7 août 2022

Baromètre des personnalités politiques

Baromètre des personnalités politiques N°4

Un mois de juillet favorable à l’exécutif

Les deux figures de l’exécutif connaissent ce mois-ci une progression de leur soutien dans l’opinion. Emmanuel Macron reprend même la tête de notre classement avec 17% de soutien. Derrière lui, le classement reste inchangé, Jean-Luc Mélenchon et Marine Le Pen demeurent sur le podium. Jordan Bardella, nouvellement testé dans notre baromètre s’immisce à la 7ème place avec un solide socle de 10% de soutien.

Emmanuel Macron reprend la tête du classement, Elisabeth Borne en hausse

Le Président de la République et la Première Ministre étaient sortis affaiblis de la séquence législative. Cela s’était matérialisé par une baisse dans l’opinion le mois dernier. L’absence de majorité à l’issue des législatives avait désarticulé l’électorat de la majorité présidentielle. Les premières semaines de travail parlementaire semblent plutôt inverser cette tendance baissière. Emmanuel Macron reste ainsi en tête dans la moitié des clusters. La transversalité de son positionnement ne semble pas s’être altéré. Bien qu’il soit légèrement en baisse sur son aile gauche, chez les Sociaux-Démocrates (-1) et les Progressistes (-6), il progresse dans le cœur de son électorat initial, les Centristes (+8), les Apolitiques (+8), les Eclectiques (+12) et sur son aile droite chez les Conservateurs (+10). Il profite certainement de l’absence d’alternative sur ces segments de l’opinion très modérés. Mais également de la menace relativement faible opérée par l’opposition sur sa politique, en témoigne la motion de défiance portée par la NUPES qui n’a pas abouti. La Première Ministre profite également de ce contexte favorable ; elle retrouve la 6ème place de notre classement avec 10% de soutien et une progression dans le cœur électoral du « macronisme ».

Les leaders des trois pôles restent inchangés

Marine Le Pen et Jean-Luc Mélenchon demeurent en tête de leurs coalitions respectives. Leur situation politique se caractérise par une extraordinaire stabilité ; ils sont égalité à nouveau ce mois-ci avec 15% de soutien. Ils bénéficient tous deux d’un noyau dur fidèle qui leur a chacun permis de faire un bon score au 1er tour de l’élection présidentielle mais aussi d’un fort niveau de rejet, à plus de 50% qui ne leur permet pas d’étendre leur coalition et de former une alternative majoritaire à Emmanuel Macron.

La députée RN conserve le soutien inaltérable de cinq clusters : la frange la plus populaire constituée par les Réfractaires, les Sociaux-Patriotes et les Eurosceptiques et une frange plus « droitière » constituée par les Anti-Assistanat et les Identitaires. Elle arrive en tête de chacun de ses clusters. Elle bénéficie également du soutien de 18% de Conservateurs, ce qui la place 2ème dans ce cluster, derrière le Président. Demeure pour elle l’enjeu de séduire un électorat plus modéré, issu des Républicains, comme en témoigne sa stratégie de banalisation à l’Assemblée Nationale.

Jean-Luc Mélenchon, qui s’est mis légèrement en retrait au mois de juillet conserve son leadership dans les clusters de la gauche « radicale » : les Multiculturalistes, les Solidaires et les Révoltés. Son leadership semble inaltérable dans ces trois clusters « antisystèmes » et « égalitaires ». Il dispose du soutien de 72% des Multiculturalistes, cluster névralgique de la gauche, le plus volumineux et un de ceux qui s’abstient le moins. Un tel niveau de soutien dans ce cluster constitue une forme « d’assurance-vie ». A contrario, Jean-Luc Mélenchon peine à conquérir la frange la plus modérée de l’électorat de gauche ; il demeure à 11% de soutien chez les Sociaux-Démocrates avec 61% de rejet. Aucune personnalité issue de la NUPES, qu’elle provienne de LFI, du PS, du PCF et d’EELV ne parvient d’ailleurs à percer dans ce cluster élitaire, diplômé, en demande de réformes sociales mais rétif à la radicalité et au « populisme ».

Bardella, Ruffin, Philippe, leaders politiques en embuscade

Si chacun des trois pôles issus de la présidentielle est captée par trois leaders solidement ancrés dans le paysage politique, trois « dauphins » potentiels les suivent d’assez près dans le classement.

