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Baromètre de personnalités Le Point / Cluster17 Janvier 2025 : Des débuts compliqués pour François Bayrou

En ce début d’année et après un mois de décembre traversé par l’instabilité, le paysage politique n’en sort pas pour autant bouleversé. Marine Le Pen assoit son statut de personnalité politique préférée des Français avec 35% de popularité (+3) dont 20% de soutien politique ce qui constitue un noyau dur électoral particulièrement imposant comparativement aux autres personnalités.

Malgré la censure dont son gouvernement a été victime, Michel Barnier semble s’installer dans les hauteurs du classement. Avec 32% de popularité, il conserve la deuxième place du classement, apprécié aussi bien par l’électorat centriste que celui de droite. Sa popularité souffre d’autant moins de la censure que celle-ci a clivé très franchement l’opinion et qu’elle a été particulièrement rejetée dans l’électorat Renaissance / LR. Par ailleurs, cette popularité existe depuis sa prise de fonction, car il était parvenu à apparaître comme « l’homme du consensus » au-dessus de la mêlée dans un moment où l’électorat modéré craignait le désordre.

La situation se présente de façon beaucoup moins positive pour son successeur. François Bayrou suscite l’adhésion de seulement 21% des Français sondés, assez loin donc de son prédécesseur. Surtout, les Français jugent assez sévèrement ses débuts aux responsabilités : avec une note moyenne de 2,9/10 à l’égard de son action en tant que Premier Ministre, ils manifestent une défiance qui rend sa mission encore plus délicate qu’elle ne l’était. A titre de comparaison, Michel Barnier recueillait encore 4,2/10 en novembre.

Contrairement à Michel Barnier dont l’image apparaissait en rupture avec l’impopularité du Président, l’impopularité de François Bayrou est finalement assez proche de celle d’Emmanuel Macron qui recueille lui une note moyenne de 2,4/10 (=) sur son action.

Le signal le plus alarmant est peut-être le faible soutien que le nouveau Premier ministre recueille au sein de l’électorat d’Emmanuel Macron, censé être le noyau dur de sa coalition. Avec 50% de sympathie, il n’est que la 7eme personnalité préférée de cet électorat se retrouvant même derrière Bernard Cazeneuve ou Raphaël Glucksmann.

Quant à l’électorat des Républicains, ils ne le mettent même pas dans leur top 10 quand Michel Barnier réussissait à se trouver dans le top 5 à la fois dans l’électorat de Renaissance et de LR.

En position de force après sa reconduction à son poste de Ministre de l’Intérieur, Bruno Retailleau se positionne en 3eme place du classement avec 30% de popularité (+3). En termes de soutien politique, il se place même 2eme derrière Marine Le Pen avec 15% d’électeurs qui l’appuient. Il réussit ce que jusqu’ici personne n’avait réussi à faire à droite : être apprécié à la fois dans l’électorat de droite classique plus modérée et dans la droite « radicale ».

Peu de changements dans le reste du classement : Edouard Philippe demeure solidement 4eme avec 30% de popularité et un statut de successeur à Emmanuel Macron toujours plus solide dans l’électorat modéré.

A gauche, Raphaël Glucksmann et François Ruffin sont tous les deux en hausse se plaçant respectivement 8e et 9e du classement, à égalité avec 26% de bonnes opinions. Pour autant, aucune personnalité ne semble faire consensus dans un électorat de gauche qui semble de plus en plus clivé lorsqu’il s’agit de choisir une personnalité. Seule Marine Tondelier dont la côte de popularité a nettement progressé au moment des législatives anticipées, parvient à réaliser « l’exploit » d’être dans le Top 5 de l’électorat LFI, PS et EELV des européennes.


RETROUVEZ LE BAROMETRE COMPLET :

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Baromètre des perceptions européennes pour le Grand Continent

Nous publions en exclusivité pour le Grand Continent notre premier « baromètre des représentations européennes ». Co-construite avec Emmanuel Rivière, ex DG de Kantar et vice-président de la Maison de l’Europe, cette étude réalisée simultanément en France, en Belgique, en Espagne, en Allemagne et en Italie éclaire sur le rapport des citoyens à des sujets fondamentaux tels que l’appartenance à l’UE, sa compétitivité, son bilan, ses compétences, sa défense militaire ou encore son rapport aux Etats-Unis version Trump.

