Pour comprendre et mesurer les nouveaux clivages et une nouvelle convergence, le Grand Continent et Cluster 17 lancent une première enquête d’opinion à l’échelle du continent sur les grandes questions de notre temps.
Points clefs
Le parapluie nucléaire français est largement plébiscité :plus de 6 Européens sur 10 y sont favorables.
La guerre sur le sol de l’Union s’approche : une majorité d’Européens (55 %) pense que le risque d’un conflit armé sur le territoire de l’Union dans les prochaines années est élevé.
Trump est un « ennemi » : une majorité d’Européens considère Donald Trump comme un « ennemi de l’Europe » (51 %) et 63 % que l’élection de Donald Trump rend le monde moins sûr, 43 % considèrent que le président américain a une tendance autoritaire et 39 % qu’il se comporte en dictateur.
Les Européens veulent boycotter Musk et Tesla : près de 8 Européens sur 10 considèrent qu’on ne peut pas lui faire confiance (79 %) et 58 % des sondés se déclarent favorables au boycott de Tesla.
Le soutien pour un bond en avant dans la défense est largement majoritaire : 70 % estiment que l’Union européenne ne doit compter que sur ses propres forces pour assurer sa sécurité et sa défense
Vers l’armée européenne : les Européens ont plus confiance en une armée commune européenne (60 %) qu’en leur armée nationale (19 %) pour assurer la sécurité de leurs pays.
Les Européens soutiennent très largement la saisie des avoirs russes : 61 % d’Européens se déclarent favorables à la saisie des avoirs russes gelés et à leur utilisation pour financer le soutien à l’Ukraine
Accord de paix en Ukraine : 47 % des personnes interrogées estiment que l’Ukraine doit accepter de signer un traité de paix même si cela doit la conduire à céder la partie de son territoire occupé par la Russie.
Les résultats et notre analyse sont à retrouver sur le site du Grand Continent
Dans le contexte brûlant de la guerre entre l’Ukraine et la Russie, qui occupe une grande place dans l’actualité, la vie politique française et ses équilibres internes semblent relativement stables en ce mois de mars. Parmi les personnalités politiques préférées des Français, seuls les anciens Premiers ministres Dominique de Villepin et Edouard Philippe parviennent à tirer leur épingle du jeu pour progresser dans l’opinion.
En pointe sur ces questions internationales, Dominique de Villepin, deuxième le mois dernier pour son entrée dans le baromètre, profite d’un gain de trois points pour atteindre 38% de popularité et prendre la tête du classement. Il est peu soutenu par rapport à ses concurrents (7%) mais très apprécié (31%), et progresse dans tous les électorats. Grâce à une augmentation de 10 points, l’ancien Premier ministre de Jacques Chirac intègre notamment le top 10 des personnalités préférées des électeurs d’Emmanuel Macron en 2022, avec 48% d’opinions favorables. Comme le mois dernier, il reste par ailleurs le troisième homme politique préféré des électeurs de Jean-Luc Mélenchon en 2022 (62%).
En deuxième position, Bruno Retailleau maintient son score de 34% et gagne une place. Engagé dans la course pour la présidence des Républicains et très présent médiatiquement, le ministre de l’Intérieur bénéficie d’un fort soutien (17%), résultant notamment de sa grande popularité auprès des électeurs LR en 2024 (73%) et de Marine Le Pen en 2022 (54%).
Avec également 34% d’opinions favorables mais davantage de rejet (54%) auprès des Français, Marine Le Pen complète le podium et perd deux points, comme Jordan Bardella, huitième avec une popularité de 29%. Les deux figures du RN semblent pâtir de la situation russo-ukrainienne, alors que le comportement de l’exécutif américain ces dernières semaines est très critiqué dans l’opinion française. Marine Le Pen et Jordan Bardella restent toutefois extrêmement populaires au sein de leur électorat aux européennes de 2024, avec respectivement 92% et 82% d’opinions favorables.
En progression de trois points sur le mois, Edouard Philippe atteint lui aussi les 34% de popularité mais reste au pied du podium du fait d’un moindre soutien (13%) que ses concurrents. Le maire du Havre, qui a lancé ses premiers « congrès interrégionaux » en vue de la prochaine élection présidentielle, est en hausse dans tous les électorats. Avec un score de 79% (+6) parmi les électeurs d’Emmanuel Macron en 2022, il devance toujours Gabriel Attal (77%) pour incarner le leadership au centre.
Comme en février, l’eurodéputé Raphaël Glucksmann est cinquième du classement, avec une popularité stable à 31% et le quatrième meilleur score de soutien (13%). Extrêmement populaire dans l’électorat socialiste des européennes de 2024 (88%), il doit également son bon résultat au fait qu’il parvient à atteindre 58% d’opinions favorables dans l’électorat Renaissance et 53% chez les électeurs écologistes.