Edouard Philippe semble aujourd’hui être le deuxième homme de la majorité présidentielle. Il est fort dans l’ensemble des clusters « macronistes », bien qu’il souffre d’une image plus à droite que le Président de la République, et est ainsi plus soutenu par « l’aile droite » de la majorité constituée des Conservateurs et des Libéraux que par « l’aile gauche » composée des Sociaux-Démocrates et des Progressistes. Surtout, l’ancien Premier Ministre dispose d’un fort « capital sympathie » : 40% des Français éprouvent de la sympathie pour lui ou le soutiennent et seulement 29% éprouvent du rejet.

Du côté du pôle identitaire, Jordan Bardella qui est candidat à la succession de Marine Le Pen à la tête du Rassemblement National semble être un solide dauphin. Il est la deuxième personnalité la plus appréciée des trois clusters « sociaux-identitaires » phares du RN : les Réfractaires, les Eurosceptiques et les Sociaux-Patriotes. Dans le cluster Identitaires, il est 3eme, juste derrière Éric Zemmour et Marine Le Pen avec 34% de soutien et un haut niveau de notoriété malgré son jeune âge.

Enfin, du côté du pôle « social-écolo », François Ruffin dispose d’un fort niveau de soutien dans les clusters « mélenchonistes ». Il le seconde dans ses trois clusters phares : les Multiculturalistes, les Solidaires et les Révoltés mais demeure lui aussi trop faible dans la partie plus modérée de la gauche. Adrien Quatennens dispose lui aussi d’un haut niveau de soutien dans ces clusters. Yannick Jadot, qui est resté à distance de l’alliance nouée à gauche dispose lui d’un bon niveau de soutien dans les clusters de gauche modérée Sociaux-Démocrates et Progressistes. Quant à Fabien Roussel, il est une des personnalités qui génère le plus de sympathie dans l’opinion mais il dispose d’un niveau de soutien politique qui reste relativement faible.

Habitudes des français pendant les vacances d’été

Les différentes familles politiques passent des vacances d’été très différentes : certaines ont les moyens de voyager, d’autres pas, certaines se font héberger chez des amis ou pratiquent le camping quand d’autres
vont dans leur résidence secondaire en bord de mer, certaines font du sport quand d’autres préfèrent bronzer à la plage, certaines prennent un spitz à l’apéritif quand d’autres restent fidèles au pastis.
Si l’on part en vacances avec un petit budget, que l’on va au camping, que l’on apprécie tout particulièrement faire la sieste et boire un verre de porto en regardant Camping Paradis, les chances que l’on soit Eurosceptique et électeur de Marine Le Pen sont élevées.
Tandis que si l’on passe ses vacances en bord de mer, dans sa résidence secondaire en buvant du Spritz ou du Whisky en regardant le Bureau des légendes, il y a de fortes chances que l’on soit Centriste ou Libéral et que l’on ait voté Macron ou dans une moindre mesure Pécresse à l’élection présidentielle.
Pendant ce temps, les Multiculturalistes – le cluster le plus mélenchoniste – passent leurs vacances en étant hébergés chez des amis, font des visites culturelles, regardent Peaky Blinders et partagent parfois le soir une Téquila.

Points saillants du sondage sur les vacances des différentes familles politiques

• Ce sondage a été réalisé sur un échantillon représentatif de la population française âgée de 18 ans et plus. 2008 personnes interrogées entre le 20 et le 23 juillet 2022 (cf. notice technique).
• Premier enseignement : 44% des Français ne partiront pas en vacances cet été.
• Seuls 24% partiront plus de deux semaines.
• 78% de ceux qui partent en vacances restent en France contre 27% qui iront à l’étranger (total supérieur à 100 car il est possible de partir en France et à l’étranger).
• Les principales destinations étrangères sont au sud de l’Europe : Espagne (23%), Italie (20%) et Grèce (9%) sont les trois pays les plus visités. La douceur de vivre et le soleil méditerranéens sont clairement plébiscités.
• Parmi les 44% qui ne partiront pas en vacances, plus de la moitié (56%) déclarent que c’est parce qu’ils n’ont pas les moyens de le faire.

