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Baromètre des personnalités Le Point / Cluster17 – Octobre 2025 : Sébastien Lecornu, Premier ministre et troisième homme

Alors qu’il est parvenu à éviter à dix-huit voix près la censure de son gouvernement jeudi dernier, Sébastien Lecornu fait une entrée remarquée dans notre baromètre. Le Premier ministre vient se placer sur la troisième marche du podium, quand son prédécesseur François Bayrou occupait l’avant-dernière position lors du dernier baromètre du mois d’août. Sébastien Lecornu récolte 31% d’opinions favorables, dont 12% de soutien (6e meilleur score). Avec 46% de rejet, il suscite également moins d’opposition dans l’opinion que la moyenne des personnalités testées.

Ses 31% de popularité situent l’ancien ministre des Armées au même niveau que Michel Barnier quand ce dernier est arrivé à Matignon, en octobre 2024. En janvier de la même année, Gabriel Attal avait fait encore mieux, avec 39% d’opinions favorables, mais à une époque, antérieure à la dissolution, où le macronisme se trouvait en meilleure forme. En janvier 2025, pour son entrée dans le baromètre en tant que Premier ministre, François Bayrou avait commencé très bas, avec seulement 21% de popularité et une décevante 15e place. La note donnée à l’action de Sébastien Lecornu fait également ressortir la réussite de ses négociations pour éviter la censure puisqu’il obtient 3,2 sur 10, une note certes faible dans l’absolu mais supérieure à celle de François Bayrou pour son arrivée à Matignon (2,9).

Devant Sébastien Lecornu, les deux premières places sont occupées par les deux têtes du Rassemblement national : Jordan Bardella et Marine Le Pen, ex-aequo à 37% d’opinions positives (+2). Le président du parti profite toutefois d’une légère avance en termes de soutien (25% contre 24%) pour s’octroyer la première place du classement. Les deux figures du RN obtiennent globalement des scores très proches et jouissent logiquement d’une immense popularité dans l’électorat RN mais aussi parmi les électeurs de Reconquête aux dernières élections européennes : 89% d’opinions favorables pour Jordan Bardella et 84% pour Marine Le Pen.

Alors qu’il n’est désormais plus ministre de l’Intérieur, Bruno Retailleau, en baisse de deux points depuis le dernier baromètre, descend à 30% de popularité. Il quitte pour la première fois le podium sur lequel il trônait depuis janvier 2024. Le président des Républicains est talonné par celui qui à conservé son poste de Garde des Sceaux ; Gérald Darmanin obtient 28% d’opinions positives (+2) et occupe la 5e place.

L’ancien maire de Tourcoing devance assez nettement deux des principales figures de l’espace centriste, Gabriel Attal et Edouard Philippe, qui ont récemment affiché des positions critiques voire en opposition à Emmanuel Macron. Les deux hommes sont relégués à la 13e et à la 14e place, avec respectivement 23% et 22% d’opinions favorables. Même au sein de l’électorat Renaissance aux dernières élections européennes, ils sont largement devancés par Sébastien Lecornu (92% de popularité) n’obtenant que 72% en ce qui concerne le secrétaire général de Renaissance et 63% pour le maire du Havre.

L’image du Président de la République, qui avait pourtant déjà battu un record d’impopularité dans notre baromètre d’août, continue de se dégrader. Avec seulement 15% d’opinions favorables, Emmanuel Macron perd deux points et dégringole de sept places, occupant la 30e position sur 36 du classement. Son score de rejet augmente lui aussi pour atteindre 72%, soit le troisième taux le plus élevé ce mois-ci, juste derrière Laurent Wauquiez (75%) et Anne Hidalgo (74%). La note donnée à son action baisse également, passant de 2,4 à 2,1 sur 10.

Les deux premières personnalités de gauche, Raphaël Glucksmann et François Ruffin, n’arrivent respectivement qu’en 6e et 7e position. Le leader de Place Publique profite d’une belle hausse (+4) pour atteindre les 27% d’opinions positives, jouissant notamment d’un taux de soutien intéressant (10%). Il continue logiquement à plaire à une majorité de l’électorat PS/Place Publique des dernières élections européennes (75%) mais aussi aux électeurs Renaissance, dont il est la 3e personnalité préférée avec 71% de popularité.

