Baromètre hebdomadaire S12 – 2 : Présidentielle 2022


Emmanuel Macron stoppe sa baisse

Emmanuel Macron se stabilise à 27%, 10 points devant Le Pen

Après deux semaines de baisse consécutive, Emmanuel Macron retrouve de la stabilité à 27% des intentions de vote. Il maintient son socle dans ses clusters phares. On aurait pu penser que la crise ukrainienne lui aurait permis de conquérir durablement les clusters cibles Libéraux et Anti-Assistanat mais Valérie Pécresse se maintient à un bon niveau et repasse devant lui chez les Libéraux, cluster décisif de LR, et chez les Anti-Assistanat, cluster extrêmement volatil, il est dépassé par Marine Le Pen et rejoint par Valérie Pécresse.

Derrière, Marine Le Pen se maintient à 17% des intentions de vote comptant sur un socle très solide d’électeurs Réfractaires, Eurosceptiques et Sociaux-Patriotes, trois clusters dans lesquels elle est peu concurrencée. Malgré la concurrence d’Éric Zemmour elle parvient également à réunir un tiers des intentions de vote des Anti-Assistanat et des Identitaires.

Enfin, Jean-Luc Mélenchon s’impose comme le troisième homme de notre baromètre à 15% des intentions de vote (+0,5). Il poursuit sa dynamique en continuant d’arrimer à lui un électorat essentiellement issu de son socle traditionnel composé des clusters Multiculturalistes, Solidaires et Révoltés. L’hypothèse d’un vote utile au sein de ces clusters de gauche radicale prend forme. S’il veut espérer se qualifier au second tour, il faudrait pour Jean-Luc Mélenchon continuer à « siphonner » ces trois clusters dans lesquels il convainc déjà plus d’un électeur sur deux. Fabien Roussel, principal concurrent de J-L Mélenchon dans ces clusters perd un point et se retrouve à 3%. Yannick Jadot est en progression à 5,5% (+0,5).

Certains clusters sont encore très indécis

Trois clusters marquent une indécision plus importante que les autres vis-à-vis de leur choix de vote au 1er tour. Il s’agit des Sociaux-Démocrates, des Progressistes (gauche urbaine, modérée) et des Conservateurs (droite rurale modérée). Seuls deux tiers de ces électeurs disent être sûrs de leur choix au 1er tour. Cela laisse le jeu ouvert dans ces clusters dans lesquels Emmanuel Macron fait la course en tête. La cristallisation de leur choix sera d’autant plus décisive que les Sociaux-Démocrates sont un des clusters les plus certains d’aller voter. Des changements de choix pourraient donc avoir de lourdes conséquences. Pour les Sociaux-Démocrates et les Progressistes, il n’est pas surprenant de constater un tel taux d’incertitude. Emmanuel Macron peut s’apparenter davantage à un choix par défaut pour ces clusters en demande de redistribution économique et progressiste sur les enjeux culturels. Ils peuvent donc hésiter avec les candidatures issues de la social-démocratie et de l’écologie ou même avec J-L Mélenchon seul candidat issu de la gauche en situation de pouvoir se qualifier au second tour.

Les Conservateurs sont quant à eux perpétuellement indécis. C’est un cluster moins politisé qui ne vote pas de façon homogène à chaque élection. Si la crise ukrainienne a permis à Emmanuel Macron de percer dans ce cluster, les autres candidats de droite et d’extrême droite peuvent également espérer attirer ces électeurs très volatils. C’est également un cluster qui se dit peu certain d’aller voter : seuls 55% des Conservateurs se disent certains de participer au premier tour.

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