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Baromètre des personnalités Le Point/Cluster17 Novembre 2024 : Michel Barnier fait jeu égal avec Marine Le Pen

Les Français continuent de détourner le regard d’Emmanuel Macron. C’est le troisième mois de baisse consécutive pour le Président de la République, définitivement très abîmé depuis la dissolution. Les Français donnent une note moyenne de 2,4/10 à son action politique. Surtout, sa popularité tombe à 16% (-1) avec seulement 5% de sondés qui disent le soutenir. Dans son propre électorat il pointe à la 4eme place, devancé désormais par son Premier Ministre, Michel Barnier.

Ce dernier jouit d’ailleurs d’une popularité assez élevée dans l’ensemble de l’électorat. Les Français accordent une note moyenne de 4,2/10 à son action, un score stable par rapport au mois précédent. Et au classement des personnalités, il passe de la 5eme à la 2eme place avec 32% de bonnes opinions (+1) dont 11% de sondés qui disent le soutenir. Le Premier Ministre bénéficie d’un positionnement politique clairement identifié recueillant l’assentiment des Français qui se positionnent du centre à la droite.

Côté ex-majorité, Gabriel Attal n’est pas épargné par les Français. Déjà victime d’un recul de popularité le mois dernier, il perd en novembre 5 points, chutant de la 3eme à la 7eme place du classement avec 27% d’opinions positives. Son ancien Ministre de l’Intérieur, Gérald Darmanin essuie lui aussi une baisse de 8 points de popularité. Après, plusieurs mois de hausse ininterrompue, le député du Nord retombe au niveau qui était le sien il y a quelques mois avec 20% de bonnes opinions.

Marine Le Pen demeure solidement en tête du classement malgré une baisse de 3 points de popularité. Ses 32% et surtout ses 18% de soutien font d’elle la personnalité la plus soutenue dans l’électorat. Elle est en tête chez les électeurs « à droite » et « très à droite » confirmant son hégémonie dans le cœur de la droite française. A gauche, seul Fabien Roussel se maintient en haut du classement. Avec 30% de bonnes opinions, il est 3eme, porté davantage par un courant de sympathie (28%) que par un réel soutien politique (2%). La situation est assez morose à gauche où seul Raphaël Glucksmann dispose à la fois d’un bon équilibre entre soutien (7%) et sympathie (18%) se classant à la 8eme place. François Ruffin, habitué du podium avant l’automne reste à la 10eme place et perd à nouveau 2 points de popularité. Dans le détail, les fractures semblent profondes dans l’électorat de gauche. La partie la plus radicale est préemptée par un Jean-Luc Mélenchon dont la popularité est intacte : 83% chez les « très à gauche ». Dans le même temps, François Hollande surgit à la première place chez les « plutôt à gauche » avec 49% de popularité.

Sondage complet à retrouver ici :

Sondage pour Le Point : Une partie de l’opinion se déchire entre pro-voitures et pro-vélos

• 81 % des sondés disent utiliser leur voiture régulièrement. Parmi eux, 55 % l’utilisent tous les jours. La voiture demeure donc un outil omniprésent dans la vie quotidienne des Français, et ce, quels que soient les profils interrogés. Parmi les rares Français qui n’utilisent pas régulièrement leur voiture pour se déplacer, on retrouve notamment les plus jeunes (35 %) et les plus de 75 ans (35 % également), les titulaires d’un Bac +5 (31 %), ainsi que les habitants des villes de plus de 100 000 habitants (40 %).

• Le vélo est utilisé régulièrement par 18 % des sondés. Certains groupes de sondés – qui sont souvent aussi ceux qui utilisent le moins leur voiture – semblent faire du vélo leur moyen de transport privilégié au quotidien. Ainsi, 33 % des 18-24 ans disent être des cyclistes réguliers, de même que 35 % des titulaires d’un Bac +5 ou 33 % des cadres et professions intellectuelles supérieures.

