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La cérémonie d’ouverture de la Coupe du Monde de rugby clive les Français

La cérémonie d’ouverture de la Coupe du Monde de rugby a suscité des réactions vives et musclées dans l’ensemble du champ politique. Au-delà des aspects esthétiques, mis en cause par de nombreux observateurs, c’est sur l’aspect « identitaire » de la représentation que se sont attardés certains élus, de droite comme de gauche. Les premiers, y voyant la célébration de ce qui fait la fierté de la France, les autres dénonçant des clichés « rances ».

L’autre fait notable de la cérémonie qui a agité les réseaux sociaux fut le discours d’Emmanuel Macron, couvert par les huées et les sifflets d’une partie du public du Stade de France.

Nous avons justement souhaité savoir si les Français étaient aussi polarisés et clivés que la « bulle » des réseaux sociaux le laissait paraître.

Tout d’abord, notons que la cérémonie a été un succès en termes d’audience : 39% des sondés disent l’avoir suivi. Notons qu’il y a la même proportion de femmes et d’hommes qui disent avoir regardé la cérémonie. Les électeurs de gauche sont toutefois restés plus à distance de l’évènement : 31% des électeurs de Jean-Luc Mélenchon disent avoir regardé l’évènement contre 50% des électeurs de Marine Le Pen et 57% des électeurs de Jean Lassalle.

Le spectacle est loin d’avoir fait l’unanimité et divise largement les sondés. 57% d’entre eux n’ont pas apprécié la cérémonie. Même au sein des électorats aux valeurs conservatrices et traditionnelles, le spectacle ne convainc pas. A peine plus de la moitié des électeurs de Marine Le Pen et d’Eric Zemmour ont apprécié cette cérémonie. Un score encore plus faible à gauche, où 32% d’électeurs de Jean-Luc Mélenchon disent avoir aimé le show.

De même, les sifflets envers Emmanuel Macron « coupe » le pays en deux : 56% des sondés disent comprendre les sifflets quand 44% estiment que « ce n’était ni le lieu ni le moment ». C’est au sein des clusters les plus modérés qu’on a le moins apprécié ces sifflets. Ainsi 89% des Centristes et 64% des Libéraux marquent une désapprobation à l’égard du public du Stade de France.

À un an des Jeux Olympiques de Paris, les organisateurs sont prévenus : le sport est politique et il est le lieu de clivages qui continuent à travailler en profondeur le pays.

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L’écologie, un clivage structurant entre la gauche radicale et la droite identitaire

Une polarisation de l’opinion sur la question du réchauffement

Notre enquête pour Le Point révèle des clivages structurants dans l’opinion à propos de l’écologie et du réchauffement climatique. A propos de celui-ci, 38% des Français, particulièrement à gauche idéologiquement, estiment qu’il est « généralement sous-estimée ». Un autre « bloc » de 39% estiment qu’il est correctement évalué, tandis que 21% des Français, notamment au sein des groupes de la droite identitaire, estiment qu’il est généralement exagéré. Seuls 2% de sondés estiment que le réchauffement climatique est « inventé de toute pièce ».

Nous discernons ici les prémices du clivage écologique entre une gauche qui considère le réchauffement climatique comme un sujet alarmant et une droite identitaire qui oscille entre scepticisme, complotisme et indifférence vis-à-vis de la question.

Notons que sur ce thème, moins les Français sont diplômés et plus ils sont âgés, plus le scepticisme est grand.

Une large majorité, 68% des sondés, estime que l’écologie doit être une priorité du gouvernement parmi d’autres. Toutefois, 18% des Français estiment qu’elle doit être la première priorité, quand 14% pensent au contraire que cela ne devrait pas être une priorité pour le gouvernement. Une question qui révèle une fois de plus une polarisation : pour 30 à 40% des clusters de gauche, l’écologie est une priorité absolue, quand au sein de la droite, qu’elle soit populaire, modérée ou identitaire, 20 à 30% des sondés estiment que l’écologie n’est pas une priorité.

Ici aussi, le niveau de diplôme et l’âge semblent structurant : Seuls 6 à 8% des 18-35 ans estiment que l’écologie n’est pas une priorité, quand les seniors sont environs 20% à l’affirmer.

La gauche jacobine et la droite décentralisatrice

Pour lutter contre le réchauffement climatique, les Français sont partagés quant à la politique publique prioritaire à adopter. Cependant, notre enquête révèle une défiance importante envers les entreprises : 27% des sondés estiment qu’il faut renforcer le principe pollueur-payeur et faire payer plus les entreprises qui polluent, quand seulement 4% des Français interrogés affirment qu’il « faut faire confiance aux entreprises privées pour qu’elles trouvent les solutions permettant de réduire notre impact carbone ».

