La tripartition de l’espace politique se vérifie dans notre baromètre des personnalités
Au sein de la majorité présidentielle, Emmanuel Macron conserve son leadership profitant du soutien de son socle électoral constitué des Sociaux-Démocrates, des Progressistes, des Sociaux-Républicains, des Eclectiques, des Conservateurs et des Libéraux. Une large coalition des clusters modérés qui l’a porté au pouvoir et qui consacre sa volonté de dépassement du clivage gauche-droite.
Elisabeth Borne, tout juste nommée Premier Ministre est 5e de notre classement et fait une percée chez les Sociaux-Démocrates, où elle se trouve 2e à 24% de soutien et chez les Centristes, 2e aussi à 41% de soutien. Le Maire du Havre et ancien Premier Ministre Edouard Philippe continue lui aussi à profiter d’une belle côte de sympathie mais son capital de soutien est en net recul ce mois-ci, il perd 8 points et se retrouve 4e du classement.
L’élection présidentielle 2022 a consacré l’hégémonie de la majorité présidentielle auprès de l’électorat modéré. De même, la France insoumise et le Rassemblement National ont continué leur progression et sont parvenus à pénétrer des segments plus modérés de l’électorat. Ils participent dès lors, de part et d’autre du champ politique, de la prise en étau des anciennes forces dominantes : les Républicains et le Parti Socialiste. Les personnalités de ces deux partis se trouvent toutes dans la seconde partie de notre classement.
Aucune ne parvient à émerger. Au Parti Socialiste, nous avons testé pour la première fois Olivier Faure, son Premier Secrétaire, qui malgré la médiatisation de l’accord noué par le PS au sein de la NUPES, peine à monter en notoriété. Il est ainsi dernier de notre classement. L’ancien Président de la République, François Hollande, dispose d’une côte de sympathie non négligeable, mais d’une base de soutien très réduite : seulement 3%. Améliorer son niveau de soutien sera une condition indispensable pour espérer jouer un rôle électoral de premier plan dans les années à venir.
La Présidente de la Région Occitanie, Carole Delga, qui essaye d’incarner une offre sociale-démocrate entre Emmanuel Macron et Jean-Luc Mélenchon manque encore de notoriété pour exercer un réel leadership politique : un Français sur deux déclare ne pas la connaître. Enfin, Anne Hidalgo, candidate à la présidentielle et Maire de Paris fait l’objet d’un rejet très important dans l’opinion, au même titre que son ancienne rivale Valérie Pécresse.
Du côté des Républicains, le constat est similaire, pas un seul des cadres de ce parti n’arrive dans la première partie du classement. Laurent Wauquiez y est la personnalité la plus soutenue, mais avec seulement 5% de soutien ; un score qui révèle l’ampleur du travail à accomplir pour que la droite traditionnelle soit en situation de postuler à nouveau à la victoire dans les urnes.