’est également le moins diplômé : 88% ont un niveau de diplôme inférieur au Bac. C’est un cluster en forte demande de protections économiques et culturelles. La candidate du Rassemblement National et celui de « Reconquête ! » ont des dynamiques inversées au sein de ce cluster.  Alors que Marine Le Pen devançait son concurrent de plus de 40 points dans ce groupe début janvier, il n’y a plus aujourd’hui qu’une dizaine de points d’écart au bénéfice de Marine Le Pen. Il convient d’être prudent et de vérifier si cette tendance se poursuit dans les prochaines semaines, mais c’est un signal important car l’électorat populaire de Marine Le Pen semblait jusqu’ici hors de portée d’Éric Zemmour. Par ailleurs, Éric Zemmour retrouve son niveau de l’automne chez les Identitaires. Il est plébiscité par un électeur sur deux appartenant à ce cluster. Enfin, Éric Zemmour parvient à réunir une fraction, certes minoritaire, des clusters de droite modérée : les Conservateurs et les Libéraux, avec environ 20% des intentions de votes au sein de ce dernier dont on sait qu’il est le segment de l’électorat qui s’abstient le moins et également celui qui vote traditionnellement le plus massivement et le plus régulièrement pour le candidat LR. Rappelons que les Libéraux avaient voté à 60% pour François Fillon en 2017.

Valérie Pécresse ne parvient toujours pas à impulser une dynamique

Valérie Pécresse est cette semaine à 2,5 points du 2nd tour derrière Éric Zemmour et Marine Le Pen. Elle reste très largement dans la course au 2nd tour, mais contrairement à ses deux principaux concurrents, elle peine à se démarquer nettement au sein d’un ou plusieurs clusters. Elle est la candidate préférée des Conservateurs et des Libéraux mais dans chacun de ces deux clusters avec une très courte avance, car elle est fortement concurrencée par Emmanuel Macron qui fait quasiment jeu égal avec elle. Pour la candidate LR, les choses sont délicates : il lui faut reconstituer le vote Fillon 2017 si elle veut se qualifier au 2nd tour mais la concurrence est bien plus intense qu’en 2017. Il y a 5 ans, Emmanuel Macron était un candidat identifié comme social-démocrate, ex-ministre d’un gouvernement socialiste. Aujourd’hui, il est soutenu par des figures issues de la droite et semble avoir acquis un socle solide dans ces clusters. De l’autre côté de la tenaille, Éric Zemmour et Marine Le Pen empêchent la progression de Valérie Pécresse au sein des Anti-assistanat et des Identitaires qui avaient voté à 26% et 33% en faveur de François Fillon en 2017. C’est dans le cluster des Identitaires que sa progression semble la plus compliquée en raison de « l’embouteillage » de l’offre politique sur ce segment. Elle se situe ainsi en 3e position derrière Éric Zemmour et Marine Le Pen, à moins de 20% des intentions de vote dans ce cluster.

A gauche : Taubira chute, Roussel grimpe

Notre premier baromètre depuis la Primaire Populaire montre une chute importante de Christiane Taubira dans les intentions de vote. Elle perd 3 points et se retrouve à 3% derrière Yannick Jadot et désormais Fabien Roussel. La contestation massive de la légitimité de la Primaire opérée par les principaux candidats de gauche, ainsi que sa séquence médiatique délicate à l’issue de cette investiture semble avoir affecté massivement son électorat. Cette chute confirme nos études précédentes qui révélaient que l’électorat de Christiane Taubira était l’un des moins « certains de son choix », donc l’un des plus volatiles. C’est logiquement au sein de ses clusters clés que Christiane Taubira a perdu le plus de soutiens. Elle divise son score par deux chez les Multiculturalistes, les Sociaux-Démocrates, les Progressistes et les Solidaires. Si cette tendance venait à se poursuivre, cela réouvrirait de l’espace pour ses concurrents de gauche et en particulier pour Jean-Luc Mélenchon et Yannick Jadot, mais aussi pour Emmanuel Macron car Christiane Taubira pourrait représenter une menace sur deux clusters phares de sa coalition électorale : les Sociaux-Démocrates et les Progressistes.