Les différentes familles politiques ont des chances très inégales de partir en vacances

Les clusters macronistes sont ceux qui partent le plus en vacances

Les Centristes sont le groupe qui part le plus en vacances cet été : 75%. Dans ce groupe ne pas partir est le plus souvent un choix : seuls 6% des Centristes déclarent ne pas partir pour des raisons financières.
Suivent les Libéraux qui partent en vacances pour 71% d’entre eux, puis les Sociaux-Démocrates et les Progressistes qui dans les deux tiers des cas (66%) partent en vacances cet été.
Il est très intéressant de constater que ces 4 sensibilités politiques (clusters) – qui couvrent l’ensemble de l’axe gauche/droite – sont celles qui ont le plus voté en faveur d’Emmanuel Macron au premier tour de
la dernière élection présidentielle.
La France macroniste est une France qui part en vacances ou qui, lorsqu’elle reste chez elle, le fait par choix et non sous la contrainte financière.

Les clusters lepenistes partent peu en vacances

Si la France qui a voté Emmanuel Macron peut s’offrir des vacances, celle qui a voté Marine Le Pen reste majoritairement chez elle pendant l’été.
Les clusters de la coalition électorale de Marine Le Pen sont ceux qui partent le moins : plus de la moitié des Réfractaires et des Sociaux-Patriotes, 62% des Anti-Assistanats, 66% des Conservateurs et même
78% des Eurosceptiques ne partent pas en vacances. Dans tous ces groupes, Marine Le Pen est arrivée – souvent largement – en tête lors du premier tour de l’élection présidentielle.
Ne pas partir en vacances est dans la grande majorité des cas un non-choix : 67% des électeurs lepénistes qui ne partent pas en vacances invoquent des motifs financiers (contre 30% seulement des
électeurs d’Emmanuel Macron).
Le clivage Macron/Le Pen oppose assez largement une France qui peut s’offrir des vacances VS une France contrainte de rester chez elle l’été faute d’avoir les moyens de partir.

La coalition melenchoniste est la plus hétérogène en terme de vacances estivales

Elle se situe dans un entre-deux entre la France macroniste et la France lepéniste.
Le socle du mélenchonisme repose sur trois clusters : parmi eux, un groupe qui part beaucoup en vacances et deux groupes qui partent peu. Les Multiculturalistes – un cluster relativement jeune, diplômé,
de classe moyenne urbaine – part fréquemment en vacances, tandis que les Solidaires (surreprésenté parmi le petit salariat syndiqué) et, plus encore les Révoltés (surreprésentés dans les quartiers de grands ensembles et parmi les Français de confession musulmane) partent peu.
Ces contrastes confirment une nouvelle fois combien la coalition électorale de Jean-Luc Mélenchon est hétérogène socialement puisqu’elle réunit une large fraction des classes moyennes à haut capital culturel (enseignants, fonctionnaires de catégorie A, intermittents, journalistes…) et certains segments populaires : petit salariat syndiqué et population issue de l’immigration africaine.

(A noter que si l’électorat de Jean-Luc Mélenchon pris dans son ensemble part presque autant en vacances que celui d’Emmanuel Macron, c’est grâce au vote – souvent « utile » – d’une fraction significative de ces deux clusters de la gauche modérée – Sociaux-Démocrates et Progressistes – qui sont parmi les plus aisés de la population française. Mais ces deux clusters n’appartiennent pas au socle électoral du mélenchonisme et sont d’ailleurs très critiques à l’égard de Mélenchon).

La destination privilégiée des vacanciers reste la mer pour 49% d’entre eux, suivie de la campagne (27%), puis de la montagne (18%). Parmi ceux qui partent, 11% passent leurs vacances dans des villes.

Les clusters de gauche passent plus fréquemment que les autres leurs vacances à la montagne

3 clusters vont plus que la moyenne à la « montagne » durant l’été. Il s’agit des Multiculturalistes, des Progressistes et des Révoltés, soit 3 clusters dont les orientations penchent majoritairement à gauche – voire très à gauche – et qui ont beaucoup voté en faveur de Jean-Luc Mélenchon à la présidentielle.

Les Centristes, quant à eux, privilégient nettement les vacances à la mer : 63% pour ce cluster aisé.

Les macronistes disposent de budget vacances importants tandis que les lepénistes ont les plus petits budgets

Plus de la moitié des Français qui partent en vacances le font avec un budget inférieur à 1000 euros (56%). Seule une petite minorité – 18% – dispose d’un budget supérieur à 2 000 euros.