L’éphémère Premier ministre Michel Barnier stagne également à 31% de popularité. Il est peu soutenu (6%) mais apprécié par un Français sur quatre (25%), soit le deuxième meilleur résultat.
La situation est plus compliquée pour l’actuel Premier ministre François Bayrou, englué depuis plusieurs semaines dans l’affaire Bétharram. Il maintient une popularité de 25% mais, peu soutenu (7%), perd trois places au classement. La note donnée à son action globale, bien que faible, est stable à 3,3 sur 10.
Le Président de la République connait pour sa part une légère embellie. Particulièrement en vue sur l’international, en lien avec les questions de défense européenne dans le contexte de la guerre en Ukraine, Emmanuel Macron reçoit une note de 2,9 sur 10 pour son action, soit une progression de 0,4 point. Ce léger sursaut se retrouve dans son image auprès des Français ; il progresse de 5 points dans l’opinion et obtient une popularité de 23%, lui permettant de gagner quatre places.
Dans la lignée du baromètre des personnalités politiques de février 2025, Dominique de Villepin arrive en deuxième position de notre sondage pour Marianne, avec une note d’appréciation de 3,6 sur 10. Il est frappant de constater l’homogénéité de son score sur l’ensemble des clusters. Le différentiel entre sa note la plus haute, reçue auprès des Multiculturalistes et des Solidaires (4,8) et la plus basse, qui lui est donnée par les Identitaires (2,2), n’est que de 2,6. Cela témoigne du caractère peu clivant et transversal de l’ancien Premier ministre.
Une fois ce constat réalisé, on note toutefois une meilleure appréciation de Dominique de Villepin à gauche et au centre. Ses deux meilleures notes sont obtenues au sein des clusters de gauche radicale et il surperforme légèrement du centre-gauche au centre-droit. Les groupes qui lui sont les plus hostiles se situent à l’extrême droite, comme le montre le 2,8 sur 10 récolté auprès de l’électorat du RN aux dernières européennes. Cette bonne note récoltée par Dominique de Villepin en termes d’appréciation générale masque toutefois un faible soutien électoral. En cas d’éventuelle élection présidentielle, l’ancien Premier ministre ne recueille que 2,3/10, note qui lui vaut la neuvième place du classement.
Les Français semblent scindés presque parfaitement en deux camps concernant Dominique de Villepin. Concernant d’abord son positionnement sur les questions internationales, 48% estiment qu’il défend des idées proches des leurs. Le détail des résultats est très éclairant : les cinq clusters les plus à gauche, des Multiculturalistes aux Révoltés, sont très majoritairement en phase avec la vision internationale défendue par l’ancien Premier ministre, tandis que les cinq clusters les plus à droite, des Réfractaires au Identitaires, sont très fortement en désaccord avec celle-ci. Au milieu, les six clusters situés entre ces deux groupes sont équitablement partagés.
Une répartition semblable apparait au sujet de savoir si Dominique de Villepin a la stature d’un Président de la République. Là encore, les Français sont divisés en deux groupes de taille quasiment équivalente : 49% considèrent qu’il a la stature d’un Président de la République, principalement la « France de gauche », quand 51% ne le croient pas, principalement la « France de droite », tandis que la partie la plus centriste de l’opinion est davantage divisée.
Les Français sont cependant moins mesurés lorsqu’il s’agit de déterminer si Dominique de Villepin est proche de leurs préoccupations. Une forte majorité de 77% estime qu’il ne l’est pas. Les segments de l’opinion les moins sévères à l’égard de l’ancien Premier ministre se situent au centre et à gauche, par exemple au sein des clusters des Modérés et des Apolitiques, à l’exception des Multiculturalistes.
Il est enfin intéressant de constater un certain paradoxe qu’incarne Dominique de Villepin. Alors qu’il est globalement davantage apprécié à gauche et au centre qu’à droite, il reste bien, dans l’esprit des Français, un homme politique de droite. Ils sont en effet 62% à le situer politiquement « à droite », contre seulement 13% à gauche et 13% au centre. Les clusters progressistes sont d’ailleurs ceux qui positionnent le plus Dominique de Villepin à droite, tandis que les clusters les plus à droite sont ceux qui le placent le plus à gauche, témoignant de la profonde ambiguïté qui entoure l’ancien Premier ministre.
Après trois ans de guerre entre l’Ukraine et la Russie et la nouvelle donne géopolitique mondiale, marquée par le retour de Donald Trump à la présidence des Etats-Unis, les Français témoignent d’un fort sentiment d’inquiétude à propos de la perspective d’un conflit armé sur le territoire européen. Ils expriment une puissante demande de souveraineté industrielle et militaire face à cette situation. Dans le débat pour savoir si les États européens doivent se fournir ou non prioritairement en Europe pour leurs achats d’armement, les Français ont tranché. C’est un moment de bascule pour l’opinion qui fait écho à ce que nous avions observé au moment de l’épidémie du Covid-19.