La deuxième piste privilégiée par 23% des Français est la mise en place « d’une planification écologique » par le gouvernement. Une politique privilégiée à la fois par les électeurs de gauche « mélenchoniste » mais aussi ceux du centre « macroniste ».

Enfin, 34% des électeurs de gauche radicale estiment qu’il faut renoncer à la croissance et à l’hyper consommation pour enrayer le réchauffement. L’électorat de droite se distingue par un tropisme plus décentralisateur : 20% des électeurs de droite modérée et de droite radicale conviennent qu’il faut « laisser la priorité aux acteurs locaux dans la mise en place de projets environnementaux ».

Le nucléaire fait quasiment l’unanimité

Le contexte de hausse des prix de l’énergie des derniers mois continue de jouer en faveur de l’énergie nucléaire française. Ainsi, 79% des Français, toutes tendances politiques confondues, se disent « favorables à la production d’énergie nucléaire en France ». Seuls les Multiculturalistes, qui composent une grande partie de l’électorat LFI mais aussi d’EELV, sont majoritairement hostiles à l’atome : Deux tiers d’entre eux ne souhaitent pas que la France produise de l’électricité à partir du nucléaire.

Les Français ne semblent pas encore prêts à changer radicalement leur mode de vie

Les Français semblent très partiellement envisager de modifier leurs pratiques pour limiter leur impact carbone. Ainsi, 68% des Français ne s’estiment pas prêts à arrêter de manger de la viande, dont 45% « pas du tout prêts ». Une attitude culinaire fortement empreinte d’idéologie puisque quand les Multiculturalistes sont 67% à envisager d’arrêter l’alimentation carnée ; à l’autre bout de l’échiquier, 83% des Identitaires s’y refusent complètement.

De même, 77% des Français ne souhaitent pas renoncer à un logement individuel. Enfin, 59% des sondés refuseraient de se passer de leur voiture thermique.

Des opinions qui sont largement structurées par les attitudes et les valeurs des sondés : plus ils sont en faveur des migrants et de la redistribution des richesses, plus ils sont prêts à changer leurs comportements. A l’inverse, plus ils sont hostiles à l’islam, favorables aux frontières et à plus de sécurité, moins ils sont prêts à se séparer de leur voiture, de la viande et d’un logement individuel.

Toutefois, des mesures semblent plus transversales et ne sont pas structurés par les mêmes clivages. Il en est ainsi de la limitation à 4 vols en avion tout au long de la vie ou du fait de payer plus cher son alimentation pour favoriser les circuits courts. Sur ces sujets, la sociologie joue une grande importance. Ainsi, par exemple, la gauche modérée, plus aisée et insérée économiquement, est majoritairement opposée à la limitation à 4 vols quand la gauche radicale, s’y montre tout à fait favorable.

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Quelle Espagne politique après le vote ?

Les résultats des élections générales du 23 juillet dernier dessinent un pays divisé en deux blocs de dimension comparable. Le Parti Populaire enregistre une forte progression par rapport à 2019 (20,8 %), en atteignant 33 % des suffrages, ce qui lui permet d’obtenir 136 députés. VOX, en recul (12,4 %) n’obtient que 33 députés (contre 52 dans la précédente législature)…

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Sondage pour Le Point : 77% des Français trouvent les violences dans les banlieues injustifiables

Les Français, sensibles au sort des banlieues, condamnent fermement les violences

Réalisée au lendemain des premières révoltes suite à la mort de Nahel, notre étude révèle un consensus contre les violences qui ont émané des quartiers populaires un peu partout dans le pays.

Trois Français sur quatre trouvent ces violences injustifiables dont 56% les trouvent tout à fait injustifiables. Il n’y a que deux clusters de gauche contestataire qui trouvent ces violences justifiables : les Multiculturalistes, à plus de 80% et les Révoltés à 61%. Notons que le troisième cluster qui composent ordinairement cette gauche contestataire, les Solidaires, sont 71% à condamner ces violences, marquant un clivage au sein même des franges les plus radicales de l’électorat. Ainsi, malgré ce clivage, l’électorat de Jean-Luc Mélenchon se distingue avec 59% de ses électeurs qui trouvent les violences justifiables.

Notons par ailleurs que c’est principalement au sein des franges les plus jeunes et diplômées de la population que l’on cautionne ou soutient le plus les émeutes.