Même score général de 27% pour François Ruffin (+2), qui enregistre cependant un soutien inférieur à celui de Raphaël Glucksmann (7%). Le député de la Somme n’est le favori d’aucun électorat mais sa transversalité lui permet d’obtenir des scores corrects dans des pans divers de la gauche. Il affiche ainsi 61% d’opinions positives parmi l’électorat écologiste des dernières élections européennes, 42% chez les électeurs de la liste PS/PP et 40% chez les électeurs LFI.

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Sondage élection présidentielle Cluster17 pour Le Point : Bardella loin devant, Glucksmann, Mélenchon et Philippe à égalité

Notre sondage présidentiel pour Le Point dépeint un champ politique particulièrement fragmenté. A l’exception de Jordan Bardella et de Marine Le Pen, chacun largement en tête selon les hypothèses, la compétition s’annonce très ouverte entre leurs concurrents de gauche et du centre.

Derrière Jordan Bardella, loin devant avec 30% d’intentions de vote, trois candidatures sont à égalité pour une qualification au 2nd tour avec 15% d’intentions de vote : Edouard Philippe, Raphaël Glucksmann et Jean-Luc Mélenchon. Bruno Retailleau récolterait lui dans cette hypothèse 12% des suffrages.

Dans la 2e hypothèse, Gabriel Attal fait un score inférieur à celui d’Edouard Philippe (12% vs 15%), tandis que Marine Le Pen fait un score très légèrement supérieur à celui de Jordan Bardella (30,5% vs 30%). Elle serait largement qualifiée au 2nd tour tandis que Jean-Luc Mélenchon et Raphaël Glucksmann sont à nouveau à égalité parfaite avec 15% des voix. La non-candidature d’Edouard Philippe profiterait également à Bruno Retailleau qui serait très proche du 2nd tour avec 14% des intentions de vote.

Dans les hypothèses 3 et 4 (sans candidature Glucksmann), ni Olivier Faure ni Marine Tondelier ne sont en mesure de reproduire le score de Raphaël Glucksmann. Ils récoltent respectivement 8% et 7,5% des voix.

Notons que dans ces scénarios, c’est Edouard Philippe qui profite le plus de l’absence de Raphaël Glucksmann, démontrant la porosité qui existe entre une partie de l’électorat centriste et une partie de l’électorat social-démocrate. Le Maire du Havre obtient dans de telles configurations 19,5% des intentions de vote, se qualifiant au 2nd tour. Jean-Luc Mélenchon, lui, ne tirerait pas profit d’une non-candidature Glucksmann et continuerait de plafonner à 15%, témoignant de la relative étanchéité qui existe entre ces deux électorats de gauche.



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Sondage élections municipales à Grenoble : intentions de vote et propositions programmatiques

A quelques mois des prochaines élections municipales et alors que l’actuel maire de Grenoble, Eric Piolle, a décidé de ne pas se présenter cette fois-ci, notre sondage réalisé pour le compte de l’Association A.D.E.S auprès d’un échantillon de 618 Grenoblois et Grenobloises offre une photographie du climat politique et des rapports de force dans la ville.

Candidate récemment désignée par le parti des Ecologistes, Laurence Ruffin arrive en tête avec 45% d’intentions de vote au premier tour en cas de liste d’union de la gauche. Elle en obtient 31% en cas de division et de candidatures de La France Insoumise et de Place Publique, qui obtiennent respectivement 12% et 9% d’intentions de vote.

L’ancien maire de Grenoble, Alain Carignon, qui conduira la liste soutenue par Les Républicains, semble en bonne posture pour atteindre le second tour. Deuxième dans les deux hypothèses testées, il obtient dans notre étude 24% d’intentions de vote dans la première configuration et 22% dans la seconde.

Certains projets sont particulièrement plébiscités par les citoyens grenoblois. Ainsi, 81% se déclarent favorables à la mise en place de référendums sur des questions municipales, 69% à la piétonnisation des rues devant toutes les écoles, et 66% à l’introduction de la gratuité des transports en commun pour les habitants de la métropole.

L’ensemble des résultats est disponible dans le document ci-dessous.