Jean-Luc Mélenchon demeure stable à 13% soutenu par un socle solide au sein des clusters Multiculturalistes, Solidaires et Révoltés, soit des clusters orientés à gauche et en demande de changements radicaux. Quasiment un électeur sur deux a l’intention de voter pour lui au sein de ces trois clusters qui constituait déjà la part la plus importante de son vote en 2017. La solidité de ce socle lui permet de garder une avance sur ses concurrents de gauche mais se révèle insuffisante à lui faire passer la barre du 1er tour.

Notons enfin la progression très sensible de Fabien Roussel à 3,5%. Le député du Nord qui est candidat pour la première fois à l’élection présidentielle est le seul candidat de gauche à bénéficier d’une progression dans les intentions de vote cette semaine (+1,5). Ses récentes sorties médiatiques lui ont permis d’élargir sa notoriété et d’envisager le début d’une dynamique au sein de clusters stratégiques. Ainsi il est en hausse au sein de tous les clusters qui votent traditionnellement à gauche. En particulier chez les deux clusters les plus radicaux : Les Multiculturalistes et les Solidaires. Ce dernier correspond au cluster de la « gauche de classe », radical sur la question sociale, antilibéral et anti-élite, mais relativement moins sensible que les autres clusters de gauches aux questions culturelles et identitaires. De même, on observe une percée du candidat communiste au sein du cluster des Sociaux-Républicains qui correspond à un électorat plus rural et modéré, légèrement conservateur sur les questions culturelles mais orienté à gauche sur les questions économiques.

En somme, il n’y a pas de changement de tendance brutal cette semaine si ce n’est le recul important de Christiane Taubira, un possible début de dynamique en faveur de Fabien Roussel et la légère progression des deux candidatures identitaires qui pour l’instant font jeu égal dans notre étude.

Baromètre hebdomadaire S04 : Présidentielle 2022

Réalisé en partenariat avec Marianne

Une élection présidentielle qui suscite peu d’attente dans l’électorat

Comme la semaine dernière, notre baromètre se caractérise par une très grande stabilité dans les rapports de forces. Emmanuel Macron est, en conséquence, toujours largement en tête avec un score (22,5%) très proche de celui qu’il avait obtenu lors du premier tour de la présidentielle en 2017. Plus que par son niveau, cette large avance s’explique principalement par la très grande dispersion des voix que l’on enregistre à ce stade de la campagne. Les seconds, à égalité cette semaine, Marine Le Pen et Eric Zemmour (14,5% chacun), se neutralisent partiellement et se trouvent en conséquence à 8 points du Président de la République en exercice. Valérie Pécresse est quasiment au même niveau avec 14% d’intentions de votes. Pour l’instant, aucune dynamique ne vient départager ces trois candidatures. A gauche, c’est également l’inertie qui domine. Il faut cependant souligner que notre enquête a été réalisée avant les résultats de la primaire populaire et ne peut donc en mesurer les éventuels effets.

Présidentielle 2022 Certitude de vote

Depuis la dynamique en faveur d’Eric Zemmour enregistrée en septembre et octobre dernier et celle en faveur de Valérie Pécresse au lendemain de la primaire des Républicains en décembre, il n’y a eu aucun mouvement important au sein de l’électorat. Chaque candidat reste stable sur « ses » clusters prioritaires. Emmanuel Macron est fort parmi les Centristes, les Sociaux-démocrates, les Progressistes, les Sociaux-républicains et les Libéraux. Marine Le Pen est performante parmi les Réfractaires, les Eurosceptiques et les Sociaux-Patriotes. Eric Zemmour a pour lui les Identitaires. Jean-Luc Mélenchon capte une part importante des Multiculturalistes, des Solidaires et des Révoltés. Quant à Valérie Pécresse, son électorat est plus dispersé et elle n’a pas, pour l’instant, de clusters qui lui soient largement acquis, signe de la double concurrence qu’elle subit avec d’un côté Emmanuel Macron et de l’autre les candidats identitaires.