• 11 % des sondés pensent qu’il y a « trop de cyclistes sur les routes », 22 % « estiment qu’il y en a suffisamment et ne souhaitent pas qu’il y en ait davantage », 26 % considèrent qu’il y a « peu de cyclistes sur les routes » et enfin 41 % des sondés n’expriment pas d’avis sur cette question. La perception du nombre de cyclistes sur la route semble dépendre en partie du positionnement politique des répondants. Ainsi, 62 % des électeurs d’Éric Zemmour estiment qu’il y a trop de cyclistes ou qu’il y en a suffisamment et qu’il n’en faudrait pas davantage. Un constat partagé par 48 % des électeurs de Valérie Pécresse contre seulement 14 % pour les électeurs Mélenchon et 7 % pour les électeurs Jadot. Ces chiffres montrent à quel point la perception du réel est affectée par des biais d’opinion. En outre, ils témoignent du caractère très polarisant et clivant de la place du vélo sur les routes.

• Ce même biais de perception s’applique vis-à-vis des voitures. Alors que 43 % des sondés estiment qu’il « y a trop de voitures sur les routes », cette opinion grimpe à 65 % chez les électeurs se positionnant « à gauche » et à 79 % chez ceux qui se disent « très à gauche », tandis qu’à l’inverse, seuls 20 % des électeurs s’autopositionnant « à droite » partagent ce constat.

• Les sondés sont en moyenne assez sévères vis-à-vis des cyclistes : 58 % d’entre eux considèrent que leur comportement est irrespectueux des automobilistes et des piétons, dont 21 % le jugent même très irrespectueux. Seuls un tiers des répondants les considèrent comme respectueux. Sans surprise, ici aussi, le positionnement politique joue grandement dans la perception à l’égard des cyclistes : 73 % des électeurs Pécresse et 77 % des électeurs Zemmour les jugent irrespectueux contre 23 % des électeurs Jadot et 37 % des électeurs Mélenchon.

• Le regard des Français est tout aussi critique vis-à-vis des automobilistes, dont le comportement est jugé irrespectueux par 62 % des sondés. Une critique partagée par près de 80 % des électeurs de Yannick Jadot et Jean-Luc Mélenchon.

• Au-delà du clivage entre « pro » et « anti » vélo, de nombreux sondés n’expriment pas de sentiments particulièrement négatifs envers les cyclistes. Ainsi, 27 % des Français disent ressentir de « l’indifférence » vis-à-vis des cyclistes croisés sur les routes. 17 % ne ressentent « aucun » sentiment particulier. Toutefois, 21 % des sondés expriment de la « peur » et tout de même 17 % disent ressentir de « l’agacement » vis-à-vis des cyclistes. 16 % ressentent de « l’empathie » et 10 % de « la confiance ». L’agacement est ressenti de façon assez transversale avec un « pic » chez les électeurs Zemmour, qui sont 48 % à exprimer ce sentiment.

• Alors que l’actualité a été marquée par la mort tragique d’un cycliste renversé volontairement par un automobiliste, les automobilistes ne semblent pas pointés du doigt par les Français. Dans les accidents de la circulation impliquant des cyclistes, 33 % des sondés estiment qu’ils sont « avant tout liés à des aménagements cyclables défaillants ». 30 % considèrent que c’est « l’attitude des cyclistes » qui est en cause, et seulement 20 % des répondants mettent en cause l’attitude des automobilistes. Le clivage gauche/droite entre « pro » et « anti » cyclistes atteint ici son paroxysme avec 66 % des électeurs Zemmour et 46 % des électeurs Le Pen qui blâment les cyclistes. Les électeurs de gauche ne stigmatisent pas l’attitude des automobilistes mais plutôt la défaillance des aménagements cyclables.

• Enfin, si les automobilistes dans leur globalité ne semblent pas mis en cause par les Français, certains véhicules sont davantage stigmatisés. Une majorité de répondants (52 %) se positionnent ainsi en faveur de l’interdiction des « gros véhicules » types 4×4 et SUV dans les centres-villes des grandes métropoles françaises. Une interdiction souhaitée par près de 80 % des électeurs de gauche et par 65 % des habitants des grandes métropoles.