Outre ce relatif consensus anti-émeutes, l’opinion adhère majoritairement à l’idée selon laquelle les habitants des banlieues sont défavorisées. 57% des sondés estiment ainsi « qu’ils ont moins de chance de s’en sortir que le reste de la population ». Un sentiment exprimé très majoritairement au sein des groupes les plus à gauche mais également dans l’électorat du Président de la République. Au sein des groupes de droite, le constat est plus nuancé avec une majorité relative qui estime qu’ils ont autant de chance que les autres de s’en sortir.

Deux Français sur trois souhaiteraient ainsi voir la mise en place d’un « grand plan banlieues » pour améliorer les conditions de vie des habitants. Seuls les Sociaux-Patriotes et les Identitaires, deux clusters très hostiles au multiculturalisme, à l’islam et à l’immigration sont largement défavorables à la mise en place de ce plan. C’est au sein de l’électorat d’Eric Zemmour, justement composé très majoritairement d’Identitaires que l’on se montre le plus réfractaire à la réalisation de ces politiques publiques en faveur d’une population regardée avec défiance voire hostilité.

Toutefois, les Français, en fonction de leur sensibilité idéologique, ont des regards bien différents sur les politiques publiques prioritaires qui seraient issues de ce « plan banlieues ».

42% d’entre eux souhaiteraient ainsi que le Gouvernement renforce en priorité la présence de la police dans ces territoires. Un souhait qui dépasse largement les 50% au sein des clusters de la droite et proches du RN (Conservateurs, Libéraux, Eurosceptiques, Sociaux-Patriotes, Anti-Assistanat, Identitaires).

A gauche, on mise davantage sur l’école publique : 47% des Sociaux-Démocrates et 38% des Multiculturalistes en feraient ainsi leur politique prioritaire. Des politiques publiques de facilitation d’accès à l’emploi et de rénovation des logements sont également plébiscités par la gauche.

Enfin, on retrouve également ce clivage gauche-droite dans l’aspect sécuritaire : 58% des électeurs de Jean-Luc Mélenchon estiment qu’il faudrait le retour d’une police de proximité dans les banlieues quand les électeurs de Marine Le Pen et d’Eric Zemmour estiment quant à eux nécessaires d’avoir une police spécialisée qui réprime davantage les délinquants.

Sondage pour Le Point : Elisabeth Borne bien placée pour rester à Matignon

Le dernier sondage Cluster17 pour Le Point montre qu’au sein de la majorité, Elisabeth Borne dispose d’un bon leadership dans l’opinion pour rester à son poste. Bruno Le Maire la talonne. Par ailleurs, les Français ne semblent pas souhaiter un changement des équilibres à l’Assemblée Nationale. La tripartition paraît bien ancrée dans l’électorat. Retrouvez l’analyse de Jean-Yves Dormagen, Président de Cluster17 pour Le Point ici: https://www.lepoint.fr/politique/une-majorite-de-francais-est-favorable-au-maintien-d-elisabeth-borne-a-matignon-28-06-2023-2526562_20.php?%3Fat_medium=Community%20Management&at_campaign=Compte%20Twitter%20Le%20Point#xtor=RSS-221

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Sondage pour Le Point : 47% des Français ne partiront pas en vacances cet été

Si un peu plus de la moitié des Français (53%) ont prévu de partir en vacances cet été, notre étude révèle des fractures importantes dans la population.

Parmi les Français qui ne partiront pas cet été, 47% évoquent un manque de moyens financiers. Un chiffre en baisse de 9 points par rapport à l’été dernier. Toutefois, ce sont les mêmes catégories qui sont touchées par la hausse des prix et le manque de pouvoir d’achat.

Ainsi, les ouvriers sont trois fois plus nombreux (63%) que les cadres (21%) à ne pas partir en vacances cet été.

Malgré des budgets souvent plus resserrés, les 18-24 ans sont les plus nombreux à partir en vacances (75%). Mais ils privilégieront des séjours courts, de moins de deux semaines, le plus souvent dans un camping.

L’électorat de Marine Le Pen, plus populaire que la moyenne, est celui qui partira le moins en vacances : 58% de ses électeurs resteront chez eux cet été contre 37% des électeurs d’Emmanuel Macron, qui sont eux, les plus nombreux à partir en vacances. Globalement, c’est au sein des « clusters » populaires composant la « France des ronds-points » que l’on part le moins en vacances.