Présidentielle 2022 Intentions de vote par cluster

Cette stabilité globale, voire cette inertie, se déroule dans un contexte où l’élection suscite peu d’attente et d’intérêts et où nombre de candidats sont encore mal identifiés par les électeurs. Deux des questions posées cette semaine permettent de le comprendre. Nous avons posé aux sondés la question suivante : « Quel est votre degré de connaissance des candidats suivants pour l’élection présidentielle de 2022 ? (0 : Ne connaît pas du tout / 10 : Connaît très bien) ». Les réponses révèlent qu’à dix semaines du premier tour, la connaissance des candidats, y compris des plus « importants » est encore très inégale. Elle varie même quasiment du simple au double. Emmanuel Macron est, fort logiquement, celui que les électeurs ont le sentiment de mieux connaître avec une note de 7,9/10. Il est suivi par les deux candidats qui se sont déjà présentés à deux reprises : Marine Le Pen (7,4/10) et Jean-Luc Mélenchon (7/10). Il est, également, intéressant de souligner la note élevée attribuée à Eric Zemmour : 6,9/10. Malgré qu’il s’agisse de sa première candidature, l’ancien journaliste est le quatrième candidat le mieux identifié, sans doute en raison de sa forte exposition médiatique, mais aussi et peut-être surtout de sa capacité à cliver et à polariser l’attention. Les autres candidats, bien que soutenus par des formations politiques de premier plan, ont des notoriétés plus faibles. C’est tout particulièrement le cas de Christiane Taubira qui dépasse tout juste la moyenne (5,3/10) et de Yannick Jadot (4,6/10). Ces scores relativement faibles indiquent soit un déficit de médiatisation, soit une difficulté à imprimer une image et un message dans l’électorat.

Quoi qu’il en soit, ils doivent être pris en compte lorsqu’on analyse les intentions de votes à ce stade de la campagne. Tester des candidatures en janvier revient, en effet, à demander aux sondés à choisir entre des candidats qu’ils connaissent très inégalement. Dans cette perspective, ces inégalités de notoriété devraient se réduire, au moins partiellement, au cours de la campagne et à mesure que l’on s’approchera du scrutin. Et il se peut que cette montée en notoriété de candidats encore mal identifiés entraîne des évolutions sensibles dans la mesure des intentions de votes à venir. De ce point de vue, les gains de notoriété de Yannick Jadot, Christiane Taubira et Valérie Pécresse seront, sans doute, bien plus importants que ceux d’Emmanuel Macron, Marine Le Pen et Jean-Luc Mélenchon.

Présidentielle 2022 notoriété des candidats

L’observation par clusters confirme le caractère crucial de cette dimension. La connaissance des candidats est inégale selon les clusters. Elle dépend pour une part de leur niveau de politisation. Les clusters les plus diplômés et les plus politisés sont ceux qui présentent le plus haut niveau de connaissance des candidats : Centristes, Sociaux-Démocrates, Libéraux, Multiculturalistes, Identitaires… Mais ce niveau de connaissance dépend aussi de leurs orientations idéologiques. Comme des travaux de science politique l’ont établi depuis longtemps, les électeurs s’intéressent en priorité aux candidats les plus proches de leurs convictions. Il en résulte que les clusters connaissent, en moyenne, mieux les candidats qui sont les plus proches de leurs systèmes de pensée. Il est, dés lors, intéressant de constater que Valérie Pécresse dispose encore de marges importantes de progression en termes de notoriété dans des clusters qui appartiennent à la grande famille de la droite : Conservateurs, Anti-Assistanats, Identitaires. A gauche, l’enjeu de la notoriété est encore plus marqué. Christiane Taubira est assez mal identifiée dans des clusters qui devraient être sensibles à son offre politique : Progressistes, Solidaires et Révoltés, qui sont des clusters jeunes ou populaires dont les votes se portent sur la gauche. La situation de Yannick Jadot est encore plus emblématique. Il reste très mal identifié (4,7/10) dans le cluster dont le système de pensée – progressiste sur les enjeux culturels et très pro-écologie – est pourtant le plus ajusté à son offre électorale : les Progressistes.

