Sondages

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Sondage exclusif pour Marianne : le regard des Français sur « l’union des droites »

Questionnés sur une éventuelle alliance entre Les Républicains, l’Union des droites pour la République et le Rassemblement national en vue des prochaines élections législatives, 37% des Français s’y déclarent favorables. Près d’un répondant sur deux (48%) se dit défavorable à une telle union. Les électeurs de droite et d’extrême droite se prononcent cependant bien davantage en faveur de ce rapprochement : 83% de l’électorat RN aux dernières élections européennes y est favorable et 55% de l’électorat LR à ces mêmes élections. On remarque aussi que l’électorat zemmouriste voit d’un bon œil cette union des droites, avec 88% de personnes favorables.

Pourtant, les électorats de LR et du RN ne semblent pas aujourd’hui considérer que les opinions et idées défendues par ces deux partis soient particulièrement proches. Le « score de porosité » (0 signifiant que les opinions et idées défendues sont très éloignées et 10 très proches), qui atteint 5,7 dans l’ensemble du panel, est seulement de 5,8 en ce qui concerne l’électorat RN et baisse même à 5,5 parmi les électeurs LR. Avec une note de 6,5 chez les électeurs LFI et 6,2 chez les électeurs écologistes, ce sont les électeurs de gauche qui voient le plus de proximité entre Les Républicains et le Rassemblement national.

La majorité des sondés considère qu’une alliance profiterait davantage au Rassemblement national (58%), contre 10% seulement qui pensent que cela serait davantage bénéfique aux Républicains. Près d’un répondant sur cinq (18%) estime que les deux partis profiteraient autant d’une telle union.

Avec 17% de mentions, Jordan Bardella est selon les répondants la personnalité qui serait la plus à même d’incarner cette union des droites, devant Marine Le Pen et Bruno Retailleau, à égalité à 14%. Le président du Rassemblement national est logiquement particulièrement plébiscité dans son propre électorat aux élections européennes (35%), au sein duquel il devance même Marine Le Pen (26%). Parmi l’électorat LR, c’est Bruno Retailleau qui arrive en tête (31%), suivi de David Lisnard (20%), tandis que l’électorat Reconquête préfèrerait une union des droites conduite par Sarah Knafo (30%).

Les Français sont profondément divisés sur la question de l’appartenance ou non du Rassemblement national à « l’arc républicain ». 48% répondent oui à cette question, quand 46% jugent que le RN n’en fait pas partie. Dans le détail, seuls les répondants de gauche et du centre sont une majorité à penser que le RN n’appartient pas à l’arc républicain. Ainsi, les électeurs LR sont près des 3/4 (74%) à considérer que le RN en fait partie, ce qui pourrait à l’avenir faciliter un rapprochement entre les deux partis.

Lien vers l’article de Marianne sur notre sondage : https://www.marianne.net/politique/le-pen/union-des-droites-un-mariage-de-raison-pour-les-electeurs-du-rassemblement-national-et-des-republicains

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Baromètre des personnalités Le Point / Cluster17 – Octobre 2025 : Sébastien Lecornu, Premier ministre et troisième homme

Alors qu’il est parvenu à éviter à dix-huit voix près la censure de son gouvernement jeudi dernier, Sébastien Lecornu fait une entrée remarquée dans notre baromètre. Le Premier ministre vient se placer sur la troisième marche du podium, quand son prédécesseur François Bayrou occupait l’avant-dernière position lors du dernier baromètre du mois d’août. Sébastien Lecornu récolte 31% d’opinions favorables, dont 12% de soutien (6e meilleur score). Avec 46% de rejet, il suscite également moins d’opposition dans l’opinion que la moyenne des personnalités testées.

Ses 31% de popularité situent l’ancien ministre des Armées au même niveau que Michel Barnier quand ce dernier est arrivé à Matignon, en octobre 2024. En janvier de la même année, Gabriel Attal avait fait encore mieux, avec 39% d’opinions favorables, mais à une époque, antérieure à la dissolution, où le macronisme se trouvait en meilleure forme. En janvier 2025, pour son entrée dans le baromètre en tant que Premier ministre, François Bayrou avait commencé très bas, avec seulement 21% de popularité et une décevante 15e place. La note donnée à l’action de Sébastien Lecornu fait également ressortir la réussite de ses négociations pour éviter la censure puisqu’il obtient 3,2 sur 10, une note certes faible dans l’absolu mais supérieure à celle de François Bayrou pour son arrivée à Matignon (2,9).