  1. Rester ou sortir, là n’est plus la question. Le souhait de rester dans l’UE est largement majoritaire dans les 5 pays sondés. De même, le sentiment que l’appartenance à l’UE  renforce son propre pays fait consensus hormis en France où la société est divisée en deux sur cette idée. Dans l’ensemble de cette enquête, c’est en France que le niveau de critique et de scepticisme est le plus élevé.
  2. Des attentes de politiques concertées. Dans 7 des 12 domaines d’action testés, on trouve dans tous les pays une majorité, souvent large, pour estimer préférable une politique commune avec les autres pays de l’Union Européenne. C’est particulièrement le cas s’agissant de la lutte contre le terrorisme, de la recherche et de l’innovation, de la gestion des catastrophes et de la transition écologique. Cela reste vrai de l’immigration et des relations internationales, même si les Français sont plus hésitants sur ces deux aspects.
  3. Un bilan jugé décevant. Il existe peu de domaines d’action que les Européens considèrent comme des réussites. Il n’y a guère que la recherche qui suscite un satisfecit d’une majorité des sondés, et ce n’est même pas le cas en France, pays dont les habitants se montrent d’une manière générale particulièrement sévères, quand les Espagnols se montrent nettement plus positifs. A l’opposé de la recherche, l’immigration est unanimement associée à un constat d’échec. Dans les autres domaines, les constats sont un peu moins négatifs et varient significativement d’un pays à l’autre.
  4. Inefficace et bureaucratique, des reproches qui ont la vie dure Les critiques des citoyens se concentrent principalement sur l’absence d’efficacité de l’UE : seuls 15 à 28% des sondés estiment qu’elle est efficace. L’UE est à l’inverse perçue comme « bureaucratique » par une part importante de sondés, de 38 à 57% selon les pays. Cette insatisfaction n’est pas antinomique avec l’attachement au projet européen, mais débouche naturellement sur l’envie d’une autre Europe.
  5. Une autre Europe Environ 2/3 des sondés de chaque pays se disent ainsi favorables à l’UE tout en souhaitant « de grands changements » dans sa manière de fonctionner. Mais ce mécontentement ne se manifeste pas automatiquement par une envie de revenir en arrière dans l’intégration européenne : ainsi dans 4 pays sur 5 (sauf la France), le souhait d’aller vers une « Europe fédérale » est majoritaire.
  6. La difficile solidarité européenne Quand il s‘agit de qualifier l’Europe de « solidaire », les avis varient fortement d’un pays à l’autre (de 32% en Italie à 58% en Allemagne) et la question consistant à estimer si les Etats membres doivent accepter de contribuer plus qu’ils ne reçoivent de l’UE montre la complexité de la question. Le sujet fait débat, et partage les opinions publiques comme les pays : 57% des Allemands acceptent que leur pays soit contributeur net, quand 52% des Français le refusent. Pour une part, la solidarité européenne peut se heurter aux interrogations du grand public sur la fiabilité des autres partenaires.
  7. Le rapport Draghi, réponse nécessaire au défaut de compétitivité ? Environ deux tiers des Européens estiment que l’UE n’est pas compétitive, que ce soit par rapport aux Etats-Unis ou par rapport à la Chine. Ils souhaitent dès lors majoritairement que les pays se coordonnent davantage et ils sont plus de 50% à se dire en faveur du plan porté par Mario Draghi réclamant 800 milliards d’euros d’investissements dans des secteurs clés.
  8. Trump, la menace L’élection de Donald Trump est perçue comme une menace pour l’UE et pour l’Ukraine : 40 à 49% des sondés le considèrent comme un « ennemi de l’Europe » (contre 7 à 12% qui le considèrent comme un ami) et 41% (Italie) à 58% (Belgique) des sondés estiment que son élection rend le monde « moins sûr ».
  9. Ukraine : des lignes de faille les Européens sont partagés sur l’aide à apporter à l’Ukraine : 58% des Allemands souhaitent ainsi s’engager davantage pour défendre l’Ukraine contre seulement 31% des Italiens. En miroir, des divergences apparaissent concernant l’attitude à adopter vis-à-vis de la Russie. Si dans 4 pays sondés, la majorité s’exprime pour un renforcement ou à tout le moins un maintien des sanctions contre la Russie, une part significative de l’opinion italienne prône une normalisation de la relation.
  10. Des noyaux durs europhobes En France et en Italie, l’analyse par cluster fait apparaître des groupes d’électeurs particulièrement europhobes. Cette hostilité à l’égard de l’UE se conjugue à une défiance plus globale vis-à-vis de l’establishment dans des clusters qui peuvent être très différents sur d’autres clivages, les uns pouvant se situer à gauche et les autres à droite. Le phénomène est moindre en Allemagne et en Wallonie où l’europhobie est surtout l’apanage des électeurs de droite identitaire. En Espagne et en Flandre, le rapport à l’UE est moins structurant dans la construction des systèmes de valeurs et fait davantage consensus.