Sondage Cluster17 pour Le Point & BE MY MEDIA: Pratiques de consommation média et perception des jeunes Français sur les fausses informations

Surprise, les jeunes ne s’informent pas si mal

Réseaux sociaux, télévision, presse en ligne… Contrairement aux idées reçues, les 18-34 ans s’informent plutôt bien et ont conscience des éventuels biais, selon un sondage Cluster 17.

Changement de paradigme. S’il était admis que les jeunes s’informaient principalement en ligne, cette affirmation est d’autant plus claire dans la dernière étude de Cluster 17, en partenariat avec be my media. Le sondage a été réalisé sur un échantillon représentatif de 1 487 personnes, du 26 au 29 septembre.

De même si 81% expriment de « l’inquiétude » quant au niveau de la dette, ce sentiment est nettement plus répandu à droite de l’électorat.

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Baromètre des personnalités d’octobre 2024 : Michel Barnier et Bruno Retailleau mettent la Droite d’accord

Michel Barnier et Bruno Retailleau mettent la Droite d’accord

Le Premier Ministre et son Ministre de l’Intérieur font une entrée remarquée dans notre baromètre politique. Avec 31% de bonnes opinions, Michel Barnier prend la 5eme place du classement. Surtout il affiche un niveau de soutien politique relativement important à 13%.

Il séduit en premier lieu les électeurs du centre-droit qui le placent en première position avec 54% d’appréciations positives.

Bruno Retailleau entre quant à lui à la 8eme place du classement avec 27% de bonnes opinions (dont 12% de soutien politique) accédant tout de suite à la première place chez les électeurs s’auto-positionnant « à droite » devançant Marine Le Pen et Jordan Bardella, avec un insolent taux de 69% de popularité.
Enfin, la popularité de Michel Barnier et de Bruno Retailleau s’étend même à une partie des électeurs « très à droite ». Ces résultats illustrent plusieurs choses très importantes :


Tout d’abord, Michel Barnier réussit pour l’heure un numéro d’équilibriste qui lui permet d’être populaire dans tous les segments de l’électorat du centre jusqu’à la droite identitaire.


Bruno Retailleau est quant à lui plus clivant mais fédère un noyau dur solide d’électeurs de droite traditionnelle, à l’interstice entre l’électorat LR et l’électorat Zemmour. Ses prises de position répondent positivement à la demande de fermeté très importante qui s’exprime dans l’électorat de droite sur la question de l’immigration. Il est cependant déjà très rejeté dans l’électorat macroniste et menace donc par là même le fragile équilibre que tente de mettre en place son Premier Ministre.


Dans le même temps, le regard des Français sur l’action d’Emmanuel Macron demeure très critique avec une note moyenne de 2,5/10. Sa popularité continue même de baisser avec seulement 17% (-1) d’opinions positives ce mois-ci.


Au sein de l’espace central, Gabriel Attal connait un léger ressac de sa popularité et recule à la 3eme place du classement avec 32% d’opinions positives (-4). Il connait même une baisse de 10 points dans l’électorat d’Emmanuel Macron mais demeure, avec 73% de bonnes opinions, la personnalité préférée de cet espace politique, devant Edouard Philippe qui perd également 10 points ce mois-ci au sein de l’électorat Macron 2022. Gérald Darmanin continue lui sa lente et régulière progression. Il accède même ce mois-ci à la 7eme place du classement devant Bruno Retailleau et derrière Edouard Philippe. Les prises de position de celui qui a fait de son deuxième prénom, Moussa, un étendard politique, ne laissent pas indifférents, y compris au centre-gauche, espace dans lequel il est en forte progression en octobre.
La première place du classement est fermement tenue par Marine Le Pen. Avec 35% de bonnes opinions, elle dispose surtout du noyau électoral le plus solide avec 17% d’électeurs qui disent soutenir ses idées. Elle affiche un très haut niveau d’adhésion au sein de l’ensemble de l’espace des droites, laissant très peu de place à la concurrence dans la perspective de 2027.