Devant Sébastien Lecornu, les deux premières places sont occupées par les deux têtes du Rassemblement national : Jordan Bardella et Marine Le Pen, ex-aequo à 37% d’opinions positives (+2). Le président du parti profite toutefois d’une légère avance en termes de soutien (25% contre 24%) pour s’octroyer la première place du classement. Les deux figures du RN obtiennent globalement des scores très proches et jouissent logiquement d’une immense popularité dans l’électorat RN mais aussi parmi les électeurs de Reconquête aux dernières élections européennes : 89% d’opinions favorables pour Jordan Bardella et 84% pour Marine Le Pen.

Alors qu’il n’est désormais plus ministre de l’Intérieur, Bruno Retailleau, en baisse de deux points depuis le dernier baromètre, descend à 30% de popularité. Il quitte pour la première fois le podium sur lequel il trônait depuis janvier 2024. Le président des Républicains est talonné par celui qui à conservé son poste de Garde des Sceaux ; Gérald Darmanin obtient 28% d’opinions positives (+2) et occupe la 5e place.

L’ancien maire de Tourcoing devance assez nettement deux des principales figures de l’espace centriste, Gabriel Attal et Edouard Philippe, qui ont récemment affiché des positions critiques voire en opposition à Emmanuel Macron. Les deux hommes sont relégués à la 13e et à la 14e place, avec respectivement 23% et 22% d’opinions favorables. Même au sein de l’électorat Renaissance aux dernières élections européennes, ils sont largement devancés par Sébastien Lecornu (92% de popularité) n’obtenant que 72% en ce qui concerne le secrétaire général de Renaissance et 63% pour le maire du Havre.

L’image du Président de la République, qui avait pourtant déjà battu un record d’impopularité dans notre baromètre d’août, continue de se dégrader. Avec seulement 15% d’opinions favorables, Emmanuel Macron perd deux points et dégringole de sept places, occupant la 30e position sur 36 du classement. Son score de rejet augmente lui aussi pour atteindre 72%, soit le troisième taux le plus élevé ce mois-ci, juste derrière Laurent Wauquiez (75%) et Anne Hidalgo (74%). La note donnée à son action baisse également, passant de 2,4 à 2,1 sur 10.

Les deux premières personnalités de gauche, Raphaël Glucksmann et François Ruffin, n’arrivent respectivement qu’en 6e et 7e position. Le leader de Place Publique profite d’une belle hausse (+4) pour atteindre les 27% d’opinions positives, jouissant notamment d’un taux de soutien intéressant (10%). Il continue logiquement à plaire à une majorité de l’électorat PS/Place Publique des dernières élections européennes (75%) mais aussi aux électeurs Renaissance, dont il est la 3e personnalité préférée avec 71% de popularité.

Même score général de 27% pour François Ruffin (+2), qui enregistre cependant un soutien inférieur à celui de Raphaël Glucksmann (7%). Le député de la Somme n’est le favori d’aucun électorat mais sa transversalité lui permet d’obtenir des scores corrects dans des pans divers de la gauche. Il affiche ainsi 61% d’opinions positives parmi l’électorat écologiste des dernières élections européennes, 42% chez les électeurs de la liste PS/PP et 40% chez les électeurs LFI.

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Sondage élection présidentielle Cluster17 pour Le Point : Bardella loin devant, Glucksmann, Mélenchon et Philippe à égalité

Notre sondage présidentiel pour Le Point dépeint un champ politique particulièrement fragmenté. A l’exception de Jordan Bardella et de Marine Le Pen, chacun largement en tête selon les hypothèses, la compétition s’annonce très ouverte entre leurs concurrents de gauche et du centre.

Derrière Jordan Bardella, loin devant avec 30% d’intentions de vote, trois candidatures sont à égalité pour une qualification au 2nd tour avec 15% d’intentions de vote : Edouard Philippe, Raphaël Glucksmann et Jean-Luc Mélenchon. Bruno Retailleau récolterait lui dans cette hypothèse 12% des suffrages.

Dans la 2e hypothèse, Gabriel Attal fait un score inférieur à celui d’Edouard Philippe (12% vs 15%), tandis que Marine Le Pen fait un score très légèrement supérieur à celui de Jordan Bardella (30,5% vs 30%). Elle serait largement qualifiée au 2nd tour tandis que Jean-Luc Mélenchon et Raphaël Glucksmann sont à nouveau à égalité parfaite avec 15% des voix. La non-candidature d’Edouard Philippe profiterait également à Bruno Retailleau qui serait très proche du 2nd tour avec 14% des intentions de vote.