Retrouvez l’ensemble des résultats ci dessous :

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Sondage pour Le Point : La censure de Michel Barnier divise les Français

  • 47% des Français favorables à une censure du gouvernement Barnier contre 41% de défavorables : opinion très clivée avec 30% de « très favorables » et 22% de « très défavorables ». Dans le détail, c’est l’électorat PS des européennes qui est le plus clivé (50% vs 50%). L’électorat RN est également clivé avec 56% d’électeurs favorables vs 39% défavorables (dont 17% tout de même de très défavorables).
  • Marine Le Pen prend donc à rebrousse-poil une partie de son électorat : 31% de ses électeurs se disent inquiets, 12% se disent énervés. A l’opposé, 26% se disent satisfaits et 15% satisfaits. On perçoit donc un électorat quasiment coupé en deux sur le ressenti éprouvé face à la chute, encore hypothétique au moment du sondage, du gouvernement Barnier.
  • Au niveau national, 31% des Français sondés se disent inquiets et 15% énervés, illustrant le souci de stabilité et d’ordre éprouvé par la quasi-moitié de la population. L’électorat PS est en porte-à-faux vis-à-vis de cette décision : seuls 24% d’entre eux se disent réjouis ou satisfaits contre 40% qui se disent inquiets. Dans un cluster-phare de la coalition historique du PS, les Sociaux-Démocrates, l’inquiétude grimpe à 55% et la colère à 29%.
  • Emmanuel Macron est stigmatisé comme le principal responsable de la crise : 36% estiment que la censure est la conséquence du mauvais choix de départ du Président de nommer Michel Barnier. 19% blâment « l’alliance » de circonstance entre le RN et le NFP. 13% seulement pointent la responsabilité directe de Michel Barnier « de ne pas avoir assez écouté les oppositions », symbolisant la faible résonnance de cet argument dans l’opinion.
  • Signal faible important du sondage : au-delà de l’inquiétude ressentie, une certaine fatalité semble frapper les Français. Lorsqu’on leur demande la meilleure solution pour trouver une majorité et faire adopter le budget, 40% estiment qu’il n’y a aucune solution possible dans les conditions actuelles. Manifestant un rejet profond contre le personnel politique, la deuxième solution plébiscitée par 25% des sondés est un gouvernement technique « non politique ». 17% souhaitent une coalition Ensemble, LR et RN. Les autres coalitions sont très impopulaires : une coalition NFP-Ensemble n’est privilégiée que par 6% de sondés.
  • Le pays est également particulièrement divisé à l’égard de la démission du Président de la République : 54% des Français estiment qu’il « doit démissionner et qu’une élection présidentielle doit se tenir dès 2025 » quand 46% estiment que « l’élection présidentielle doit avoir lieu en 2027 dans le respect des institutions ». Le premier scénario est défendu par les électeurs les plus « antisystème », une sorte « d’arc contestataire » qui traverse une grande partie de l’électorat de gauche et du RN. A l’inverse les modérés sont tout à fait réfractaires à cette issue radicale : 78% des électeurs PS, 69% des électeurs LR et 96% des électeurs Renaissance souhaitent qu’Emmanuel Macron aille au bout de son mandat.

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Baromètre des personnalités Le Point/Cluster17 Novembre 2024 : Michel Barnier fait jeu égal avec Marine Le Pen

Les Français continuent de détourner le regard d’Emmanuel Macron. C’est le troisième mois de baisse consécutive pour le Président de la République, définitivement très abîmé depuis la dissolution. Les Français donnent une note moyenne de 2,4/10 à son action politique. Surtout, sa popularité tombe à 16% (-1) avec seulement 5% de sondés qui disent le soutenir. Dans son propre électorat il pointe à la 4eme place, devancé désormais par son Premier Ministre, Michel Barnier.