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Sondage Cluster17 pour Le Point : Pro-taxation mais pas anti-milliardaires, les perceptions contrastées des Français à l’égard des riches, des inégalités et de la fiscalité

Alors que la taxe Zucman est au cœur de l’actualité depuis plusieurs semaines, nous avons interrogé les Français sur cette taxe et plus globalement sur leurs perceptions de la richesse, des milliardaires, des impôts et des inégalités.

Les résultats mettent en lumière les perceptions contrastées des Français à l’égard des riches, des inégalités et de la fiscalité. Une large majorité se montre favorable à une taxation plus importante des grandes fortunes : 68% des répondants se déclarent favorables à la taxe Zucman, dont près de la moitié (47%) très favorables. Cette sensibilité à la question fiscale s’inscrit dans un contexte où près des deux tiers des Français (64%) jugent que les riches sont insuffisamment taxés et où 66% estiment que la société française n’est pas assez égalitaire.

La définition de la richesse est également révélatrice : selon les sondés, une personne peut être considérée comme riche à partir de 12 000 euros de revenus mensuels en moyenne. En ce qui concerne le montant de patrimoine à partir duquel une personne peut être considérée comme ultra-riche selon les sondés, la moyenne des réponses affiche 83 millions d’euros.

Cependant, malgré ces préoccupations, une majorité de 58% considère que la présence de milliardaires en France est bénéfique pour le pays, tandis que l’opinion vis-à-vis de leur impact économique reste très partagée, 44% estimant qu’il est positif quand 45% le jugent négatif. De plus, 68% des sondés déclarent ne pas souhaiter une France sans milliardaires.

Le sondage souligne par ailleurs une perception sociale critique des grandes fortunes : 52% des répondants estiment qu’elles proviennent de l’héritage et des relations plus que du travail et de l’innovation. Ce constat s’accompagne d’une forte conscience de l’évolution des inégalités : 84% des Français considèrent que les inégalités sociales ont augmenté ces dernières années, dont 69% « fortement ».

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Sondage élections législatives anticipées Cluster17 pour Le Point : Le RN en tête mais en recul, le bloc central en grande difficulté

Alors que l’Assemblée nationale vient de refuser la confiance à François Bayrou, entrainant sa démission et celle de son gouvernement, notre sondage Cluster17 pour Le Point révèle plusieurs grandes tendances en cas de dissolution et d’élections législatives anticipées.

Avec 29% dans toutes les hypothèses, le RN (associé à l’UDR, le parti d’Eric Ciotti) trône en tête des intentions de vote, mais apparaît tout de même en recul. Le Rassemblement national et l’UDR avaient en effet obtenu à eux deux plus de 33% des voix au premier tour des élections législatives anticipées de 2024. En l’état, l’extrême droite perdrait donc plus de 4 points, partagés entre Reconquête, qui obtient entre 4 et 4,5% d’intentions de vote contre moins de 1% des voix en 2024, et Les Républicains.

La droite semble en effet être la seule force politique à tirer profit de la situation actuelle. Avec un score compris entre 12 et 13% selon les hypothèses, le parti dirigé par Bruno Retailleau doublerait presque son résultat de juin 2024 (6,6%). Comme mentionné ci-dessus, Les Républicains récupèrent des voix sur leur droite, au sein de l’électorat Rassemblement national des dernières élections législatives anticipées, mais aussi sur leur gauche, auprès des anciens électeurs d’Ensemble.

La coalition centriste (Renaissance, Modem, Horizons) est la principale perdante de la recomposition politique qui ressort de ce sondage. Selon les hypothèses, le bloc central obtient ainsi de 12,5% à 14% des intentions de vote, loin des 20% reçus au soir du 1er tour des dernières élections législatives anticipées. Cette forte baisse pourrait s’avérer lourde de conséquences en termes de nombre de sièges, en cas de scrutin organisé dans les prochaines semaines.

La gauche ne semble toutefois pas profiter de cette chute de la « macronie ». Dans l’hypothèse où les partis de gauche s’allient, sur le principe du NFP, ils n’obtiennent que 25% d’intentions de vote, soit 3 points de moins qu’en juin 2024. Cette baisse profite aux candidats divers gauche, qui obtiennent 5,5% d’intentions de vote en cas de reconstitution du NFP.