A gauche, François Ruffin semble subir les conséquences des polémiques du mois de septembre avec une baisse importante de 6 points de bonnes opinions, le reléguant à la 10eme place avec 26% d’appréciations positives. Raphaël Glucksmann connait également une légère baisse de 3 points l’amenant à 26% tandis que les deux anciens leaders de la social-démocratie, Bernard Cazeneuve et François Hollande sont en progression de 2 points, avec respectivement 24% et 21% de bonnes opinions.

Sondage Cluster17 pour Le Point: Les Français inquiets du niveau de la dette

Les Français inquiets du niveau de la dette

77% des Français considèrent la dette publique comme « très élevée ».

Parmi les clusters, Les Centristes, Les Conservateurs, et Les Libéraux sont quasiment unanimes sur le fait que la dette est très élevée (95% ou plus).

Les Multiculturalistes sont plus modérés avec seulement 37% qui pensent que la dette est très élevée. Globalement, le niveau de la dette préoccupe un peu moins les électeurs de gauche.

De même si 81% expriment de « l’inquiétude » quant au niveau de la dette, ce sentiment est nettement plus répandu à droite de l’électorat.

Les Libéraux (96%) et les Anti-Assistanat (98%) sont les plus inquiets. Environ 70% des électeurs de droite et d’extrême droite disent même ressentir « beaucoup » d’inquiétude tandis que chez les électeurs de Yannick Jadot et de Jean-Luc Mélenchon, ce sentiment n’est partagé que par 20 à 35% des sondés.

Enfin, les cohortes les plus jeunes sont les moins inquiètes : 68% des 25-34 ans contre 88% des plus de 75 ans.

50% des sondés estiment que les gouvernements successifs dont le dernier en date sont responsables de la dette. Les électeurs de Marine Le Pen et de Jean-Luc Mélenchon estiment majoritairement que c’est le gouvernement actuel qui est responsable.

Un quart des Français pointe tout de même la responsabilité globale « du système économique » français. C’est le cas de 45% des électeurs Renaissance qui sont les plus nombreux à donner cette réponse.

Les Français partagés sur les réponses à apporter :
la mesure la plus plébiscitée par les Français est la taxation des Français les plus aisés : 62% des sondés la souhaitent et 42% la citent en première solution. Elle est logiquement surtout défendue par les électeurs de gauche (79% des électeurs LFI, 69% des électeurs écologistes) et tout de même par un tiers des électeurs lepénistes.

Les électeurs de Renaissance sont très partagés sur les réponses à apporter : 24% réclament la réduction du nombre de fonctionnaires, 23% une taxation des plus aisés et 19% la réduction des aides sociales.

Cette dernière mesure est la mesure privilégiée des électeurs RN (39%) et LR (31%).

La plupart des autres pistes sont assez nettement rejetées par l’électorat : 10% seulement se disent en faveur d’une hausse de l’impôt sur les sociétés, 8% souhaitent réduire le budget des services publics et à peine 2% de sondés souhaitent augmenter les impôts des particuliers.

Dans le « duel » entre recettes et dépenses, les Français expriment un consensus assez large en faveur d’une réduction des dépenses de l’Etat : 46% estiment qu’il faut réduire les dépenses, 38% pensent qu’il faut à la fois augmenter les recettes et réduire les dépenses tandis que seulement 13% des sondés se disent en faveur de l’augmentation des recettes sans réduction des dépenses.

Enfin, la santé paraît comme la première priorité des Français : 28% d’entre eux estiment que les dépenses de l’Etat doivent augmenter dans ce domaine. Une réponse partagée par toutes les sensibilités de l’électorat. En outre 23% des sondés estiment qu’il faut augmenter le budget de l’Education et 16% celui destiné à la sécurité intérieure.