Un sentiment d’inquiétude face à la nouvelle donne géopolitique
– 65% des Français déclarent aujourd’hui, que le risque d’un conflit armé sur le territoire de l’Union Européenne est élevé. Au vu des derniers évènements internationaux, ce chiffre pourrait encore progresser dans les semaines à venir. Si ce sentiment est majoritaire dans toutes les catégories sociales du pays quel que soit le critère retenu, c’est sur le plan des positionnements politiques que des divergences apparaissent.
Alors que l’ensemble des familles politiques, de la gauche radicale à la droite républicaine partagent majoritairement un sentiment d’inquiétude face à un risque de conflit armé en Europe, avec des différences notables en fonction des électeurs (55% pour les électeurs LFI, 87% pour ceux du PS), seul l’électorat le plus à droite de l’échiquier politique considère le risque faible (66% de l’électorat Reconquête des Européennes 2024).
– Dans ce contexte international en plein bouleversement, le retour de Donald Trump à la présidence des Etats-Unis est jugé très négativement par une majorité de Français. Si 33% des Français considèrent que son élection ne change rien, ils ne sont que 14% à considérer son retour comme une avancée, alors que 52% estiment que le monde est désormais moins sûr. La ligne de clivage est assez simple à observer au sein de l’opinion française. De la gauche radicale à l’électorat Renaissance des Européennes 2024, le sentiment vis-à-vis du retour de Donald Trump est homogène : entre 80 et 90% des électeurs de cet espace pensent le monde moins sûr avec son retour, et plus de 90% de cet électorat estiment que les Etats-Unis dirigé par Donald Trump ne sont pas un allié militaire fiable. De fait, il n’y a que l’électorat le plus positionné à droite, à savoir celui de Reconquête aux dernières Européennes, qui considère que le monde est plus sûr avec le retour de Trump aux affaires (54%). Le reste de l’électorat de droite est clivé sur la question, considérant plutôt que son retour n’est ni un signe de stabilité ni de danger. En revanche, les électorats de LR (70%) et du RN (52%) considèrent également en majorité que les Etats-Unis de Trump ne sont pas un partenaire militaire fiable.
Un désir de souveraineté industrielle en matière de défense
– Face à cette situation internationale inquiétante, l’un des enseignements majeurs qui en découle est la position quasiment hégémonique d’une demande de souveraineté en matière d’industrie de la défense. En effet, 93% des Français pensent que les pays membres de l’Union Européenne devraient se fournir prioritairement en Europe pour renforcer leur indépendance.
Dans cette lignée, 89% des Français déclarent être favorables à la mise en place d’une préférence européenne afin d’obliger les États européens à se fournir en Europe pour leurs achats d’armement.
A la différence d’autres questions concernant le sujet de la guerre en Ukraine et de ses conséquences, la demande de souveraineté est largement majoritaire à travers le pays et très homogène quelles que soient les préférences politiques. Que les individus soient libéraux sur le plan économique, ou au contraire, très attachés à la redistribution, la demande de souveraineté sur le plan de la défense est aujourd’hui largement majoritaire dans le pays.
Un patriotisme financier et une préférence européenne pour l’achat de matériel de défense
Ce sentiment se décline également dans une demande de patriotisme financier en matière de fourniture de matériel de défense. Ainsi, 67% des Français considèrent qu’il n’est pas normal que les financements européens permettent d’acquérir des équipements qui puissent être en totalité ou pour partie non européens. Là aussi, cette demande est largement majoritaire dans tous les segments de la société. On peut noter qu’elle réussit à unifier les individus les plus éloignés sur le plan politique puisque ce sont par exemple, les électeurs LFI et ceux de LR qui sont le plus opposés à l’achat de matériel hors UE.
Cette volonté de souveraineté et de patriotisme économique rappelle l’épisode du COVID-19 ou cette même demande de protectionnisme était remontée en flèche sur le plan de l’industrie et particulièrement dans le domaine de la santé.
Un autre élément du sondage particulièrement intéressant à relever est le rapport de l’opinion sur le sujet de l’impôt par rapport au budget de la défense, qui corrobore le sentiment d’inquiétude vis-à-vis du contexte actuel et une preuve de la compréhension par les Français du nouveau paradigme géopolitique. En effet,on observe qu’une proportion importante de Français sont prêts à payer plus d’impôts pour le secteur de la défense, ce qui est un phénomène très rare, voire unique. Près d’un Français sur deux (42%) se déclare ainsi disposés à payer plus d’impôts pour augmenter le budget de la Défense de la France à 5 % du PIB, au lieu des 2 % actuels. Il est intéressant de noter que c’est dans l’espace modéré que l’on retrouve la propension la plus forte pour cette hausse de l’impôt. 69% des « Sociaux-Démocrates », 75% des « Libéraux », 74% des électeurs PS des Européennes, 74% des électeurs Renaissance sont ainsi favorables à cette idée, quant au contraire, la réponse est toute autre dans les milieux les plus populaires et marqués par un rejet des élites. Ainsi dans l’électorat LFI, ce ne sont que 18% des électeurs qui sont favorables à ce sujet et 8% du cluster des Sociaux-Patriotes, l’un des groupes majeurs de l’électorat populaire du RN.
