Sondage Présidentielle : 6 mois après, les rapports de force sont stables
Notre enquête réalisée du 4 au 6 novembre sur un échantillon de 2 151 répondants montre que si l’élection présidentielle avait lieu dimanche prochain, les résultats seraient très proches de ceux du 10 avril.
Le 1er tour de l’élection présidentielle a accouché d’une tripartition électorale qui semble stable et pérenne selon notre étude.
Emmanuel Macron arriverait en tête avec un score en hausse, à 30%. La composition de son électorat reste transversale politiquement ; il bénéficie du soutien des clusters Sociaux-Démocrates, Progressistes, Centristes, Sociaux-Républicains et Libéraux en premier lieu. Il doit cette légère progression à une baisse sensible des intentions de vote en faveur de Valérie Pécresse. Mais le chantre du « en même temps » bénéficie aussi d’un soutien solidifié de son aile gauche composé des Sociaux-Démocrates et des Progressistes, au détriment de Yannick Jadot, Anne Hidalgo et dans une moindre mesure de Jean-Luc Mélenchon. Le Président de la République dispose d’un soutien toujours aussi fort chez les personnes âgées et les Français les plus aisés.
Marine Le Pen consolide également sa 2e place, profitant d’une solide base électorale dans l’électorat populaire. Elle reste largement soutenue par Les Réfractaires, les Eurosceptiques et les Sociaux-Patriotes. Mais également dans deux clusters plus libéraux économiquement et très conservateurs : les Anti-Assistanat et les Identitaires. Le cœur de son électorat se compose principalement d’actifs, âgés de 35 à 64 ans, bien souvent ouvriers ou employés. Le recul des intentions de vote en faveur de Valérie Pécresse semble lui profiter. 17% des électeurs de l’ex-candidate LR déclarent en effet qu’ils voteraient cette fois-ci pour Marine Le Pen.
Jean-Luc Mélenchon resterait le 3e homme mais avec un retard plus important qu’au mois d’avril. L’ancien député des Bouches-du-Rhône dispose lui aussi d’un noyau dur solide mais plus resserré que ses deux concurrents. Là où ces derniers coalisent au moins cinq clusters, lui rassemble uniquement les trois clusters centraux de sa coalition (les Multiculturalistes, les Solidaires et les Révoltés). Peinant à élargir ce socle électoral, il ne progresse pas contrairement à Marine Le Pen et Emmanuel Macron.
Enfin, notons que le 2nd tour serait plus serré qu’au mois d’avril. Emmanuel Macron l’emporterait avec 51,5% des voix. Marine Le Pen resserre l’écart, profitant d’une abstention toujours plus forte des électeurs de Jean-Luc Mélenchon et d’une part importante des électeurs de droite.