En partant fragmentée, la gauche améliore légèrement son score global. Une union entre le Parti Socialiste, le Parti Communiste, les Ecologistes et Place Publique est annoncée à 16% d’intentions de vote, contre 11% pour La France Insoumise seule, pour un total de 27%. En cas de duopole LFI-Les Ecologistes (14%) d’une part et Parti Socialiste, Parti Communiste et Place Publique d’autre part (14%), la gauche obtient son meilleur total (28%), mais reste derrière le RN et l’UDR. Dans ces deux hypothèses d’une gauche divisée, les candidats divers gauche obtiennent 3% d’intentions de vote, témoignant de l’hostilité croissante de l’électorat de gauche envers les principaux partis du NFP.

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Baromètre des personnalités Le Point / Cluster17 – Août 2025 : Record d’impopularité pour l’exécutif

Le podium du mois d’août est composé des trois mêmes personnalités qu’au mois dernier mais son ordre est modifié.

En effet, bien qu’à égalité avec Marine Le Pen avec une popularité de 35%, Jordan Bardella bénéficie d’une hausse de 3 points de soutien (18%) et réussit donc pour la première fois à se hisser devant l’ex Présidente du Rassemblement National (16% de soutien) et à la tête de notre classement par la même occasion. En revanche, Marine Le Pen reste la personnalité préférée de son électorat de 2022 avec l’impressionant score de 97% de popularité, contre 92% pour Jordan Bardella, dont 75% de soutien pour les deux. Le binôme RN convainc même au-delà de son simple électorat puisqu’ils sont également les deux personnalités préférées de l’électorat de Reconquête, avec 88% et 85% d’avis favorables pour Jordan Bardella et Marine Le Pen respectivement.

Le podium est complété par le ministre de l’Intérieur Bruno Retailleau qui, après avoir trôné en tête du classement pendant deux mois suite à son élection à la tête des Républicains en mai, conserve sa troisième place avec 32% (+1) d’avis favorables. Parallèlement, il obtient le troisième meilleur score de soutien derrière Jordan Bardella et Marine Le Pen avec 13%.

En légère hausse (+1), Fabien Roussel vient se placer au pied du podium avec un niveau de popularité à 29% tout en enregistrant le taux de soutien le plus bas du top 25 du classement à seulement 2%. Le candidat du Parti Communiste jouit d’une hausse de popularité à travers tous les électorats et vient notamment se positionner comme la personnalité de gauche préférée de l’électorat Le Pen de 2022.

En cinquième position et avec 27% de popularité, nous retrouvons Dominique de Villepin, qui obtient de nouveau son score le plus bas depuis son entrée dans le baromètre en février. Toujours peu soutenu (4%), il semble également reculer en popularité à gauche, notamment chez les électeurs de la France Insoumise aux dernières élections européennes, où il passe de la 4ème à la 5ème personnalité préférée, accusant un recul de 11 points en un mois.

Du côté de l’exécutif, la tendance est clairement négative. Bien que le Président de la République reste stable avec une popularité de 17%, dont 6% de soutien, et profite du recul plus important d’autres personnalités pour remonter de trois places dans le classement, ses 71% de rejet de la part des Français constituent un record d’impopularité pour ce baromètre. Cette hostilité très marquée se reflète dans la note que les Français attribuent à son action : 2,4 sur 10, soit une baisse de 0,2 sur le mois.

François Bayrou quant à lui stagne, à la fois dans le bas du classement et dans l’évaluation que les Français font de son action : il se maintient à la 35ème place avec 12% d’avis positifs, dont seulement 2% de soutien, et obtient la note de 2,3 sur 10, comme le mois dernier. En bas du classement pour le troisième mois consécutif, le Premier Ministre reste très impopulaire (66% de rejet), ce qui explique que son score ne soit pas affecté outre mesure par sa décision du 25 août d’engager la responsabilité de son gouvernement à l’occasion d’un vote de confiance de l’Assemblée nationale sur l’état des finances publiques*.

*Le sondage a été réalisé du 29 août au 1er septembre, soit une semaine avant le discours de politique générale de François Bayrou.