La France reste la destination privilégiée : 71% des sondés partiront dans l’hexagone, c’’est 7 points de moins que l’été dernier. Symbole peut-être d’un retour à la mobilité alors que l’épidémie de Covid et ses innombrables contraintes semblent désormais appartenir au passé.

Les pays d’Europe du Sud sont ensuite les plus attractifs, en raison de leur proximité mais également de leur coût moindre : 21% des Français qui partent en vacances partiront dans l’un de ces pays. Une fois de plus, les inégalités sociales révèlent un clivage entre un peuple « nomade » et un peuple « sédentaire » : 36% des cadres, des professions intellectuelles supérieures et des professions intermédiaires partiront à l’étranger cet été alors que ce sera le cas pour seulement 10% des ouvriers.

Les vacances à la mer sont celles que préfèrent les Français. 58% d’entre eux disent partir à la mer quand ils partent, et ce dans toutes les catégories de la population. Les vacances à la montagne attirent un tiers des Français et la campagne, un quart des répondants, notamment au sein de l’électorat de gauche : les Multiculturalistes, les Sociaux-Démocrates et les Progressistes sont ainsi entre 30 et 40% à déclarer choisir la campagne lorsqu’ils partent en vacances.

Pour leur hébergement, 17% des Français louent une chambre d’hôte ou un appartement, 10% vont chez des amis ou leur famille, 9% à l’hôtel, 7% dans leur résidence secondaire et 7% au camping. Celui-ci demeure la destination populaire par excellence. 23% ans des 18-24 ans y séjourneront. C’est le cas aussi pour 11% des électeurs de Marine Le Pen contre 1% seulement des électeurs d’Emmanuel Macron.

Sondage pour Le Point : Une majorité de Français favorables à la réduction des vacances d’été

Une majorité de Français favorables à la réduction des vacances d’été

C’est une proposition qui ressurgit régulièrement dans le débat à l’approche du mois de juillet : il faudrait raccourcir les vacances d’été pour les écoliers. Un souhait partagé par Edouard Philippe récemment.

Les Français y sont favorables, à 56%. Seul l’électorat de Jean-Luc Mélenchon et les clusters qui sont proches de lui idéologiquement sont majoritairement opposés à cette diminution du temps de pause estival. De même, on ne distingue pas de divergence profonde entre les parents d’élèves et ceux qui n’ont pas d’enfants scolarisés. Les électeurs modérés semblent les plus enclins à une telle modification du calendrier scolaire : environ deux tiers des électeurs d’Emmanuel Macron, de Yannick Jadot et de Valérie Pécresse y sont favorables.

Par ailleurs, les Français ne semblent pas en quête de vacances absolues. Dans un contexte de forte inflation mais aussi de transformation du marché du travail, les Français semblent satisfaits de leur équilibre temps libre / salaire. 54% d’entre eux estiment avoir suffisamment ou beaucoup de temps libre dans leur quotidien, à l’exception des jeunes actifs qui cumulent très souvent vie professionnelle et enfants en bas âge. Les 25-34 ans sont ainsi 71% à estimer ne pas avoir assez de temps libre. Les électeurs les plus à gauche économiquement semblent également en quête d’un « droit à la paresse » : 68% des électeurs de Jean-Luc Mélenchon indiquent ne pas avoir assez de temps libre contre 45% en moyenne.

Lorsqu’on demande aux actifs s’ils préfèrent avoir plus de congés mais réduire leur salaire ou bien augmenter leurs congés en baissant leur salaire, deux tiers d’entre eux choisiraient de rester dans leur situation actuelle. 20% préfèreraient augmenter leur salaire et 15% choisiraient d’avoir plus de vacances.

Les plus jeunes, souvent moins bien payés en début de carrière, se distinguent avec 38% des 18-24 ans qui souhaiteraient augmenter leur salaire quitte à réduire leurs congés, rompant avec l’idée que les jeunes actifs seraient en quête de temps libre.  Une césure s’opère avec les 25-34 ans qui sont 27% à se dire prêts à baisser leur salaire contre un peu plus de congés. Et ce pour la raison expliquée plus haut de la difficulté à conjuguer une vie professionnelle qui est souvent plus exigeante à cet âge et la constitution d’un foyer (naissance d’enfants, mariage, accès à la propriété, etc.).

Enfin, les électeurs de gauche sont plus nombreux que la moyenne à vouloir opérer un rééquilibrage au profit de leur temps libre : un quart des électeurs de Jadot et de Mélenchon souhaiteraient ainsi plus de congés, contre 15% en moyenne dans l’opinion.

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