A la lecture de cette enquête, on relèvera que les Français partagent un fort sentiment d’inquiétude face au contexte géopolitique mondial. Cette peur face à un contexte très incertain déclenche une demande protectionniste en matière de défense, que l’on peut rapprocher du sentiment partagé pendant la pandémie de COVID 19 sur la politique industrielle. Au vu des dernières actualités et du sentiment de défiance face aux Etats-Unis de Donal Trump, il est fort à parier que cette demande d’indépendance continuera à se renforcer à l’intérieur de l’Europe, dans les semaines à venir.
Deux mois après la nomination de François Bayrou au poste de Premier ministre, les évolutions des rapports de force entre les principales personnalités politiques du pays ne sont pas profondément modifiées. Seule l’entrée dans le baromètre de Dominique de Villepin bouscule radicalement le paysage.
En tête du classement, Marine Le Pen reste la personnalité politique préférée des Français, avec 35% de popularité (+1), et toujours un soutien important (20%), témoignant de la force de son socle électoral. Son leadership s’explique notamment par les 95% d’opinions positives qu’elle obtient auprès de l’électorat RN, symbole de sa mainmise sur l’électorat d’extrême droite que seul Jordan Bardella et ses 80% de popularité semblent en mesure de concurrencer.
La cheffe de file du RN est talonnée au classement général par Dominique de Villepin, qui fait une entrée remarquable dans notre baromètre en caracolant à 35% de popularité. Davantage présent ces derniers mois dans les médias sur fond de crises internationales, il suscite peu de soutien (6%) mais beaucoup de sympathie (29%) chez les Français. L’ancien Premier ministre sous Jacques Chirac est peu apprécié à la droite de la droite de l’électorat. Il doit principalement sa deuxième place à sa forte popularité chez les électeurs de gauche et chez une partie des « modérés ». Il est même la troisième personnalité politique préférée des électeurs de Jean-Luc Mélenchon en 2022, avec 58% d’opinions positives.
Bruno Retailleau, en progression (+4) complète ce podium inédit avec 34% de popularité, dont un important soutien (16%), témoignant d’un certain potentiel électoral. Celui qui vient d’annoncer sa candidature pour la présidence des Républicains améliore son score dans tous les électorats, et se place même quatrième des personnalités préférées des électeurs de Marine Le Pen (57%). Ses prises de position sur l’immigration, l’ordre ou encore la sécurité semblent logiquement plaire à l’électorat de droite et d’extrême droite, mais il parvient aussi à séduire les pans plus centristes de l’opinion, recueillant notamment 39% d’appréciations positives chez les électeurs d’Emmanuel Macron (+8).
Un peu plus bas dans le classement, François Bayrou gagne tout de même quelques places et progresse (+4) jusqu’à atteindre 25% d’opinions positives. L’adoption du budget et l’échec des motions de censure semblent lui être bénéfiques, en particulier auprès des électeurs d’Emmanuel Macron en 2022. Il intègre en effet le top 5 de leurs personnalités politiques préférées, avec une popularité de 58% (+8). Cette embellie relative se retrouve dans la note attribuée par les Français à l’action du Premier ministre, toujours faible (3,3/10), mais en augmentation de 0,4 point depuis le mois dernier.
Grâce à cette amélioration, François Bayrou se détache légèrement d’Emmanuel Macron, dont la note stagne à 2,5/10. Le Président de la République, toujours en difficulté, reste dans la deuxième moitié du classement avec 18% de popularité auprès des Français.
A gauche, Raphaël Glucksmann profite d’une belle progression (+5) pour se placer en cinquième position des personnalités politiques préférées des Français, avec 31% de popularité, soit autant que Jordan Bardella, Edouard Philippe et Michel Barnier, solidement installés. Jouissant d’un capital de soutien intéressant (11%), il creuse l’écart avec Fabien Roussel et François Ruffin, les deux autres personnalités de gauche du classement les mieux placées, qui se maintiennent respectivement à 28 et 26%. La tête de liste PS-Place Publique des dernières élections européennes est très populaire au sein de l’électorat socialiste (90% d’opinions positives), mais aussi « macroniste », où ses 58% de popularité le situent en sixième position, juste derrière Emmanuel Macron et François Bayrou.