Présidentielle 2022 importance

L’absence de dynamique dans les intentions de vote s’explique peut-être également par le climat d’apathie citoyenne qui règne autour de l’actuelle campagne électorale. Pour le mesurer, nous avons testé toute une série de questions, dont l’une vise à mesurer les attentes des électeurs quant au résultat du scrutin. Il en résulte que 42% des sondés considèrent que « les choses resteront à peu près les mêmes quel que soit le président élu » contre 58%, soit une petite majorité qui considèrent qu’ « il importe vraiment de savoir qui gagnera l’élection présidentielle 2022 ». De tels résultats révèlent un haut niveau de morosité et de désenchantement politique dans des pans entiers de la population qui attendent peu, voire plus rien, des élections, y compris du scrutin présidentiel. Ici également, l’approche par clusters permet d’affiner l’analyse. Ce sont les clusters les plus jeunes et les plus populaires qui nourrissent le moins d’attente de l’élection en cours : Révoltés, Apolitiques, Eclectiques, Réfractaires et Eurosceptiques sont même majoritaires à considérer que « les choses resteront à peu près les mêmes quel que soit le président élu ». Si la tendance n’évolue pas, ces données pourraient annoncer un niveau historique d’abstention dans la jeunesse et les catégories populaires. Ils représentent une réelle menace pour Jean-Luc Mélenchon et, plus encore, Marine Le Pen, pour lesquels ces clusters sont cruciaux. Les clusters de classes moyennes et supérieures, tout particulièrement les plus diplômés (Libéraux, Centristes, Sociaux-Démocrates), ainsi que les clusters très idéologisés (Identitaires et Multiculturalistes) sont plus enclins à nourrir des attentes quant aux résultats du scrutin, même si le scepticisme est, malgré tout, à des niveaux élevés y compris dans ces groupes. Quoi qu’il en soit, le peu d’attente que parait susciter, au moins à ce stade, le scrutin présidentiel laisse planer un risque de forte abstention, dont on sait qu’il est susceptible de modifier sensiblement les rapports de forces électoraux.

Baromètre hebdomadaire S03 : Présidentielle 2022

Réalisé en partenariat avec Marianne

Arrêt de la tendance baissière de Valérie Pécresse

Notre baromètre se caractérise par une très forte stabilité. Le résultat le plus notable réside dans l’arrêt de la tendance baissière qui affectait la candidature de Valérie Pécresse depuis quatre semaines. Non seulement la candidate des Républicains est parvenue à bloquer cette tendance, mais elle gagne un point dans notre baromètre pour se situer cette semaine à 14% d’intentions de vote.

Pour le reste, nous n’enregistrons quasiment aucune dynamique notable cette semaine. Les rapports de forces sont, pour l’instant, comme figés, y compris très logiquement à l’échelle des clusters. En conséquence, Emmanuel Macron conserve une avance de sept points sur Marine Le Pen qui se classe en seconde position. Le président en exercice conserve une large avance dans des clusters de gauche (Sociaux-Démocrates et Progressistes), des clusters du centre (Centristes et Sociaux-Républicains) et des clusters peu politisés (Apolitiques et Eclectiques). Il est aussi à un niveau élevé dans des clusters de droite tels que les Conservateurs et les Libéraux. C’est cette coalition transversale et hétérogène qui fait la spécificité de l’offre présidentielle et lui permet pour l’instant de faire la course électorale en tête.