Les réponses sont beaucoup plus difficiles à interpréter à propos de la réduction des dépenses. Les sondés sont en effet très indécis : 18% estiment qu’il faut baisser le budget de la culture, 16% celui de la défense, 16% celui consacré à l’environnement et enfin 14% veulent baisser les dépenses à l’égard des collectivités territoriales. 17% des sondés ont même répondu « autres » citant spontanément des sujets très divers comme : la réduction « du train de vie de l’Etat » et des administrations, la baisse des aides sociales, la réduction des subventions à certaines associations, la fin des « niches fiscales », etc.

A la lecture de notre sondage, la tâche paraît donc bien difficile pour le nouveau gouvernement. Si deux grandes lignes directrices se dessinent dans l’opinion : l’une en faveur d’un effort fiscal reposant davantage sur les hauts revenus et l’autre en faveur d’une réduction des dépenses de l’Etat ; il semble difficile de prendre des mesures à même de satisfaire l’électorat tant celui-ci est clivé sur les réponses concrètes à apporter notamment en ce qui concerne la répartition des postes de dépenses.

Baromètre des personnalités de septembre 2024 : Gabriel Attal quitte Matignon en tête du classement

Gabriel Attal quitte Matignon en tête du classement

Alors qu’il vient de prendre congés de l’hôtel Matignon, Gabriel Attal est toujours en tête de notre baromètre politique Cluster17/Le Point avec 36% de popularité cumulée. Le Premier Ministre sortant termine son mandat en conservant un haut niveau de popularité au sein de la coalition électorale de la première partie du « macronisme » réalisant le double du score du président de la République (18%). Avec une popularité de 83% parmi l’électorat d’Emmanuel Macron de 2022, il devance Edouard Philippe (77%) qui vient de lancer sa candidature à la prochaine présidentielle et Emmanuel Macron (63%).

Gabriel Attal occupe également la première place du classement à la fois chez les électeurs s’auto-positionnant « au centre » et « plutôt à droite » et figure en deuxième position en terme de soutien chez les électeurs « plutôt à gauche » derrière Raphaël Glucksmann.

Juste derrière le Premier Ministre sortant, c’est Marine Le Pen qui récolte le plus de popularité dans l’opinion (35%) et qui bénéficie du niveau de soutien le plus important à 21%, devançant Jordan Bardella à 18%. Marine Le Pen caracole en tête chez les électeurs « à droite » et « très à droite ». La séquence des législatives semble avoir fait bouger certaines lignes ici et là dans l’opinion. A droite de l’échiquier, on observera par exemple que chez les électeurs positionnés « très à droite », c’est Eric Ciotti qui s’empare de la deuxième place du classement, avec une progression de 20 points entre juillet et septembre 2024.


Signe que la séquence électorale précédente a rebattu les cartes dans l’opinion, à gauche du paysage politique, ce sont deux figures émergentes, Lucie Castets et Marine Tondelier qui viennent bousculer le classement. La candidate du Nouveau Front Populaire à Matignon, inconnue il y a deux mois fait son entrée la 15ème place de notre baromètre Cluster17/Le Point et s’empare de la deuxième place chez les électeurs de Jean-Luc Mélenchon de 2022 avec 69% de popularité cumulée. Elle est également en seconde position (82%) chez les électeurs « très à gauche » derrière Jean-Luc Mélenchon (89%). Marine Tondelier occupe la huitième place du classement avec 24% d’opinion favorable et tient la corde chez les électeurs positionnés « à gauche » avec 69% de taux de popularité, devant François Ruffin (64%) et Olivier Faure (63%). A distance lors de la séquence post-électorale, Raphaël Glucksmann perd un peu de terrain sur ses concurrents à gauche ce mois-ci mais figure toujours dans le top 10 du baromètre global.


A propos du jugement des français sur l’action de l’exécutif, avec une note de 4/10 sur son action de premier ministre, Gabriel Attal confirme le fait d’avoir une image bien plus positive dans l’opinion que celle d’Emmanuel Macron puisque le Président de la République ne récolte que la note de 2,5/10.
A noter que le baromètre politique du mois a été réalisé avant la nomination de Michel Barnier à Matignon.