Sur ce point également, les différences entre famille politique sont spectaculaires.

Les clusters du centre et de la droite qui ont le plus voté en faveur d’Emmanuel Macron – et dans une bien moindre mesure de Valérie Pécresse – sont ceux qui disposent des budgets les plus importants : 38% des Centristes et 38% des Libéraux ont des budgets supérieurs à 2 000 euros.

Les deux clusters de gauche modérée qui ont voté massivement Emmanuel Macron arrivent troisième et quatrième (sur 16 clusters) en matière de budget : 18% des Sociaux-Démocrates et 21% des Progressistes ont des budgets de vacances supérieurs à 2000 euros.

Sur ce point également, le constat est manifeste : plus une sensibilité politique dispose d’un budget vacances élevé et plus les chances qu’elle ait voté en faveur d’Emmanuel Macron sont élevées.

En matière de budget, les clusters de la coalition mélenchoniste occupent une position intermédiaire. Seuls 14% des Solidaires et 11% des Multiculturalistes ont des budgets vacances supérieurs à 2 000 euros. Cela confirme que la gauche culturelle diplômée qui vote Mélenchon – en particulier les Multiculturalistes – dispose d’un capital économique assez réduit. A noter que les Révoltés, autre cluster ayant massivement voté en faveur de Jean-Luc Mélenchon, fortement présent dans les cités, est celui qui présente le plus petit budget vacances : seuls 5% d’entre eux dispose de plus de 2 000 euros.

Mais en moyenne, c’est la coalition mariniste qui a les plus petits budgets vacances. Parmi ceux qui partent en vacances, seuls 11% des Réfractaires, 8% des Sociaux-Patriotes et 7% des Eurosceptiques ont des budgets vacances supérieurs à 2 000 euros. Il est, ici, très intéressant de souligner que parmi les 5 clusters disposant des plus faibles budgets vacances : on retrouve les 3 clusters qui composent le noyau dur de l’électorat de Marine Le Pen et 2 des 3 clusters qui composent celui de Jean-Luc Mélenchon. Les budgets les plus contraint sont aussi les plus radicaux politiquement. 

Passer ses vacances chez des amis ou dans sa famille est le mode d’hébergement privilégié par les clusters de la gauche culturelle et radicale

Les 3 clusters composant le socle du mélenchonisme sont ceux qui passent le plus fréquemment leurs vacances en étant hébergés chez des amis ou dans leur famille : Solidaires (29%), Multiculturalistes (28%) et Révoltés (24%). A noter que les Sociaux-Démocrates – un cluster de gauche culturelle mais très modérée – pratiquent eux aussi ce mode d’hébergement.

Passer ses vacances en mode « itinérant » est clairement une pratique surreprésentée au sein de la gauche culturelle radicale et, plus spécifiquement, des Multiculturalistes (6%). A l’opposé, les clusters élitaires du centre (Centristes) et la droite (Libéraux) bien que disposant d’un budget vacances élevé, ne choisissent presque jamais ce type de vacances. En revanche, ces deux clusters sont les seuls à passer de manière significative des vacances dans leurs résidences secondaires. Ici aussi, on observe que les 4 clusters qui ont le plus voté en faveur d’Emmanuel Macron sont ceux qui disposent le plus de résidences secondaires (alors qu’à l’inverse, les groupes les plus antisystèmes, qu’ils soient de gauche ou marinistes, sont ceux où les résidences secondaires constituent une exception).

Logiquement les clusters élitaires sont aussi surreprésentés parmi les Français qui peuvent s’offrir des vacances à l’hôtel. Si vous partez à l’hôtel, vous aurez bien plus de chances d’y croiser un Centriste, un Social-Démocrate, un Progressiste ou un Libéral qu’un Révolté, un Solidaire ou un Social-Patriote.

Aller au camping inverse ces probabilités puisque cela augmente les chances de croiser des Sociaux-Patriotes ou des Réfractaires ayant voté Marine Le Pen et réduit considérablement celles de croiser un Libéral appartenant à ce cluster de la droite aisée qui a longtemps voté Républicains avant de subir l’attraction du macronisme.

Plaisirs de vacances

« Se balader » est l’activité préférée des Français en vacances : 31%. Tout particulièrement parmi les Progressistes, un cluster jeune, diplômée, de gauche culturelle, écolo et assez modéré.