Derrière, la compétition pour la seconde place se révèle particulièrement indécise. Trois candidats se tiennent en 1 point et quatre en 2 points. A ce stade de la campagne, l’élection se dessine comme étant particulièrement indécise et aucune logique de vote utile ne parait se mettre en place. Marine Le Pen (15%), comme Valérie Pécresse (14%) et Eric Zemmour (14%) peuvent prétendre figurer au second tour face à Emmanuel Macron. L’analyse par clusters permet de comprendre sur quoi repose cet équilibre presque parfait. Marine Le Pen a résisté à l’offensive d’Eric Zemmour grâce au soutien des clusters populaires et antisystèmes qui constituent son socle électoral : Réfractaires, Eurosceptiques et Sociaux-Patriotes. Quant à l’ancien journaliste du Figaro, il obtient une part essentielle de ses voix parmi les Identitaires qui composent le plus grand cluster électoral. Cette situation permet de comprendre pourquoi aucun des deux candidats identitaires ne parvient à prendre le dessus sur l’autre. L’électorat de Valérie Pécresse parait plus complexe. La candidate des Républicains ne dispose pas de clusters qui lui soient totalement acquis. Elle n’est que très légèrement en tête au sein du cluster qui constitue le cœur historique de l’électorat LR, les Libéraux parmi lesquels elle subit la dure concurrence du Président de la République. Pour le reste, elle obtient des scores honorables dans de nombreux clusters de droite ou identitaires mais sans jamais y occuper une position de leadership. Une telle situation, si elle n’évolue pas, pourrait constituer une relative fragilité pour la candidate des Républicains.

A gauche, la situation se caractérise également par une forte stabilité. Jean-Luc Mélenchon oscille depuis plusieurs semaines entre 12% et 13% dans nos intentions de votes sans être, pour l’instant, parvenu à enclencher une réelle dynamique en sa faveur. Derrière, les divisions de l’espace social-démocrate et écologiste paraissent, elles aussi, entraver toute dynamique durable. Les candidatures de Christiane Taubira et de Yannick Jadot semblent ainsi partiellement se neutraliser, comme en atteste le fait qu’ils obtiennent des scores quasiment identiques dans deux des clusters essentiels de la gauche : les Multiculturalistes et les Sociaux-Démocrates. La faiblesse des candidatures issues de l’espace écologiste et social-démocrate tient donc à une double raison : leur division pour une part mais aussi et peut-être plus encore le fait qu’Emmanuel Macron capte une partie toujours très significative de leur électorat.

Baromètre hebdomadaire S02 : Présidentielle 2022

Réalisé en partenariat avec Marianne

Tendance à la baisse pour Valérie Pécresse

En préambule, notons que notre dernière étude montre une stabilité des intentions de vote. Il n’y a pas de mouvements significatifs dans l’électorat, la campagne présidentielle s’installe lentement dans le débat médiatique et dans l’opinion. La polémique initiée par l’interview d’Emmanuel Macron concernant les non-vaccinés n’a, pour l’instant, pas produit d’effet majeur dans l’électorat. L’éventuelle validation par la primaire populaire de la candidature de Christiane Taubira ainsi que la déclaration de campagne attendue du président Macron initieront peut-être les premiers déplacements de voix importants au sein de nos clusters. Pour l’instant, le fait notable cette semaine se trouve dans la baisse relative des intentions de vote en faveur de Valérie Pécresse. La primaire des Républicains avait propulsé la vainqueure Valérie Pécresse à 18% en position d’affronter Emmanuel Macron au second tour. Cette dynamique s’est interrompue depuis un mois, pour laisser place à un reflux régulier. Valérie Pécresse perd encore un point dans notre dernière étude. Elle a perdu 5 points en tout entre le 23 décembre et le 18 janvier et se situe désormais à 13%. L’effet de souffle produit par la primaire s’est estompée et la candidate peine à enclencher une dynamique et même tout simplement à stabiliser son électorat.

Le risque principal pour sa candidature est d’être prise en étau entre Emmanuel Macron qui reprend du terrain au sein du cluster des Libéraux – cluster le plus décisif pour elle – et Éric Zemmour qui la concurrence fortement dans les clusters Conservateurs et Anti-Assistanat, tout aussi décisifs pour se hisser au second tour. Pour la première fois depuis sa désignation à la primaire, Emmanuel Macron repasse devant elle au sein des Libéraux avec 38% d’intentions de vote contre 35% pour Valérie Pécresse (-9). Si elle a un socle intéressant au sein de tous les clusters identifiés à droite, la candidate LR éprouve pour l’instant des difficultés à imposer son leadership sur un ou plusieurs clusters prioritaires, ce qui peut être considéré comme un indicateur de fragilité de sa coalition électorale.