Par ailleurs, la décision de ne pas voter la motion de censure du gouvernement Bayrou sur le budget semble coûter à Olivier Faure quelques places et une légère baisse de popularité auprès des Français (-2). Le Premier secrétaire du Parti Socialiste chute de manière plus visible encore au sein de l’électorat mélenchoniste, de la troisième à la huitième place, avec une forte baisse de 22 points.
Une ambition présidentielle accueillie avec scepticisme
L’objectif d’Emmanuel Macron de positionner la France comme un leader mondial en intelligence artificielle et dans les nouvelles technologies suscite des doutes parmi la population. D’après l’étude Cluster17 pour Le Point, une majorité de Français (67 %) se montrent sceptiques quant à la capacité du pays à rivaliser avec des puissances comme les États-Unis ou la Chine dans ce domaine.
Ce pessimisme s’inscrit dans un climat général de défiance vis-à-vis du rôle de la France sur la scène internationale, un sentiment qui se retrouve dans d’autres enquêtes d’opinion. La segmentation des résultats révèle que les clusters les plus critiques sont les Révoltés (88 % de défiance), les Identitaires et les Traditionalistes, qui expriment un regard décliniste sur les capacités nationales en matière d’innovation et de leadership technologique.
À l’inverse, une minorité plus optimiste (26 %) juge que cet objectif reste atteignable. Parmi eux, les Libéraux, les Sociaux-Démocrates et les Modérés apparaissent comme les plus convaincus du potentiel français dans ce secteur.
Intelligence artificielle : une priorité secondaire pour les Français
Si l’intelligence artificielle est perçue comme un enjeu stratégique, elle ne constitue pas pour autant une priorité budgétaire pour une large majorité des sondés. Près de trois Français sur quatre considèrent que d’autres domaines méritent davantage d’investissement public. Ce rejet est particulièrement marqué chez les Multiculturalistes (90 %), les Solidaires (91 %) et les Sociaux-Patriotes, qui d’ordinaire défendent les enjeux de souveraineté, mais ne placent pas l’IA au cœur de leurs préoccupations.
Toutefois, 27 % des sondés estiment que la France doit investir prioritairement dans l’IA. Ce soutien se retrouve principalement chez les Libéraux (56 % favorables) et les Centristes (52 % favorables), qui valorisent l’innovation et l’économie numérique.
Une fracture idéologique sur le rapport à la technologie
L’enquête met en évidence un clivage politique dans la perception des nouvelles technologies. À gauche, une méfiance marquée se dégage : les électeurs de La France Insoumise sont parmi les plus sceptiques quant aux bénéfices de l’IA, tandis que les groupes plus progressistes et écologistes expriment une réticence à voir la technologie s’imposer comme une priorité nationale. Cette prudence semble alimentée par des préoccupations liées à la transition écologique et aux inégalités sociales.
À l’inverse, les électeurs situés à droite de l’échiquier politique manifestent une adhésion plus forte au développement technologique, perçu comme une opportunité économique et industrielle. Un paradoxe apparaît chez les Traditionalistes : bien qu’ancrés dans des valeurs conservatrices, ils sont 53 % à soutenir un investissement accru dans l’IA et comptent parmi les utilisateurs les plus assidus de ces outils (34 % déclarent les employer régulièrement).
Un usage encore limité mais en progression
Malgré ces divergences, l’intelligence artificielle s’installe progressivement dans le quotidien des Français. Aujourd’hui, 21 % des sondés déclarent utiliser régulièrement ces technologies, principalement pour des tâches pratiques telles que la recherche d’informations, la traduction ou encore le traitement de données.
L’enquête souligne un net écart générationnel : 49 % des 18-24 ans affirment recourir fréquemment à l’IA, contre seulement 6 % des plus de 75 ans. De même, les cadres et professions intellectuelles sont les plus enclins à intégrer ces outils dans leur vie professionnelle et personnelle.
Si l’IA ne révolutionne pas encore massivement les habitudes, elle s’ancre progressivement dans certains usages spécifiques, notamment chez les jeunes générations et les catégories socio-professionnelles favorisées.
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Donald Trump a annoncé la couleur : son mandat sera placé sous le signe du protectionnisme et de la hausse des droits de douane. Une politique que semble approuver une large partie des Français (44%) selon “l’enquête iBanFirst sur le commerce international” réalisée avec l’institut Cluster17. Chez les Britanniques et les Allemands, le sentiment d’une décision injustifiée domine plus nettement.
Autre élément significatif de l’étude : le bilan opposé du commerce international entre les Français et leurs voisins européens. Assiste-t-on à une véritable fracture au sein de l’Europe ? Retrouvez les enseignements clés de l’enquête ci-dessous et dans l’étude complète en annexe.