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Baromètre des personnalités Le Point / Cluster17 – Juillet 2025 : Marine Le Pen et Jordan Bardella, le duo préféré des Français

Bruno Retailleau trônait en tête de notre baromètre depuis deux mois, à la faveur d’une rapide montée en notoriété et d’une exposition médiatique généreuse. Mais depuis, sa popularité revient dans des standards plus proches de ce qu’elle était avant son sacre à la tête des Républicains. Le ministre de l’Intérieur recule à nouveau de 4 points et avec 31% d’opinions positives, se trouve à la 3e place de notre classement.

C’est Marine Le Pen qui reprend la tête de notre baromètre de personnalités. Depuis sa condamnation en mars, rien ne semble atteindre son leadership dans l’opinion. En hausse de deux points et forte de 35% d’opinions favorables (dont 18% de soutien politique), Marine Le Pen bénéficie d’un socle électoral beaucoup plus solide que ses concurrents. Elle affiche un impressionnant score de 95% de popularité parmi son électorat de 2022, un niveau bien supérieur à celui d’Emmanuel Macron ou de Jean-Luc Mélenchon dans leurs électorats respectifs. Au-delà de ce socle électoral, elle est en tête chez les électeurs de Reconquête avec 77% d’opinions favorables et 10e  chez les électeurs des Républicains avec 45% d’opinions favorables.

Deuxième de ce classement, Jordan Bardella affiche des scores de popularité très proches de Marine Le Pen, sans toutefois la dépasser. En hausse de 4 points, il récolte 32% d’opinions positives et forme un solide duo avec la patronne du groupe RN à l’Assemblée nationale.

Dans le reste du classement, Dominique de Villepin se trouve au pied du podium, avec 30% d’opinions positives (-2) qui se répartissent toujours principalement à gauche de l’électorat. François Ruffin grimpe lui à la 5e place avec 28% d’opinions positives (+2). Le député de la Somme renoue avec le haut du classement, lui qui a récemment appelé à une grande primaire de la gauche à laquelle il est candidat. C’est très serré à gauche, puisque Fabien Roussel et Raphaël Glucksmann sont juste derrière lui avec 28% et 27% d’opinions favorables, chacun en hausse d’un point.

Du côté de l’exécutif, François Bayrou ne redresse pas la barre. Le Premier Ministre partage la dernière place du classement avec Anne Hidalgo, recueillant seulement 12% d’opinions positives. Les Français jugent sévèrement son action avec une note moyenne de 2,3/10, stable ce mois-ci. Le Président de la République ne jouit guère d’une meilleure image avec 17% d’opinions positives et une note donnée par les Français à son action de 2,6/10.

Dans le camp présidentiel, Edouard Philippe et Gabriel Attal, chacun habitués au haut du classement, reculent à la 9e et la 12e place. Si le Maire du Havre demeure la personnalité préférée de l’électorat « macroniste », il est en recul de deux points au classement général, à 25% d’opinions favorables. Pour les deux anciens Premiers ministres, le bilan un an après la dissolution est globalement négatif : rappelons qu’en juillet 2024 à l’issue des élections législatives, Gabriel Attal était largement en tête de notre baromètre avec 38% d’opinions favorables (contre 23% aujourd’hui) et Edouard Philippe était 6e avec 32% d’opinions favorables.

Leur régression est telle que pour la première fois depuis la création de ce baromètre, Gérald Darmanin devance ses concurrents du bloc central. Avec 27% d’opinions positives (+2), il est 8e du classement.

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Baromètre des personnalités Le Point / Cluster17 – Juin 2025 : François Bayrou en grande difficulté

Alors que le conclave sur les retraites prend fin sans avoir permis d’obtenir de compromis entre les partenaires sociaux, la cote de popularité de François Bayrou, qui avait engagé la réussite de son gouvernement sur l’organisation de cet événement, chute de nouveau ce mois-ci (-3), dans la lignée des mois précédents, pour atteindre un score très faible de 12%. Le Premier Ministre occupe même l’avant-dernière place du classement, avec seulement 2% de soutien. La note donnée à son action subit elle aussi une nette baisse de 0,3 point et tombe à 2,3 sur 10.

Dans une dynamique complètement opposée, un autre membre du gouvernement trône au sommet du baromètre. Pour la deuxième fois d’affilée, Bruno Retailleau occupe en effet la première place, et ce malgré une baisse de quatre points, reflux logique après sa victoire au Congrès qui lui avait offert une très forte exposition. Il conserve une popularité élevée de 35%, dont un fort taux de soutien de 14%, et reste notamment la quatrième personnalité préférée des électeurs de Marine Le Pen en 2022 avec 58% d’opinions favorables.

