
Les Conservateurs
Les 6 positions clivantes les plus caractéristiques des Conservateurs
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93% sont hostiles à la transformation de l’Ascension en un jour férié universel
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92% sont hostiles à transférer plus de pouvoirs en matière de Défense à l’Union européenne
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92% sont favorables à l’interdiction du voile dans l’espace public
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91% sont hostiles à l’interdiction de la vente des voitures à moteur thermique dans 10 ans
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89% sont favorables au triplement du nombre de centrales nucléaires en France dans les prochaines années
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86% sont favorables à la réintroduction d’un contrôle aux frontières sur la circulation des personnes au sein de l’UE
SOCIOLOGIE
Les Conservateurs sont les défenseurs d’un ordre traditionnel et d’une autorité affirmée
Les Conservateurs représentent environ 5 % de la population française et se définissent par leur attachement aux valeurs traditionnelles, à l’autorité, et à un modèle de société ancré dans l’ordre. Ce cluster, majoritairement masculin (56 %), regroupe une population relativement homogène sur le plan sociodémographique, bien qu’il soit marqué par des spécificités régionales et professionnelles.
Âgés majoritairement entre 35 et 65 ans (61 %), les Conservateurs affichent une stabilité générationnelle, avec une part significative (49 %) de moins de 50 ans. Professionnellement, ils se concentrent dans les catégories socioprofessionnelles supérieures : 43 % sont cadres ou exercent des professions intermédiaires, tandis que 19 % appartiennent aux catégories ouvriers-employés, un taux inférieur à la moyenne nationale. Le taux de retraités reste dans la moyenne, à 27 %.
D’un point de vue éducatif, les Conservateurs sont relativement dans la moyenne : 44 % possèdent un diplôme supérieur, dont 9 % à un niveau Bac+5 ou plus, bien que 43 % aient un niveau inférieur au Bac. Cette diversité éducative reflète leur ancrage dans les classes moyennes et leurs aspirations conservatrices en matière de stabilité et d’ordre.
Géographiquement, les Conservateurs se retrouvent dans toutes les tailles de communes, mais sont particulièrement surreprésentés en Île-de-France et dans les Hauts-de-France. Ces régions, caractérisées par une forte urbanisation ou des enjeux économiques marqués, sont le théâtre de leurs préoccupations sécuritaires et sociétales.
SYSTÈME D’OPINION
Les Conservateurs sont attachés aux valeurs traditionnelles et rétifs aux bouleversements sociaux
Les Conservateurs se distinguent par leur attachement aux valeurs chrétiennes, leur méfiance vis-à-vis des évolutions sociétales rapides, et leur défense d’une autorité affirmée. Sur les questions de laïcité et de christianisme, ils se positionnent comme des défenseurs de la tradition, rejetant les initiatives perçues comme une atteinte à l’identité nationale.
Ils affichent une opposition marquée envers des thématiques telles que l’immigration ou l’écologie. Les Conservateurs perçoivent les politiques migratoires comme une menace pour la cohésion nationale et la sécurité. Sur l’écologie, ils se montrent sceptiques envers des réformes qu’ils jugent punitives ou inadaptées à leur vision d’une croissance économique stable.
Malgré une certaine défiance, les Conservateurs affirment leur attachement à l’UE. Pro-Européens, ils privilégient une intégration européenne pragmatique, mettant l’accent sur la défense des intérêts économiques et culturels français.
Sur les questions économiques et sociales, les Conservateurs se montrent modérés, rejetant les aides sociales jugées excessives tout en soutenant un secteur public robuste. Leur méfiance envers les réformes perçues comme disruptives s’inscrit dans leur vision d’une société ordonnée et équilibrée.
CLIVAGE GAUCHE-DROITE
Les Conservateurs : un ancrage affirmé à droite, mais une part apolitique notable
Les Conservateurs se positionnent nettement à droite (35 %), exprimant des convictions fortes en faveur de l’ordre et de l’autorité. Cependant, 32 % d’entre eux se déclarent ni de gauche ni de droite, traduisant une méfiance envers les cadres idéologiques traditionnels et un certain éloignement des enjeux politiques. Une minorité, 18 %, s’identifie au centre, illustrant une certaine modération dans ce cluster.
ORIENTATIONS ÉLECTORALES
Un soutien majoritaire aux droites traditionnelles et nationalistes
Les Conservateurs affichent une participation électorale dans la moyenne, avec 74 % de votants lors de la présidentielle de 2022, 53 % aux européennes de 2024, et 68 % aux législatives la même année. Leur engagement reflète leur volonté de défendre leurs convictions dans le cadre institutionnel. Ils sont un des clusters au sein duquel la concurrence entre les offres de droite est la plus rude.
Lors de l’élection présidentielle de 2022, Marine Le Pen a capté 24 % de leurs suffrages, et Éric Zemmour a réalisé 10 %. Emmanuel Macron, malgré son positionnement plus central mais garant de la la stabilité dans le cadre de la guerre en Ukraine, avait attiré 36 % des Conservateurs. Valérie Pécresse a rassemblé 8 % de ce groupe.
Aux européennes de 2024, les Conservateurs ont plébiscité le Rassemblement National (45 %) et Les Républicains (18 %), confirmant leur ancrage à droite. Renaissance a également séduit une minorité (10 %), témoignant de leur effondrement électoral à l’occasion des élections européennes.
Enfin, lors des législatives de 2024, le Rassemblement National a réalisé également un score important au sein de ce cluster (43 %), suivi des Républicains (17 %) et d’Ensemble (16 %). Les Divers Droite ont recueilli 11 %, traduisant la diversité des sensibilités conservatrices.