1. Hausse des droits de douane et représailles : Français VS Allemands & Britanniques
Les Français semblent beaucoup plus sensibles aux velléités protectionnistes du nouveau président américain et attendent des mesures similaires en France.
44% des Français comprennent la position du Président élu contre seulement 24% des Allemands et 38% des Anglais.
70% des Français sont favorables à des mesures de protectionnisme en réaction aux mesures américaines. Seulement 45% des Allemands et 43% des Britanniques y sont favorables car ils craignent les conséquences d’une guerre commerciale.
2. Les Français se voient comme les grands perdants du commerce international, à l’inverse du Royaume-Uni et de l’Allemagne.
L’appétence des Français pour les barrières douanières est liée au constat sans appel posé sur le commerce international. Pour nos concitoyens, le compte n’y est pas :
67% des Français estiment que les règles du commerce international sont plutôt désavantageuses pour leur pays.
Ce n’est pas le cas des Britanniques dont 27 % jugent ces règles désavantageuses tandis que 57 % les trouvent équilibrées, et encore moins des Allemands, dont 16% seulement estiment qu’elles sont désavantageuses. 47 % des Allemands estiment qu’elles sont plutôt favorables à leur pays.
3. Les conséquences redoutées d’une hausse des droits de douane
Une inquiétude est partagée dans les 3 pays : une large majorité des citoyens anticipe une hausse des prix liée au protectionnisme : 82 % en France et au Royaume-Uni, 87 % en Allemagne.
Cependant, seuls 55 % des Français estiment que cela pourrait nuire à l’emploi, contre 69 % des Allemands et 61 % des Britanniques. Notons que 44 % des Français pensent qu’une hausse des droits de douane pourrait mieux défendre les salariés, un avis peu partagé en Allemagne (15 %) et au Royaume-Uni (29 %).
4. Élection de D. Trump : une mauvaise nouvelle pour la majorité des interrogés
Le retour de Donald Trump à la Maison blanche est majoritairement perçu comme une mauvaise nouvelle dans les trois pays, principalement en Allemagne (79 %) et en France (75 %), tandis que le Royaume-Uni exprime une inquiétude plus modérée (62 %). Les Britanniques ne sont ainsi que 27 % à juger cette élection comme une très mauvaise nouvelle alors que 38 % des Allemands sont dans ce cas.
5. Des inquiétudes géopolitiques partagées
Les trois pays partagent des inquiétudes face au retrait des États-Unis de la défense européenne et du soutien à l’Ukraine. 7 interviewés sur 10 se déclarent inquiets, et 4 sur 10 très inquiets.
Il en va de même s’agissant de la remise en cause des accords climatiques, 49 % des Français, 51 % des Allemands et 38 % des Britanniques expriment une forte inquiétude, et dans les 3 pays, ceux qui se disent très ou assez inquiets avoisinent 70%.
Les droits de douane imposés par Trump inquiètent également, mais avec moins d’intensité. Si 7 personnes sur 10 expriment leur inquiétude, la part de très inquiets est moindre : 35% au Royaume-Uni, 32% en Allemagne et seulement 25 % en France.
Dans ce sondage réalisé pour Le Point, nous avons sondé les Français sur leur perception de l’entrepreneur-ministre, Elon Musk. Celui-ci a tout d’abord une véritable notoriété avec 90% de sondés qui disent le connaître. Mais sa personnalité ne laisse pas indifférent. Si 30% des Français interrogés refusent de se prononcer, 21% d’entre eux disent en avoir une bonne opinion contre 48% qui ne l’apprécient pas. Ces derniers sont très largement concentrés dans les segments modérés et progressistes de l’électorat. Et ce pour une bonne raison : Elon Musk est largement perçu comme une personnalité de droite voire d’extrême droite par 80% des Français interrogés. A l’inverse, les Français « proches » de ses idées l’apprécient particulièrement : c’est ainsi le cas de 70% des électeurs 2022 d’Eric Zemmour.
Alors qu’un certain nombre de personnalités ont appelé à quitter X suite à la victoire de Donald Trump dont Elon Musk a rejoint le gouvernement, 47% des sondés estiment que les institutions qui ont quitté X ont eu raison de le faire dont 31% pensent qu’elles ont eu « totalement » raison. Seuls 22% considèrent à l’inverse qu’elles ont tort. C’est une fois de plus, logiquement, dans les segments conservateurs de l’électorat que l’on désapprouve davantage ces prises de position à l’encontre du patron de Tesla.
En ce début d’année 2025, Cluster 17 a le plaisir de vous présenter une mise à jour de sa segmentation de l’opinion en 16 groupes de citoyens partageant des valeurs et des positionnements communs sur les grands clivages. La recherche scientifique étant au cœur même de la création de Cluster 17, nous adaptons nos outils au fur et à mesure que nous grandissons. Après 3 ans de fonctionnement, cette évolution va nous permettre d’accompagner de façon toujours plus efficace nos partenaires et nos clients, de plus en plus nombreux dans tous les domaines qui s’intéressent à la société et ses transformations.