Dans les hypothèses 3 et 4 (sans candidature Glucksmann), ni Olivier Faure ni Marine Tondelier ne sont en mesure de reproduire le score de Raphaël Glucksmann. Ils récoltent respectivement 8% et 7,5% des voix.

Notons que dans ces scénarios, c’est Edouard Philippe qui profite le plus de l’absence de Raphaël Glucksmann, démontrant la porosité qui existe entre une partie de l’électorat centriste et une partie de l’électorat social-démocrate. Le Maire du Havre obtient dans de telles configurations 19,5% des intentions de vote, se qualifiant au 2nd tour. Jean-Luc Mélenchon, lui, ne tirerait pas profit d’une non-candidature Glucksmann et continuerait de plafonner à 15%, témoignant de la relative étanchéité qui existe entre ces deux électorats de gauche.



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Sondage élections municipales à Grenoble : intentions de vote et propositions programmatiques

A quelques mois des prochaines élections municipales et alors que l’actuel maire de Grenoble, Eric Piolle, a décidé de ne pas se présenter cette fois-ci, notre sondage réalisé pour le compte de l’Association A.D.E.S auprès d’un échantillon de 618 Grenoblois et Grenobloises offre une photographie du climat politique et des rapports de force dans la ville.

Candidate récemment désignée par le parti des Ecologistes, Laurence Ruffin arrive en tête avec 45% d’intentions de vote au premier tour en cas de liste d’union de la gauche. Elle en obtient 31% en cas de division et de candidatures de La France Insoumise et de Place Publique, qui obtiennent respectivement 12% et 9% d’intentions de vote.

L’ancien maire de Grenoble, Alain Carignon, qui conduira la liste soutenue par Les Républicains, semble en bonne posture pour atteindre le second tour. Deuxième dans les deux hypothèses testées, il obtient dans notre étude 24% d’intentions de vote dans la première configuration et 22% dans la seconde.

Certains projets sont particulièrement plébiscités par les citoyens grenoblois. Ainsi, 81% se déclarent favorables à la mise en place de référendums sur des questions municipales, 69% à la piétonnisation des rues devant toutes les écoles, et 66% à l’introduction de la gratuité des transports en commun pour les habitants de la métropole.

L’ensemble des résultats est disponible dans le document ci-dessous.



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Sondage Cluster17 pour Le Point : Pro-taxation mais pas anti-milliardaires, les perceptions contrastées des Français à l’égard des riches, des inégalités et de la fiscalité

Alors que la taxe Zucman est au cœur de l’actualité depuis plusieurs semaines, nous avons interrogé les Français sur cette taxe et plus globalement sur leurs perceptions de la richesse, des milliardaires, des impôts et des inégalités.

Les résultats mettent en lumière les perceptions contrastées des Français à l’égard des riches, des inégalités et de la fiscalité. Une large majorité se montre favorable à une taxation plus importante des grandes fortunes : 68% des répondants se déclarent favorables à la taxe Zucman, dont près de la moitié (47%) très favorables. Cette sensibilité à la question fiscale s’inscrit dans un contexte où près des deux tiers des Français (64%) jugent que les riches sont insuffisamment taxés et où 66% estiment que la société française n’est pas assez égalitaire.

La définition de la richesse est également révélatrice : selon les sondés, une personne peut être considérée comme riche à partir de 12 000 euros de revenus mensuels en moyenne. En ce qui concerne le montant de patrimoine à partir duquel une personne peut être considérée comme ultra-riche selon les sondés, la moyenne des réponses affiche 83 millions d’euros.

Cependant, malgré ces préoccupations, une majorité de 58% considère que la présence de milliardaires en France est bénéfique pour le pays, tandis que l’opinion vis-à-vis de leur impact économique reste très partagée, 44% estimant qu’il est positif quand 45% le jugent négatif. De plus, 68% des sondés déclarent ne pas souhaiter une France sans milliardaires.

Le sondage souligne par ailleurs une perception sociale critique des grandes fortunes : 52% des répondants estiment qu’elles proviennent de l’héritage et des relations plus que du travail et de l’innovation. Ce constat s’accompagne d’une forte conscience de l’évolution des inégalités : 84% des Français considèrent que les inégalités sociales ont augmenté ces dernières années, dont 69% « fortement ».

