Les Sociaux-Républicains
Les 6 positions clivantes les plus caractéristiques des Sociaux-Républicains
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98% sont hostiles à la baisse des impôts sur les bénéfices des entreprises
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97% sont opposés à la réduction d’un tiers du nombre de fonctionnaires
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96% sont hostiles à la limitation du droit de grève dans les transports
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95% sont opposés à la privatisation la SNCF et l’ouvrir à la concurrence
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92% sont hostiles à Autoriser les médecins qui le souhaitent à ne pas pratiquer l’avortement
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90% sont favorables à taxer à 90% les revenus supérieurs à 1 million d’euros par an
SOCIOLOGIE
Une gauche sociale, un ancrage républicain marqué
Les Sociaux-Républicains représentent environ 6 % de la population française et se distinguent par une combinaison singulière de valeurs de justice sociale et d’attachement aux institutions républicaines. Ils prônent une vision égalitaire de la société où le progrès social repose sur un Etat et des services publics forts, le respect des valeurs républicaines et un droit du travail protecteur.
Si les femmes sont très légèrement sur-représentées (54 %), les Sociaux-Républicains regroupent une part significative de seniors : 60 % ont plus de 50 ans, dont 38 % sont retraités. Ce profil démographique renforce leur attachement à des politiques publiques stables et solidaires. Sur le plan éducatif, 41 % détiennent un diplôme supérieur, tandis que 41 % affichent un niveau inférieur au baccalauréat, reflétant une hétérogénéité sociale marquée.
Économiquement, 54 % des Sociaux-Républicains gagnent moins de 2 000 euros par mois, un indicateur qui nourrit leur revendication pour un secteur public robuste et des politiques redistributives. Ils défendent avant tout les classes populaires et modestes de la classe moyenne, un positionnement central dans leur vision du rôle de l’État.
Géographiquement, les Sociaux-Républicains affichent une présence homogène sur le territoire, que ce soit dans les grandes métropoles ou les zones rurales, illustrant leur capacité à incarner des préoccupations locales tout en s’inscrivant dans un cadre national.
SYSTÈME D’OPINION
Le service public, pilier de la justice sociale pour les Sociaux-Républicains
Les Sociaux-Républicains placent l’État au centre de leur vision sociétale. Ils perçoivent les services publics comme les piliers de la justice sociale et rejettent fermement toute tentative de privatisation ou de réduction de l’appareil d’État. Pour eux, les fonctionnaires incarnent le socle d’un système égalitaire et d’une solidarité accessible à tous.
Sur le plan économique, ils s’opposent à des baisses d’impôts ciblées sur les entreprises ou les hauts revenus, préférant des politiques redistributives qui réduisent les inégalités sociales. Les aides sociales trouvent un écho particulier dans ce groupe, bien qu’ils insistent sur leur efficacité et leur ciblage pour éviter toute perception d’assistanat excessif.
Culturellement, ils affichent un progressisme très mesuré, soucieux d’une vision très républicaine et universaliste de la cohésion nationale. S’ils affichent une certaine radicalité envers le système économique libéral et un système politique jugé insatisfaisant sur le plan démocratique, ils n’en demeurent pas moins attachés à une forme d’équilibre, sensibles à ne pas tomber dans la polarisation permanente, notamment sur les sujets sociétaux.
Sur les enjeux européens, ils affichent a minima une certaine défiance à l’égard de l’Union telle qu’elle existe aujourd’hui. Pour ceux qui demeurent attachés à l’intégration européenne, ils souhaiteraient des réformes profondes et un changement de cap à 180 degrés. Un cap plus respectueux des souverainetés nationales, plus orienté vers la solidarité et la coopération au profit du progrès social.
CLIVAGE GAUCHE-DROITE
Un ancrage majoritaire à gauche, mais nuancé
Les Sociaux-Républicains se positionnent massivement à gauche (84 %), bien que leur orientation reflète une diversité de sensibilités. Parmi eux, 7 % se considèrent très à gauche, 45 % à gauche et 32 % plutôt à gauche. Cette répartition traduit un très fort ancrage et un attachement à la gauche.
Un segment minoritaire (10 %) se déclare ni de gauche ni de droite, illustrant une certaine défiance envers les clivages politiques traditionnels, mais sans renier leur ancrage social.
ORIENTATIONS ÉLECTORALES
Un soutien fidèle à la gauche, mais fragmenté
Les Sociaux-Républicains affichent une forte mobilisation électorale, témoignant de leur implication dans la vie politique : 82 % ont voté au premier tour de la présidentielle de 2022, 58 % aux européennes de 2024 et 78 % aux législatives de la même année.
– Présidentielle 2022 :
Jean-Luc Mélenchon a rassemblé 55 % des voix des Sociaux-Républicains. Yannick Jadot (14 %) et Fabien Roussel (10 %) ont également capté une partie de cet électorat. Cet électorat, très ancré à gauche s’est rangé derrière la candidature Mélenchon autant par adhésion que par « vote utile » dans la mesure où sa candidature apparaissait comme la seule capable d’atteindre le 2nd tour. Toutefois, le score relativement élevé de Fabien Roussel met en lumière l’attirance pour une offre politique de gauche plus sociale que sociétale.
– Européennes 2024 :
Lors des élections européennes, leur vote s’est orienté vers le Parti Socialiste (37 %), démontrant une certaine rupture avec la gauche « radicale » et La France Insoumise (15 %) tandis que le Parti Communiste Français (15 %) fait ses meilleurs scores, de loin, dans ce cluster. Les écologistes ont également réalisé un score significatif (14 %), traduisant la diversité interne de ce cluster et son insatisfaction vis-à-vis des offres politiques de gauche actuellement.
– Législatives 2024 :
Le Nouveau Front Populaire a dominé avec 75 % des suffrages, consolidant l’unité autour de la gauche. Toutefois, et c’est significatif, 14 % ont soutenu le Rassemblement National, et 8 % les Divers Gauche hors NFP.