Pourquoi une nouvelle clusterisation ?
Amélioration du questionnaire
Nous avons amélioré notre test de 30 questions clivantes à partir duquel nous faisons notre analyse factorielle nécessaire à la clusterisation des individus, c’est-à-dire au regroupement des individus partageant des réponses proches sur ces 30 questions.
Les questions de l’ancien test n’étaient pour partie plus adaptées, soit tout simplement parce qu’elles n’étaient plus aussi prégnantes dans la société soit parce qu’elles étaient trop consensuelles et ne permettaient dès lors pas de « discriminer » des systèmes de valeurs.
En outre, après plusieurs tests, nous avons intégré de nouvelles questions adaptées aux nouveaux enjeux clivants qui traversent la société française.
Répondre aux transformations de l’électorat
Dans le cadre de nos recherches et de nos sondages réalisés au cours de ces trois dernières années, nous nous sommes aperçus que les individus étaient de plus en plus polarisés. Ainsi, lorsque nous reproposons le test originel des clusters à des individus l’ayant déjà passé, cette dynamique de polarisation est clairement mesurable. Certains groupes notamment les plus « radicaux » de la segmentation (Les Multiculturalistes, les Libéraux et les Identitaires) voient ainsi leur proportion progresser nettement sous l’effet de la polarisation identitaire. A titre d’exemple, après reclusterisation de 40 000 individus ayant passé le test en 2021 puis en 2024, le cluster des Identitaires passe de 13 à 18%, celui des Multiculturalistes de 7 à 12%. Dès lors, les clusters étaient devenus déséquilibrés entre eux et ne répondaient plus aussi bien au besoin de granularité et de finesse d’analyse pour lequel ils ont été créés.
C’est notamment au sein de l’espace conservateur qu’il était devenu nécessaire de faire mieux apparaître les nuances entre les différentes grappes d’électeurs en captant mieux les clivages internes à cet espace dont la polarisation est manifeste depuis trois ans.
Dès lors, notre nouvelle segmentation fait apparaître de nouveaux groupes tels que les « Autoritaires » ou les « Traditionalistes » disposant chacun d’un système de valeurs et d’une sensibilité idéologique spécifiques.
Mieux comprendre les dynamiques électorales
Cette nouvelle segmentation permet de mieux reconstituer encore la tripartition de l’électorat. Les deux « axes » clivants les plus discriminants et sur lesquels se répartissent les clusters demeurent d’une part les questions culturelles au sens large (immigration, sécurité, religion…) et d’autre part les questions relatives au rapport au « système » économique et institutionnel (Union Européenne, redistribution des richesses, révocation des élus…). Notons que les questions écologiques sont plus centrales qu’auparavant dans la constitution des clivages et donc des clusters et qu’elles sont très fortement corrélés aux questions culturelles et identitaires. Autrement dit, progressisme et écologisme vont de pair de même que climato-relativisme et identitarisme sont étroitement corrélés.
A l’issue de cette segmentation, 3 espaces électoraux apparaissent assez nettement (graphique 1) bien que ceux-ci soient en proie à des recompositions continues sous l’effet de l’éclatement de l’espace « central-élitaire ».
La gauche clivée entre ses composantes radicales et modérées
Dans cette nouvelle clusterisation, il apparait que le barycentre de l’électorat de gauche se décale assez nettement, avec deux groupes : les Multiculturalistes et les Solidaires (en bas à gauche sur le graphique), qui pèsent 15% de l’électorat et qui se caractérisent par des positions très progressistes, voire « avant-gardistes », sur les questions de genre, d’immigration, d’égalité et d’écologie, tout en affichant une forte demande de rupture avec un « système » qu’ils contestent foncièrement. Les Sociaux-Démocrates occupent eux aussi une place importante au sein de la gauche, pesant environ 10% de l’électorat total. Progressistes culturellement mais beaucoup plus confiants dans le « système » économique et politique que leurs « voisins » précités, ils oscillent entre le bloc central et le bloc de gauche. C’est également le cas pour les Modérés (6% de l’électorat). Les Sociaux-Républicains (6%) et les Révoltés (4%) sont quant à eux solidement ancrés dans le bloc de gauche malgré leurs positionnements bien plus modérés, voire ambivalents, sur les questions d’immigration, de genre, de sécurité et leur souci d’une écologie « non punitive ».