Ce dernier jouit d’ailleurs d’une popularité assez élevée dans l’ensemble de l’électorat. Les Français accordent une note moyenne de 4,2/10 à son action, un score stable par rapport au mois précédent. Et au classement des personnalités, il passe de la 5eme à la 2eme place avec 32% de bonnes opinions (+1) dont 11% de sondés qui disent le soutenir. Le Premier Ministre bénéficie d’un positionnement politique clairement identifié recueillant l’assentiment des Français qui se positionnent du centre à la droite.

Côté ex-majorité, Gabriel Attal n’est pas épargné par les Français. Déjà victime d’un recul de popularité le mois dernier, il perd en novembre 5 points, chutant de la 3eme à la 7eme place du classement avec 27% d’opinions positives. Son ancien Ministre de l’Intérieur, Gérald Darmanin essuie lui aussi une baisse de 8 points de popularité. Après, plusieurs mois de hausse ininterrompue, le député du Nord retombe au niveau qui était le sien il y a quelques mois avec 20% de bonnes opinions.

Marine Le Pen demeure solidement en tête du classement malgré une baisse de 3 points de popularité. Ses 32% et surtout ses 18% de soutien font d’elle la personnalité la plus soutenue dans l’électorat. Elle est en tête chez les électeurs « à droite » et « très à droite » confirmant son hégémonie dans le cœur de la droite française. A gauche, seul Fabien Roussel se maintient en haut du classement. Avec 30% de bonnes opinions, il est 3eme, porté davantage par un courant de sympathie (28%) que par un réel soutien politique (2%). La situation est assez morose à gauche où seul Raphaël Glucksmann dispose à la fois d’un bon équilibre entre soutien (7%) et sympathie (18%) se classant à la 8eme place. François Ruffin, habitué du podium avant l’automne reste à la 10eme place et perd à nouveau 2 points de popularité. Dans le détail, les fractures semblent profondes dans l’électorat de gauche. La partie la plus radicale est préemptée par un Jean-Luc Mélenchon dont la popularité est intacte : 83% chez les « très à gauche ». Dans le même temps, François Hollande surgit à la première place chez les « plutôt à gauche » avec 49% de popularité.

Sondage complet à retrouver ici :

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Sondage pour Le Point : Une partie de l’opinion se déchire entre pro-voitures et pro-vélos

• 81 % des sondés disent utiliser leur voiture régulièrement. Parmi eux, 55 % l’utilisent tous les jours. La voiture demeure donc un outil omniprésent dans la vie quotidienne des Français, et ce, quels que soient les profils interrogés. Parmi les rares Français qui n’utilisent pas régulièrement leur voiture pour se déplacer, on retrouve notamment les plus jeunes (35 %) et les plus de 75 ans (35 % également), les titulaires d’un Bac +5 (31 %), ainsi que les habitants des villes de plus de 100 000 habitants (40 %).

• Le vélo est utilisé régulièrement par 18 % des sondés. Certains groupes de sondés – qui sont souvent aussi ceux qui utilisent le moins leur voiture – semblent faire du vélo leur moyen de transport privilégié au quotidien. Ainsi, 33 % des 18-24 ans disent être des cyclistes réguliers, de même que 35 % des titulaires d’un Bac +5 ou 33 % des cadres et professions intellectuelles supérieures.

• 11 % des sondés pensent qu’il y a « trop de cyclistes sur les routes », 22 % « estiment qu’il y en a suffisamment et ne souhaitent pas qu’il y en ait davantage », 26 % considèrent qu’il y a « peu de cyclistes sur les routes » et enfin 41 % des sondés n’expriment pas d’avis sur cette question. La perception du nombre de cyclistes sur la route semble dépendre en partie du positionnement politique des répondants. Ainsi, 62 % des électeurs d’Éric Zemmour estiment qu’il y a trop de cyclistes ou qu’il y en a suffisamment et qu’il n’en faudrait pas davantage. Un constat partagé par 48 % des électeurs de Valérie Pécresse contre seulement 14 % pour les électeurs Mélenchon et 7 % pour les électeurs Jadot. Ces chiffres montrent à quel point la perception du réel est affectée par des biais d’opinion. En outre, ils témoignent du caractère très polarisant et clivant de la place du vélo sur les routes.