Le fait d’« aller à la mer » est aussi très apprécié et partagé (23%), tout particulièrement par le cœur de l’électorat d’Emmanuel Macron.

Les Sociaux-Démocrates – cluster de gauche culturelle élitaire et modéré – sont ceux qui déclarent le plus apprécier « lire » et « visiter des sites culturels » pendant les vacances.

Les groupes de la petite droite populaires (Conservateurs et Anti-Assistanat) sont ceux qui déclarent le plus apprécier « bronzer » et « faire des barbecues ».

« Faire la sieste » est également très appréciée (10%), tout particulièrement parmi les Eurosceptiques, un cluster très populaire, très antisystème et âgé.

Beaucoup de Français (10%) citent « l’apéro » parmi leurs activités de vacances préférées, mais c’est tout particulièrement le cas parmi les Identitaires.

Il faut dire que les Français aiment boire, tout particulièrement pendant les vacances : seuls 18% d’entre eux déclare ne pas consommer d’alcool.

Sur le podium des boissons de l’été préférées, c’est sans surprise la bière (47%) qui arrive en tête, suivi du rosé (45%) et du vin blanc (38%). On notera que si ces boissons sont assez fédératrices, la bière est néanmoins un peu plus « Apolitique », tandis que le rosé est plus « Libéral » et le vin blanc plus « Progressiste ».

D’autres alcools paraissent plus typés politiquement. Le Pastis et les liqueurs sont particulièrement appréciés chez les Identitaires et peu appréciés dans les groupes les moins politisés.

Le Spritz est très à la mode (17% des Français en boiront cet été), tout particulièrement parmi les Centristes et dans l’électorat d’Emmanuel Macron.

Les Libéraux, quant à eux, ont un faible pour le Whisky.

Tandis que les Eurosceptiques – qui comptent beaucoup d’ouvriers d’origine espagnole et portugaise – sont les plus fidèles au Porto.

La gauche culturelle – plutôt jeune et diplômée – se distingue, quant à elle, pour son goût prononcé du Mojito (tout particulièrement les Progressistes) et de la Tequila (une boisson minoritaire, mais appréciée des Multiculturalistes et des électeurs de Mélenchon).

La France du Pastis est donc plutôt « Identitaire » quand celle du Whisky est surreprésentée parmi les « Libéraux », celle du Porto parmi les « Eurosceptiques » et celle du Mojito parmi les « Progressistes ».

Les Français ne sont pas des vacanciers très sportifs : seuls 9% citent le sport parmi leurs activités de vacances préférées contre 10% la sieste.

Ils sont cependant 72% à déclarer pratiquer des activités sportives.

La randonnée (34%), la natation (23%), le vélo (16%), mais aussi la pétanque (10%) sont les 4 sports qu’ils déclarent le plus pratiquer pendant l’été.

La natation est particulièrement appréciée des Centristes et des électeurs de Valérie Pécresse (qui sont aussi ceux qui passent le plus fréquemment leurs vacances en bord de mer), tandis que la randonnée et le vélo sont tout particulièrement pratiquées par la gauche modérée : Progressistes et Sociaux-Démocrates. La pétanque est une activité populaire, particulièrement plébiscitée par les Solidaires (gauche populaire) mais aussi parmi les électeurs de Marine Le Pen.

Quand on les interroge sur « la série idéale à emporter pour passer de bonnes vacances », l’on découvre que seuls 35% des Français déclarent « ne pas regarder de série ».

En matière de choix, c’est la dispersion qui l’emporte. Seuls 2 séries remportent plus de 10% des suffrages : Kaamelott (13%) et Game of Thrones (12%). Ces deux séries sont tout particulièrement plébiscités par des électeurs de gauche (Solidaires dans le cas de Kaamelott et Progressistes dans celui de Game of Thrones). Les Centristes apprécient, quant à eux, beaucoup le Bureau des légendes. La série très politique Baron noir fédère le cluster élitaire de la droite (Libéraux) et l’électorat de Mélenchon – tout particulièrement sa fraction diplômée. En thérapie est très appréciée des Sociaux-Démocrates, soit du cluster élitaire de la gauche. Enfin, on notera que Camping Paradis est plus cité que la moyenne au sein du cluster le plus pauvre de la population, les Eurosceptiques dont les votes se partent massivement sur Marine Le Pen.

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