Marine Le Pen reste solide sur sa base

L’équilibre à droite et à l’extrême droite se maintient. Éric Zemmour fait largement et logiquement la course en tête chez les Identitaires (46%). Cluster décisif parce qu’il est le plus volumineux, il est aussi le plus radical sur les questions d’identité et d’immigration. Marine Le Pen, malgré la concurrence exercée par Éric Zemmour, se maintient en ballotage favorable à 14,5%. Si Éric Zemmour lui prend des électeurs dans les clusters Anti-Assistanat, Identitaires et Conservateurs, Marine Le Pen reste très forte dans ses clusters phares : les Sociaux-Patriotes, les Réfractaires et les Eurosceptiques. Cet électorat populaire, patriote, protectionniste sur le plan économique et fortement anti-élite n’est pour l’instant pas complètement convaincu par l’ancien journaliste du Figaro et de CNews. En insistant sur son discours réfractaire, social et protectionniste, Marine Le Pen conserve le soutien de cet électorat qui adhère à ses idées depuis longtemps. C’est un électorat solide qu’il sera difficile de lui disputer.

Le PS et EELV pris en étau entre Macron et Mélenchon

A gauche de l’échiquier, la stabilité demeure également. Notre étude a été produite avant la déclaration de candidature de Christiane Taubira et ne nous permet donc pas de percevoir une éventuelle dynamique en sa faveur. Ses intentions de vote restent stables à 5,5%. Elle se dispute exactement le même électorat que Yannick Jadot et Anne Hidalgo, ce qui aurait tendance à conforter l’idée qu’une candidature unique serait bénéfique à cet espace extrêmement concurrentiel au sein des clusters Multiculturalistes, Sociaux-Démocrates et Progressistes. La relative faiblesse de leurs intentions de votes s’explique par le fait qu’aucun de ces trois candidats ne parvient à s’imposer pour l’instant au sein de ces clusters puisque Emmanuel Macron reste le candidat préféré des clusters Sociaux-Démocrates (52%) et Progressistes (30%) tandis que Jean-Luc Mélenchon se trouve largement en tête chez les Multiculturalistes (43%) ainsi que dans un autre cluster essentiel pour la gauche, les Solidaires (38%).

L’enjeu demeure donc pour ces candidats issus de la mouvance sociale-démocrate et d’EELV de s’extirper de l’étau « Mélenchon-Macron ». A l’instar de la candidature LR, ces candidatures sont pour l’heure affaiblies car elles sont en tension permanente entre un électorat de gauche plus radical (Multiculturalistes, Solidaires) attiré par Jean-Luc Mélenchon et un électorat de gauche modéré (Progressistes, Sociaux-Démocrates) qui reste fidèle à Emmanuel Macron.

Baromètre hebdomadaire S01 : Présidentielle 2022

Réalisé en partenariat avec Marianne

Emmanuel Macron maintient son avance sur ses trois principaux concurrents

Notre dernier sondage présidentiel marque une continuité pour le Président de la République. Les propos polémiques du Président concernant les non-vaccinés ne semblent pas avoir eu d’influence notable sur l’électorat (notre questionnaire a été réalisée au commencement de la polémique). Ainsi, il maintient son avance sur Marine Le Pen, Valérie Pécresse et Eric Zemmour.

Valérie Pécresse est en léger recul à 14% (-1). Le cluster des Libéraux qui constitue la base la plus fournie de la candidate LR (44%) est toujours partagé entre sa candidature et celle d’E. Macron (34%). Le clivage sanitaire instauré par le président vise directement à cliver au sein de ce cluster, âgé, diplômé, élitaire et plutôt pro-vaccination. A l’instar du clivage sur le drapeau européen sous l’Arc de triomphe, Emmanuel Macron cherche à maintenir la pression sur Valérie Pécresse dont les clusters essentiels ont des positionnements antagonistes sur ces questions. La bataille pour l’instauration des clivages dans le débat médiatique est à ce titre fondamentale pour ces deux protagonistes.