• Ce même biais de perception s’applique vis-à-vis des voitures. Alors que 43 % des sondés estiment qu’il « y a trop de voitures sur les routes », cette opinion grimpe à 65 % chez les électeurs se positionnant « à gauche » et à 79 % chez ceux qui se disent « très à gauche », tandis qu’à l’inverse, seuls 20 % des électeurs s’autopositionnant « à droite » partagent ce constat.

• Les sondés sont en moyenne assez sévères vis-à-vis des cyclistes : 58 % d’entre eux considèrent que leur comportement est irrespectueux des automobilistes et des piétons, dont 21 % le jugent même très irrespectueux. Seuls un tiers des répondants les considèrent comme respectueux. Sans surprise, ici aussi, le positionnement politique joue grandement dans la perception à l’égard des cyclistes : 73 % des électeurs Pécresse et 77 % des électeurs Zemmour les jugent irrespectueux contre 23 % des électeurs Jadot et 37 % des électeurs Mélenchon.

• Le regard des Français est tout aussi critique vis-à-vis des automobilistes, dont le comportement est jugé irrespectueux par 62 % des sondés. Une critique partagée par près de 80 % des électeurs de Yannick Jadot et Jean-Luc Mélenchon.

• Au-delà du clivage entre « pro » et « anti » vélo, de nombreux sondés n’expriment pas de sentiments particulièrement négatifs envers les cyclistes. Ainsi, 27 % des Français disent ressentir de « l’indifférence » vis-à-vis des cyclistes croisés sur les routes. 17 % ne ressentent « aucun » sentiment particulier. Toutefois, 21 % des sondés expriment de la « peur » et tout de même 17 % disent ressentir de « l’agacement » vis-à-vis des cyclistes. 16 % ressentent de « l’empathie » et 10 % de « la confiance ». L’agacement est ressenti de façon assez transversale avec un « pic » chez les électeurs Zemmour, qui sont 48 % à exprimer ce sentiment.

• Alors que l’actualité a été marquée par la mort tragique d’un cycliste renversé volontairement par un automobiliste, les automobilistes ne semblent pas pointés du doigt par les Français. Dans les accidents de la circulation impliquant des cyclistes, 33 % des sondés estiment qu’ils sont « avant tout liés à des aménagements cyclables défaillants ». 30 % considèrent que c’est « l’attitude des cyclistes » qui est en cause, et seulement 20 % des répondants mettent en cause l’attitude des automobilistes. Le clivage gauche/droite entre « pro » et « anti » cyclistes atteint ici son paroxysme avec 66 % des électeurs Zemmour et 46 % des électeurs Le Pen qui blâment les cyclistes. Les électeurs de gauche ne stigmatisent pas l’attitude des automobilistes mais plutôt la défaillance des aménagements cyclables.

• Enfin, si les automobilistes dans leur globalité ne semblent pas mis en cause par les Français, certains véhicules sont davantage stigmatisés. Une majorité de répondants (52 %) se positionnent ainsi en faveur de l’interdiction des « gros véhicules » types 4×4 et SUV dans les centres-villes des grandes métropoles françaises. Une interdiction souhaitée par près de 80 % des électeurs de gauche et par 65 % des habitants des grandes métropoles.

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Sondage Cluster17 pour Le Point & BE MY MEDIA: Pratiques de consommation média et perception des jeunes Français sur les fausses informations

Surprise, les jeunes ne s’informent pas si mal

Réseaux sociaux, télévision, presse en ligne… Contrairement aux idées reçues, les 18-34 ans s’informent plutôt bien et ont conscience des éventuels biais, selon un sondage Cluster 17.

Changement de paradigme. S’il était admis que les jeunes s’informaient principalement en ligne, cette affirmation est d’autant plus claire dans la dernière étude de Cluster 17, en partenariat avec be my media. Le sondage a été réalisé sur un échantillon représentatif de 1 487 personnes, du 26 au 29 septembre.