Comme le mois dernier, la deuxième place est justement occupée par Marine Le Pen, stable à 33% de popularité et qui obtient, comme souvent, le meilleur score de soutien du baromètre (19%). La triple candidate à l’élection présidentielle garde un certain matelas vis-à-vis de son potentiel remplaçant pour 2027, Jordan Bardella, qui prend la quatrième place du classement général avec 28% d’opinions positives et un soutien moindre bien qu’important (16%).

Le podium est complété par Dominique de Villepin, qui ne l’a quitté qu’une seule fois depuis son entrée dans le baromètre en février. L’ancien Premier ministre gagne deux points et talonne Marine Le Pen avec un score de 32%, obtenant le meilleur taux d’appréciation du classement (27%) mais l’un des taux de soutien les plus bas (5%).

C’est un autre ancien Premier Ministre qui prend la cinquième place. En baisse de 5 points, Edouard Philippe reçoit 27% d’opinions favorables mais reste la personnalité préférée de l’électorat d’Emmanuel Macron en 2022, avec un score de 71%, à égalité avec Gabriel Attal mais avec un meilleur score de soutien (22% contre 20%). En dixième position au classement général avec une popularité de 24%, Gabriel Attal est légèrement distancé par le Maire du Havre, mais reste un concurrent sérieux pour la prochaine élection présidentielle.

Les trois premières personnalités politiques de gauche arrivent aux 6, 7 et 8e place. Il s’agit d’abord du secrétaire national du Parti Communiste, Fabien Roussel, stable à 27% d’opinions positives. Suivent Raphaël Glucksmann et François Ruffin qui affichent tous deux un score de 26%, le leader de Place Publique obtenant cependant un soutien légèrement supérieur (8% contre 7%).

Bien plus bas dans le classement, le Président de la République subit une chute de trois points qui le place en 24e position, avec un score de 17%. La note donnée à son action baisse également à 2,7 sur 10, soit une diminution de 0,2 point sur le mois. Il conserve toutefois une base de soutien importante au sein de son électorat de 2022, au sein duquel il arrive sur la troisième marche du podium avec une popularité de 66%.

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Baromètre des personnalités Le Point / Cluster17 – Juin 2025 : Bruno Retailleau au sommet

Dans la lignée de son élection à la tête des Républicains à la mi-mai, Bruno Retailleau bénéficie d’un très fort élan (+7) qui le place largement en tête de notre baromètre, avec une popularité de 39% et six points d’avance sur la deuxième place. Ce score est d’autant plus marquant que le ministre de l’Intérieur obtient, à égalité avec Marine Le Pen, le taux de soutien le plus élevé du classement (20%). Populaire du centre à l’extrême droite, l’ancien sénateur de Vendée se place sur la troisième marche du podium des personnalités préférées des électeurs de Marine Le Pen (63%, +11), tout en intégrant le top 10 parmi l’électorat d’Emmanuel Macron (45%, +14). 

Derrière, Marine Le Pen est stable à 33% d’opinions positives, et toujours fortement soutenue (20%). Inéligible depuis sa condamnation dans l’affaire des assistants parlementaires européens du FN/RN (en attendant le jugement en appel) et possiblement remplacée par Jordan Bardella pour la prochaine élection présidentielle, elle reste davantage populaire que ce dernier, tant dans l’opinion que dans l’électorat RN. Marine Le Pen bénéficie en effet de 87% de popularité parmi les personnes ayant voté en faveur du Rassemblement national aux élections européennes de 2024, contre 72% pour Jordan Bardella. Au classement général, l’actuel Président du RN subit une baisse de 3 points sur le mois et perd trois places (27%).

Déjà lancé dans sa campagne présidentielle pour 2027, l’ancien Premier Ministre Edouard Philippe complète le podium, avec une cote de popularité stable à 32% et le quatrième meilleur taux de soutien du baromètre (14%). Dans sa bataille avec Gabriel Attal pour incarner le leadership au centre, il continue de faire la course en tête, obtenant 76% d’opinions positives dans l’électorat d’Emmanuel Macron contre 71% pour son concurrent. Il doit également sa troisième place à sa belle popularité dans l’électorat LR aux élections européennes (58%).