Sondage Cluster17 pour Le Point: Michel Barnier, un choix salué par l’électorat de la droite et du centre

Michel Barnier, un choix salué par l’électorat de la droite et du centre

Nous avons interrogé les Français juste après la nomination de Michel Barnier par Emmanuel Macron. Celle-ci est un bon choix pour 32% des sondés, un score comparable à celui de Gabriel Attal lors de sa nomination (35%). Ce choix est plébiscité dans le cluster des Libéraux qui est composé principalement de personnes diplômées, conservatrices culturellement, libérales économiquement. 82% d’entre eux pensent qu’Emmanuel Macron a fait le bon choix de Premier Ministre. Une majorité du cluster Centriste soutient également cette décision (55%). Et plus surprenant, 42% des Identitaires se montrent satisfaits de ce choix.

88% des électeurs LR des législatives plébiscitent le choix d’Emmanuel Macron, de même que 68% des électeurs Ensemble. L’électorat RN semble particulièrement clivé sur cette nomination, une majorité relative (41%) estimant même qu’il s’agit d’un bon choix. A l’inverse, l’électorat de gauche est unanimement critique et défiant vis-à-vis de cette décision.

Cette nomination séduit une partie non négligeable des électeurs de droite, des plus modérés aux plus conservateurs.

Les Français sont plus pessimistes sur sa capacité à créer une majorité : 45% estiment qu’il n’y parviendra pas et 30% pensent qu’il y arrivera. Ici encore, ce sont les électeurs LR et Ensemble qui se montrent les plus optimistes, respectivement 81% et 64% d’entre eux estiment que Michel Barnier sera capable de réussir cette mission périlleuse.

Sondage Cluster17 pour Le Point: Bilan et perspective post-législatives

Bilan et perspective post-législatives

La majorité des Français se dit insatisfaite des résultats des élections législatives anticipées suite à la dissolution de l’Assemblée Nationale pour la Président de la République.

En effet, 52% des Français s’estiment insatisfaits. Un chiffre qui atteint 90% pour les électeurs du RN .

A l’inverse , seuls 22% des Français s’estiment satisfaits, parmi eux 57% des électeurs du Nouveau Front Populaire.

Dans cette situation post-électorale confuse, aucun camp ne parait comme grand vainqueur pour les Français, bien que le NFP soit le seul à recueillir plus de « a gagné » que  » a perdu ». Toutefois, seuls 32% des Français estiment que le NFP a gagné contre 17% qui estiment qu’il a perdu et 49% qui répondent « ni l’un, ni l’autre ».

Pour le RN, 24% considèrent qu’il a gagné et 36% qu’il a perdu.

Enfin, la situation est plus nette du côté de l’ex-majorité présidentielle , puisque seuls 5% considèrent qu’elle a gagné et 57% qu’elle a perdu. De même pour LR, avec seulement 3% des Français qui estiment qu’elle a gagné , contre 62% qu’elle a perdu.

Par ailleurs, 30% des Français considèrent de la Président de la République doit nommer un premier ministre issu du Nouveau Front Populaire, contre 13% qui pensent qu’il doit être issu d’Ensemble, 11% du RN et 6% des Républicains.

Baromètre des personnalités de juillet 2024 : Dans le brouillard de la dissolution, Gabriel Attal convainc

Dans le brouillard de la dissolution, Gabriel Attal convainc

« Le futur-ex » Premier Ministre sort largement renforcé de la séquence européenne / législative. Il enregistre une hausse de 7 points de popularité, progressant ainsi de 4 places et reprend la tête de notre baromètre de personnalités. Avec 38% de bonnes opinions dont 14% de Français qui disent le soutenir politiquement, Gabriel Attal s’impose sans conteste comme le leader d’une « macronie » abîmée par la dissolution. Il est ainsi la personnalité la plus soutenue dans l’électorat d’Emmanuel Macron 2022, avec 89% de bonnes opinions, assez loin devant Edouard Philippe (77%) qui n’a pas profité de la séquence avec la même intensité.