De même si 81% expriment de « l’inquiétude » quant au niveau de la dette, ce sentiment est nettement plus répandu à droite de l’électorat.

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Baromètre des personnalités d’octobre 2024 : Michel Barnier et Bruno Retailleau mettent la Droite d’accord

Michel Barnier et Bruno Retailleau mettent la Droite d’accord

Le Premier Ministre et son Ministre de l’Intérieur font une entrée remarquée dans notre baromètre politique. Avec 31% de bonnes opinions, Michel Barnier prend la 5eme place du classement. Surtout il affiche un niveau de soutien politique relativement important à 13%.

Il séduit en premier lieu les électeurs du centre-droit qui le placent en première position avec 54% d’appréciations positives.

Bruno Retailleau entre quant à lui à la 8eme place du classement avec 27% de bonnes opinions (dont 12% de soutien politique) accédant tout de suite à la première place chez les électeurs s’auto-positionnant « à droite » devançant Marine Le Pen et Jordan Bardella, avec un insolent taux de 69% de popularité.
Enfin, la popularité de Michel Barnier et de Bruno Retailleau s’étend même à une partie des électeurs « très à droite ». Ces résultats illustrent plusieurs choses très importantes :


Tout d’abord, Michel Barnier réussit pour l’heure un numéro d’équilibriste qui lui permet d’être populaire dans tous les segments de l’électorat du centre jusqu’à la droite identitaire.


Bruno Retailleau est quant à lui plus clivant mais fédère un noyau dur solide d’électeurs de droite traditionnelle, à l’interstice entre l’électorat LR et l’électorat Zemmour. Ses prises de position répondent positivement à la demande de fermeté très importante qui s’exprime dans l’électorat de droite sur la question de l’immigration. Il est cependant déjà très rejeté dans l’électorat macroniste et menace donc par là même le fragile équilibre que tente de mettre en place son Premier Ministre.


Dans le même temps, le regard des Français sur l’action d’Emmanuel Macron demeure très critique avec une note moyenne de 2,5/10. Sa popularité continue même de baisser avec seulement 17% (-1) d’opinions positives ce mois-ci.


Au sein de l’espace central, Gabriel Attal connait un léger ressac de sa popularité et recule à la 3eme place du classement avec 32% d’opinions positives (-4). Il connait même une baisse de 10 points dans l’électorat d’Emmanuel Macron mais demeure, avec 73% de bonnes opinions, la personnalité préférée de cet espace politique, devant Edouard Philippe qui perd également 10 points ce mois-ci au sein de l’électorat Macron 2022. Gérald Darmanin continue lui sa lente et régulière progression. Il accède même ce mois-ci à la 7eme place du classement devant Bruno Retailleau et derrière Edouard Philippe. Les prises de position de celui qui a fait de son deuxième prénom, Moussa, un étendard politique, ne laissent pas indifférents, y compris au centre-gauche, espace dans lequel il est en forte progression en octobre.
La première place du classement est fermement tenue par Marine Le Pen. Avec 35% de bonnes opinions, elle dispose surtout du noyau électoral le plus solide avec 17% d’électeurs qui disent soutenir ses idées. Elle affiche un très haut niveau d’adhésion au sein de l’ensemble de l’espace des droites, laissant très peu de place à la concurrence dans la perspective de 2027.


A gauche, François Ruffin semble subir les conséquences des polémiques du mois de septembre avec une baisse importante de 6 points de bonnes opinions, le reléguant à la 10eme place avec 26% d’appréciations positives. Raphaël Glucksmann connait également une légère baisse de 3 points l’amenant à 26% tandis que les deux anciens leaders de la social-démocratie, Bernard Cazeneuve et François Hollande sont en progression de 2 points, avec respectivement 24% et 21% de bonnes opinions.

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Sondage Cluster17 pour Le Point: Les Français inquiets du niveau de la dette

Les Français inquiets du niveau de la dette

77% des Français considèrent la dette publique comme « très élevée ».

Parmi les clusters, Les Centristes, Les Conservateurs, et Les Libéraux sont quasiment unanimes sur le fait que la dette est très élevée (95% ou plus).

Les Multiculturalistes sont plus modérés avec seulement 37% qui pensent que la dette est très élevée. Globalement, le niveau de la dette préoccupe un peu moins les électeurs de gauche.