En légère hausse (+1), Raphaël Glucksmann profite d’une popularité de 31% pour se placer au pied du podium. Celui qui a récemment rendu public son refus de participer à une primaire de la gauche obtient le cinquième meilleur soutien du classement (13%). Il est même l’une des personnalités politiques préférées des électeurs d’Emmanuel Macron en 2022, avec 57% de popularité, se plaçant quatrième, devant des personnalités « macronistes » de premier plan comme Gérald Darmanin et Yaël Braun-Pivet.

Un recul de trois points sur le mois fait perdre trois places à Dominique de Villepin, cinquième, qui n’obtient que 30% de popularité, soit son score le plus bas depuis son entrée dans le baromètre en février. Toujours peu soutenu (5%), il reste toutefois populaire à gauche, en particulier chez les électeurs de la France Insoumise aux dernières élections européennes, dont il est la troisième personnalité politique préférée (66% de popularité).

Sixième et septième, Gérald Darmanin (29%) et Gabriel Attal (28%) progressent respectivement de 4 et de 2 points par rapport au mois dernier et montent en conséquence au classement. Leurs zones de popularité diffèrent cependant. L’ancien Premier Ministre, très populaire au sein de l’électorat « macroniste » (71%), peine à séduire au-delà, tandis que le ministre de la Justice, moins apprécié dans cet électorat (52%), parvient à obtenir une image positive chez un tiers des électeurs de Marine Le Pen (33%).

Concernant les deux têtes de l’exécutif, les tendances divergent. Le Président de la République est stable en termes de popularité (20%) et voit même la note donnée à son action augmenter de 0,1 pour atteindre 2,9/10. A l’inverse, la situation de François Bayrou se dégrade encore, dans la lignée de ses résultats du mois précédent. La note donnée à son action, qui baisse de nouveau (-0,2) est seulement de 2,6/10, soit 0,3 point de moins que celle reçue par Emmanuel Macron, fait inédit dans notre baromètre. En baisse de 4 points sur le mois, le Premier Ministre chute même à la 34e place du classement, avec un faible score de 15%.

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Sondage Le Point / Cluster17 : L’élection de Bruno Retailleau à la présidence des Républicains

Alors que Bruno Retailleau a largement remporté, ces 17 et 18 mai, l’élection à la Présidence des Républicains face à Laurent Wauquiez, trois enseignements principaux peuvent être tirés de notre sondage sur l’actuel ministre de l’Intérieur.

Tout d’abord, dans la lignée de sa bonne cote de popularité dans les divers baromètres politiques de ces derniers mois, il est à noter que Bruno Retailleau bénéficie d’un soutien assez large dans l’opinion ; 43% des sondés se disent satisfaits de son élection à la présidence des Républicains, quand seulement 20% déclarent ne pas l’être.

Dans le détail, il apparait que le ministre de l’Intérieur séduit davantage les pans les plus à droite de l’échiquier politique. A la question de savoir s’il devrait être candidat à la prochaine élection présidentielle, deux tiers environ de l’électorat RN (66%) et Reconquête (65%) souhaitent qu’il le soit, contre « seulement » 46% des électeurs Renaissance. De la même manière, les trois clusters qui sont les plus nombreux à penser que Bruno Retailleau ferait un bon président de la République sont les trois les plus conservateurs : les Traditionalistes (84%), les Anti-Assistanat (76%) et les Identitaires (74%).

Malgré cette victoire nette du ministre de l’Intérieur, l’électorat de droite continue d’être tiraillé sur la stratégie politique à adopter dans les prochains mois. L’électorat modéré, représenté notamment par les Clusters Centristes et Libéraux, est favorable à une alliance avec Renaissance, le Modem et Horizons lors des prochaines élections, tandis qu’une vaste proportion de l’électorat, plus « droitière », défend l’union avec le Rassemblement National et Reconquête. Cet attrait pour « l’union des droites » n’est pas surprenant, cet électorat votant aujourd’hui massivement en faveur du RN. Enfin, une minorité non négligeable, représentée par 34% des électeurs LR, préfère opter pour une stratégie d’autonomie du parti visant à se présenter seul, sans alliance.

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