Un espace central soumis à des tendances centrifuges
Un large espace modéré se dégage et le vote en faveur du bloc central est beaucoup plus homogène et concentré dans la nouvelle clusterisation. Comme le montrent les graphiques 2 et 3 ci-dessous, cet espace se compose de l’ensemble des clusters « centraux », modérés sur le clivage identitaire culturel et occupant les positions « supérieures » de l’espace factoriel, c’est-à-dire très favorables à la stabilité politique et économique. Ces 5 clusters (Sociaux-Démocrates, Modérés, Apolitiques, Centristes et Libéraux) ont soutenu, dans des proportions importantes, Emmanuel Macron en 2022. Toutefois, en l’espace de deux ans, la relative « droitisation » du macronisme incarnée par l’adoption quasi simultanée de la réforme des retraites et de la loi immigration a suscité des tensions au sein de cet espace central. La concurrence accrue lors des élections Européennes sur sa gauche, incarnée par la liste de Raphaël Glucksmann et sur sa droite, incarnée par un RN toujours moins radical, a conduit à une forme d’éclatement de ce bloc « macroniste » qui résiste principalement sur deux clusters très proches l’un de l’autre dans l’espace des clivages : les Libéraux et les Centristes.
Graphique 2 : candidats arrivés en tête par cluster à la présidentielle 2022
Graphique 3 : liste arrivée en tête par cluster aux élections européennes 2024
Le Rassemblement National quasi-hégémonique dans l’espace des droites
En l’espace de deux ans, le RN a approfondi sa conquête. Comme le montre le graphique 2, Marine Le Pen était déjà parvenue dès 2022 à coaliser l’ensemble des clusters les plus « à droite » sur l’axe des valeurs culturelles, des plus élitaires et libéraux (clusters Traditionalistes, Anti-Assistanat et Identitaires) aux clusters plus protestataires et étatistes (Autoritaires, Réfractaires, Sociaux-Patriotes).
Sous l’effet concomitant du renoncement aux aspects les plus clivants de son programme et du « recentrage » de son programme à ses aspects les plus à même de coaliser un vaste espace de droite (l’immigration et la sécurité en premier lieu), le RN a nettement progressé dans l’espace électoral en 2024, parvenant à se hisser en tête dans deux clusters modérés et relativement dépolitisés : les Conservateurs et les Apolitiques. Si le vote des premiers est assez « logique » dans la mesure où leur système de valeurs est propice à un vote RN (conservatisme social, patriotisme, défenseurs de politiques sécuritaires et anti-immigration dures), le vote des seconds acte un nouveau chapitre de la progression du RN. En effet un cluster comme les Apolitiques, comme son nom l’indique, n’est pas porteur d’un système de valeurs très marqué. Cela démontre la capacité nouvelle du RN à séduire des électeurs modérés et à entrer en concurrence avec des offres politiques avec lesquelles il n’était jamais en concurrence auparavant : Renaissance et le Parti Socialiste en l’occurrence qui sont arrivés 2e et 3e dans ce cluster lors des Européennes.
Le cluster Traditionaliste (en bleu ciel sur le graphique 3) est quant à lui assez singulier dans la mesure où il est le seul à avoir placé LR en tête aux européennes mais à égalité avec Reconquête (32%) et juste devant le RN (29%). Cela montre qu’il existe encore une maigre concurrence dans ce petit espace de droite très conservatrice et bourgeoise quand bien même dans le cadre d’une offre resserrée, ceux-ci seraient inéluctablement attirés par un « vote utile » en faveur du RN. Dans ce cluster, Reconquête apparaît comme une sorte de « passerelle » vers le RN.
La puissance d’un outil de détection des systèmes de valeurs
Notre nouvelle clusterisation confirme la pertinence d’une lecture de l’opinion par le prisme des systèmes de valeurs, eux-mêmes repérables via les positions des individus sur les enjeux clivants les plus saillants.
Autrement dit, en détectant grâce à notre test les valeurs, les opinions, les ressorts profonds des individus et en les regroupant à partir de ce qu’ils pensent et non de ce qu’ils sont ou de ce qu’ils font, nous disposons d’un outil d’analyse qui se révèle extrêmement puissant. Car il permet à la fois de mieux comprendre les demandes citoyennes mais aussi des les anticiper. Nous pourrions résumer la force de l’outil cluster par cette formule : « Dis-moi comment tu te positionnes sur quelques sujets clivants et je te dirai quel est ton système de valeurs, donc pour qui tu votes et ce que tu consommes ».
En effet, dans une société où les individus sont de plus en plus désaffiliés des partis, désalignés des offres politiques historiques, polarisées sur des questions fondamentales et dans laquelle les grilles de lecture par les déterminants sociaux-économiques ont perdu de leur puissance analytique (cf. les transformations du « vote ouvrier » ou la faiblesse des explications du vote par revenus), nous pensons qu’il est plus que jamais nécessaire de s’adapter et d’établir de nouvelles grilles d’analyse. La recherche en sciences sociales étant au cœur même de l’existence et de la création de Cluster17, nous continuerons à essayer d’œuvrer humblement au service de cette meilleure compréhension du « monde social ».
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