De même si 81% expriment de « l’inquiétude » quant au niveau de la dette, ce sentiment est nettement plus répandu à droite de l’électorat.

Les Libéraux (96%) et les Anti-Assistanat (98%) sont les plus inquiets. Environ 70% des électeurs de droite et d’extrême droite disent même ressentir « beaucoup » d’inquiétude tandis que chez les électeurs de Yannick Jadot et de Jean-Luc Mélenchon, ce sentiment n’est partagé que par 20 à 35% des sondés.

Enfin, les cohortes les plus jeunes sont les moins inquiètes : 68% des 25-34 ans contre 88% des plus de 75 ans.

50% des sondés estiment que les gouvernements successifs dont le dernier en date sont responsables de la dette. Les électeurs de Marine Le Pen et de Jean-Luc Mélenchon estiment majoritairement que c’est le gouvernement actuel qui est responsable.

Un quart des Français pointe tout de même la responsabilité globale « du système économique » français. C’est le cas de 45% des électeurs Renaissance qui sont les plus nombreux à donner cette réponse.

Les Français partagés sur les réponses à apporter :
la mesure la plus plébiscitée par les Français est la taxation des Français les plus aisés : 62% des sondés la souhaitent et 42% la citent en première solution. Elle est logiquement surtout défendue par les électeurs de gauche (79% des électeurs LFI, 69% des électeurs écologistes) et tout de même par un tiers des électeurs lepénistes.

Les électeurs de Renaissance sont très partagés sur les réponses à apporter : 24% réclament la réduction du nombre de fonctionnaires, 23% une taxation des plus aisés et 19% la réduction des aides sociales.

Cette dernière mesure est la mesure privilégiée des électeurs RN (39%) et LR (31%).

La plupart des autres pistes sont assez nettement rejetées par l’électorat : 10% seulement se disent en faveur d’une hausse de l’impôt sur les sociétés, 8% souhaitent réduire le budget des services publics et à peine 2% de sondés souhaitent augmenter les impôts des particuliers.

Dans le « duel » entre recettes et dépenses, les Français expriment un consensus assez large en faveur d’une réduction des dépenses de l’Etat : 46% estiment qu’il faut réduire les dépenses, 38% pensent qu’il faut à la fois augmenter les recettes et réduire les dépenses tandis que seulement 13% des sondés se disent en faveur de l’augmentation des recettes sans réduction des dépenses.

Enfin, la santé paraît comme la première priorité des Français : 28% d’entre eux estiment que les dépenses de l’Etat doivent augmenter dans ce domaine. Une réponse partagée par toutes les sensibilités de l’électorat. En outre 23% des sondés estiment qu’il faut augmenter le budget de l’Education et 16% celui destiné à la sécurité intérieure.

Les réponses sont beaucoup plus difficiles à interpréter à propos de la réduction des dépenses. Les sondés sont en effet très indécis : 18% estiment qu’il faut baisser le budget de la culture, 16% celui de la défense, 16% celui consacré à l’environnement et enfin 14% veulent baisser les dépenses à l’égard des collectivités territoriales. 17% des sondés ont même répondu « autres » citant spontanément des sujets très divers comme : la réduction « du train de vie de l’Etat » et des administrations, la baisse des aides sociales, la réduction des subventions à certaines associations, la fin des « niches fiscales », etc.

A la lecture de notre sondage, la tâche paraît donc bien difficile pour le nouveau gouvernement. Si deux grandes lignes directrices se dessinent dans l’opinion : l’une en faveur d’un effort fiscal reposant davantage sur les hauts revenus et l’autre en faveur d’une réduction des dépenses de l’Etat ; il semble difficile de prendre des mesures à même de satisfaire l’électorat tant celui-ci est clivé sur les réponses concrètes à apporter notamment en ce qui concerne la répartition des postes de dépenses.

Baromètre des personnalités de septembre 2024 : Gabriel Attal quitte Matignon en tête du classement

Gabriel Attal quitte Matignon en tête du classement

Alors qu’il vient de prendre congés de l’hôtel Matignon, Gabriel Attal est toujours en tête de notre baromètre politique Cluster17/Le Point avec 36% de popularité cumulée. Le Premier Ministre sortant termine son mandat en conservant un haut niveau de popularité au sein de la coalition électorale de la première partie du « macronisme » réalisant le double du score du président de la République (18%). Avec une popularité de 83% parmi l’électorat d’Emmanuel Macron de 2022, il devance Edouard Philippe (77%) qui vient de lancer sa candidature à la prochaine présidentielle et Emmanuel Macron (63%).