 

Le Président de la République voit lui sa côte affaiblie par cette décision incomprise dans une grande partie de l’opinion. Il perd 3 points de popularité et récolte 22% de bonnes opinions. Le jugement des Français à l’égard de son action passe d’une note de 3/10 à 2,7/10 quand celle de Gabriel Attal passe de 3,6/10 à 4,2/10.

 

Marine Le Pen demeure 2e de ce classement. Malgré une légère baisse de 2 points, elle maintient un socle solide de 34% d’opinions positives dont 21% de sondés qui disent soutenir son action, ce qui en fait de loin la personnalité la plus soutenue devant son poulain, Jordan Bardella. Celui-ci perd dans la séquence 3 points de popularité passant de la 2e à la 7e place du classement, tout en maintenant 30% d’opinions positives dont 18% de soutien.

 

A droite, l’ex-président des Républicains Eric Ciotti voit quant à lui son image renforcée par son choix d’alliance avec le Rassemblement National, démontrant la forte attraction de l’électorat de droite vers le RN. Le député de Nice fait un bond de la 27e à la 18e place progressant de 8 points. Chez les électeurs s’autopositionnant « à droite », il récolte 57% d’opinions positives (+19) et chez les électeurs « très à droite », la progression est encore plus sensible avec 62% d’opinions positives (+21).

 

A gauche, plusieurs personnalités sortent également renforcées de la séquence. Notons tout d’abord le surgissement soudain et inattendu de Marine Tondelier. Jamais testée auparavant dans notre baromètre, la cheffe des écologistes s’installe à la 8e du classement général avec 27% d’opinions positives. Celle qui s’est distinguée notamment par ses appels très clairs au « front républicain » réalise même l’exploit d’être la personnalité préférée des électeurs s’autopositionnant « à gauche » avec 65% de bonnes opinions dans ce segment.

 

François Ruffin demeure cependant la personnalité de gauche préférée des Français, à égalité avec Fabien Roussel. Avec 34% de soutien (+1), le député picard réélu sur un fil maintient sa place sur le podium. Son conflit ouvert avec La France Insoumise et Jean-Luc Mélenchon altère sa popularité chez les électeurs « très à gauche », segment dans lequel il perd 28 points de popularité. A l’inverse, ses prises de position séduisent chez les électeurs se positionnant « plutôt à gauche » et « au centre ».

 

Enfin, Olivier Faure et Raphaël Glucksmann sortent également renforcés de la séquence électorale de juin/juillet. Le premier récolte 23% de bonnes opinions, enregistrant une hausse de 9 points, particulièrement au sein de l’électorat de gauche. Raphaël Glucksmann progresse de 5 points et avec 33% d’opinions positives, il se place à la 5e place du classement général, faisant de lui une personnalité politique de premier plan dans le paysage.

Elections législatives anticipées Cluster17 pour Le Point: Notre ultime projection en sièges

Législatives 2024 : Notre ultime projection en sièges

Le front républicain et la stratégie des désistements semblent plutôt bien fonctionner parce que le récit d’une prise de pouvoir du RN s’est ancré très fortement dans l’opinion avant le 1er tour mais surtout depuis le 1er tour. Or cette perspective inquiète des pans entiers de l’électorat. En conséquence, nous constatons que les électeurs de 1er tour du Nouveau Front Populaire se reportent massivement sur les candidats Ensemble quand ils sont en duel avec le RN au 2nd tour. Vice versa, les électeurs Ensemble se reportent de manière significative sur les candidats Nouveau Front Populaire même si une part importante préfère s’abstenir ou ne pas choisir.

Dans ce contexte, le scénario probable reste celui d’une majorité relative pour le RN mais avec une faible avance et un éparpillement en trois blocs de taille comparable et donc un fort risque de blocage à l’Assemblée Nationale.

Si le RN obtient bel et bien un nombre de sièges inférieur à 210, il y aura le nombre de députés suffisant pour une possible majorité allant de la gauche à une fraction de la droite en passant par les élus macronistes, sans LFI et sans le RN.

LR garderait autour de 40 députés selon notre projection, eux aussi élus en partie grâce à un vote de « barrage » des électeurs Ensemble et NFP.

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