Emmanuel Macron continue en outre à bénéficier d’une faible concurrence dans les clusters les plus modérés et les plus dépolitisés : Sociaux-Démocrates, Centristes, Sociaux-Républicains qui lui accordent des intentions de vote à plus de 40%. Ses propos très clivants sur la vaccination lui ont permis de remettre en scène le clivage « peuple-élite ». Ses concurrents ont eu du mal à se positionner sur le fond des propos par crainte d’effrayer un électorat favorable à la vaccination.

Ce fut le cas dans le camp identitaire en particulier pour Eric Zemmour. Il perd 1,5 point dans notre sondage et se retrouve 4e à 13,5%. A juste titre, il n’a pas pris le risque de se positionner pour ne pas effrayer une partie de ses clusters qui a une inclinaison « légitimiste » : des électeurs âgés plutôt favorables au vaccin et à l’ordre et qui identifient les « antivax » comme des fauteurs de trouble. Le risque a contrario est de laisser filer ses électeurs plus radicaux vers d’autres candidatures : Florian Philippot, Nicolas Dupont-Aignan et dans une moindre mesure Marine Le Pen, tous les trois en très légère hausse dans notre sondage.

Marine Le Pen maintient sa 2e position à 15% (+ 0,5). Elle continue à dominer largement dans les clusters les plus antisystèmes, populaires et identitaires : Réfractaires (33%), Sociaux-Patriotes (34%), Eurosceptiques (37%). La dominante plus populaire de son offre politique par rapport à celle de ses concurrents Valérie Pécresse et Éric Zemmour lui permet pour l’instant de maintenir sa qualification au 2nd tour. Sur le clivage sanitaire elle a par ailleurs été moins hésitante et s’est opposée plus fermement au Président que ses deux concurrents. Et ce sûrement à juste titre car ses clusters les plus fidèles sont aussi les plus hostiles à la politique sanitaire gouvernementale et à Emmanuel Macron.

Au sein de la gauche, Christiane Taubira qui a fait un pas de plus vers la candidature remonte à 5,5% (+1). Elle devance les candidats PS et EELV Anne Hidalgo (2%) et Yannick Jadot (4,5%). Elle constitue ainsi une menace directe pour ces deux candidats qui ne se sont pas imposés dans les clusters qui devraient naturellement adhérer à leurs projets. Christiane Taubira semble en mesure de reconstituer une offre crédible pour ces clusters historiquement fidèles au Parti Socialiste et aux Verts qui constituent ce qu’on peut appeler la « gauche culturelle ». C’est ainsi qu’elle réalise des scores honorables chez les Multiculturalistes (17%), les Sociaux-Démocrates (10%) et surtout chez les Progressistes (26%) qui constituent sa base électorale naturelle : un électorat jeune, urbain, métissé, diplômé et assez aisé. Son avancée dans la campagne est à surveiller à la fois pour Emmanuel Macron pour qui les clusters Sociaux-Démocrates mais aussi Progressistes sont fondamentaux et pour Jean-Luc Mélenchon qui pourrait être concurrencé dans le cluster central de la gauche radicale : les Multiculturalistes.

L’insoumis conserve son avance sur les autres candidats de gauche malgré une très légère baisse (- 0,5). L’instauration du clivage vaccinal par le Président est plus facile à gérer pour ce candidat dont les clusters sont les plus hostiles à la politique sanitaire gouvernementale. En s’opposant nettement au pass vaccinal et aux propos du Président, Jean-Luc Mélenchon coalise sa base : Multiculturalistes (43%), Solidaires (36%) et Révoltés (47%), mais il prend le risque de s’éloigner de clusters plus modérés et plus favorables au fond du propos d’Emmanuel Macron sur la vaccination : les Sociaux-Démocrates et les Progressistes. Ces deux clusters fondamentaux pour les candidats de gauche continuent de plébisciter le Président de la République respectivement à 43% et 38%, empêchant pour le moment toute dynamique et, a fortiori, tout espoir de victoire pour les candidats issus de la gauche.

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