Gabriel Attal occupe également la première place du classement à la fois chez les électeurs s’auto-positionnant « au centre » et « plutôt à droite » et figure en deuxième position en terme de soutien chez les électeurs « plutôt à gauche » derrière Raphaël Glucksmann.

Juste derrière le Premier Ministre sortant, c’est Marine Le Pen qui récolte le plus de popularité dans l’opinion (35%) et qui bénéficie du niveau de soutien le plus important à 21%, devançant Jordan Bardella à 18%. Marine Le Pen caracole en tête chez les électeurs « à droite » et « très à droite ». La séquence des législatives semble avoir fait bouger certaines lignes ici et là dans l’opinion. A droite de l’échiquier, on observera par exemple que chez les électeurs positionnés « très à droite », c’est Eric Ciotti qui s’empare de la deuxième place du classement, avec une progression de 20 points entre juillet et septembre 2024.


Signe que la séquence électorale précédente a rebattu les cartes dans l’opinion, à gauche du paysage politique, ce sont deux figures émergentes, Lucie Castets et Marine Tondelier qui viennent bousculer le classement. La candidate du Nouveau Front Populaire à Matignon, inconnue il y a deux mois fait son entrée la 15ème place de notre baromètre Cluster17/Le Point et s’empare de la deuxième place chez les électeurs de Jean-Luc Mélenchon de 2022 avec 69% de popularité cumulée. Elle est également en seconde position (82%) chez les électeurs « très à gauche » derrière Jean-Luc Mélenchon (89%). Marine Tondelier occupe la huitième place du classement avec 24% d’opinion favorable et tient la corde chez les électeurs positionnés « à gauche » avec 69% de taux de popularité, devant François Ruffin (64%) et Olivier Faure (63%). A distance lors de la séquence post-électorale, Raphaël Glucksmann perd un peu de terrain sur ses concurrents à gauche ce mois-ci mais figure toujours dans le top 10 du baromètre global.


A propos du jugement des français sur l’action de l’exécutif, avec une note de 4/10 sur son action de premier ministre, Gabriel Attal confirme le fait d’avoir une image bien plus positive dans l’opinion que celle d’Emmanuel Macron puisque le Président de la République ne récolte que la note de 2,5/10.
A noter que le baromètre politique du mois a été réalisé avant la nomination de Michel Barnier à Matignon.

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Sondage Cluster17 pour Le Point: Michel Barnier, un choix salué par l’électorat de la droite et du centre

Michel Barnier, un choix salué par l’électorat de la droite et du centre

Nous avons interrogé les Français juste après la nomination de Michel Barnier par Emmanuel Macron. Celle-ci est un bon choix pour 32% des sondés, un score comparable à celui de Gabriel Attal lors de sa nomination (35%). Ce choix est plébiscité dans le cluster des Libéraux qui est composé principalement de personnes diplômées, conservatrices culturellement, libérales économiquement. 82% d’entre eux pensent qu’Emmanuel Macron a fait le bon choix de Premier Ministre. Une majorité du cluster Centriste soutient également cette décision (55%). Et plus surprenant, 42% des Identitaires se montrent satisfaits de ce choix.

88% des électeurs LR des législatives plébiscitent le choix d’Emmanuel Macron, de même que 68% des électeurs Ensemble. L’électorat RN semble particulièrement clivé sur cette nomination, une majorité relative (41%) estimant même qu’il s’agit d’un bon choix. A l’inverse, l’électorat de gauche est unanimement critique et défiant vis-à-vis de cette décision.

Cette nomination séduit une partie non négligeable des électeurs de droite, des plus modérés aux plus conservateurs.

Les Français sont plus pessimistes sur sa capacité à créer une majorité : 45% estiment qu’il n’y parviendra pas et 30% pensent qu’il y arrivera. Ici encore, ce sont les électeurs LR et Ensemble qui se montrent les plus optimistes, respectivement 81% et 64% d’entre eux estiment que Michel Barnier sera capable de réussir cette mission périlleuse.

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