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Sondage élections législatives anticipées Cluster17 pour Le Point : Le RN en tête mais en recul, le bloc central en grande difficulté

Alors que l’Assemblée nationale vient de refuser la confiance à François Bayrou, entrainant sa démission et celle de son gouvernement, notre sondage Cluster17 pour Le Point révèle plusieurs grandes tendances en cas de dissolution et d’élections législatives anticipées.

Avec 29% dans toutes les hypothèses, le RN (associé à l’UDR, le parti d’Eric Ciotti) trône en tête des intentions de vote, mais apparaît tout de même en recul. Le Rassemblement national et l’UDR avaient en effet obtenu à eux deux plus de 33% des voix au premier tour des élections législatives anticipées de 2024. En l’état, l’extrême droite perdrait donc plus de 4 points, partagés entre Reconquête, qui obtient entre 4 et 4,5% d’intentions de vote contre moins de 1% des voix en 2024, et Les Républicains.

La droite semble en effet être la seule force politique à tirer profit de la situation actuelle. Avec un score compris entre 12 et 13% selon les hypothèses, le parti dirigé par Bruno Retailleau doublerait presque son résultat de juin 2024 (6,6%). Comme mentionné ci-dessus, Les Républicains récupèrent des voix sur leur droite, au sein de l’électorat Rassemblement national des dernières élections législatives anticipées, mais aussi sur leur gauche, auprès des anciens électeurs d’Ensemble.

La coalition centriste (Renaissance, Modem, Horizons) est la principale perdante de la recomposition politique qui ressort de ce sondage. Selon les hypothèses, le bloc central obtient ainsi de 12,5% à 14% des intentions de vote, loin des 20% reçus au soir du 1er tour des dernières élections législatives anticipées. Cette forte baisse pourrait s’avérer lourde de conséquences en termes de nombre de sièges, en cas de scrutin organisé dans les prochaines semaines.

La gauche ne semble toutefois pas profiter de cette chute de la « macronie ». Dans l’hypothèse où les partis de gauche s’allient, sur le principe du NFP, ils n’obtiennent que 25% d’intentions de vote, soit 3 points de moins qu’en juin 2024. Cette baisse profite aux candidats divers gauche, qui obtiennent 5,5% d’intentions de vote en cas de reconstitution du NFP.

En partant fragmentée, la gauche améliore légèrement son score global. Une union entre le Parti Socialiste, le Parti Communiste, les Ecologistes et Place Publique est annoncée à 16% d’intentions de vote, contre 11% pour La France Insoumise seule, pour un total de 27%. En cas de duopole LFI-Les Ecologistes (14%) d’une part et Parti Socialiste, Parti Communiste et Place Publique d’autre part (14%), la gauche obtient son meilleur total (28%), mais reste derrière le RN et l’UDR. Dans ces deux hypothèses d’une gauche divisée, les candidats divers gauche obtiennent 3% d’intentions de vote, témoignant de l’hostilité croissante de l’électorat de gauche envers les principaux partis du NFP.

Brussels,,belgium, ,08,04,2023:,the,european,parliament,headquarters.

Sondage dans 5 pays européens avec Le Grand Continent : Ursula von der Leyen et l’accord commercial UE-Etats-Unis sous le feu des critiques

Après un été marqué par des négociations commerciales ardues entre l’Union européenne et les Etats-Unis, et dans le contexte du discours d’Ursula von der Leyen sur l’Etat de l’Union du mercredi 10 septembre, Cluster17 et le Grand Continent réalisent une grande enquête auprès de 5 302 Européens issus des 5 pays les plus peuplés du continent (Allemagne, France, Italie, Espagne et Pologne). 

Les Européens se montrent d’abord très critiques envers l’accord commercial UE-Etats-Unis : 77% estiment qu’il profite surtout à l’économie américaine et plus d’un sur deux (52%) a ressenti de « l’humiliation » en prenant connaissance de l’accord, chiffre qui atteint même 65% chez les répondants français. Plus des deux tiers des sondés (68%) jugent également que la forte augmentation d’achats d’équipements militaires et de défense aux Etats-Unis prévue par l’accord aura « des conséquences négatives pour l’Europe », tandis que plus de trois Européens sur quatre (76%) estiment qu’il faut s’opposer aux investissements et à l’achat d’énergie américaine demandés par l’administration Trump.

L’image d’Ursula von der Leyen apparait aussi nettement atteinte au lendemain de la signature de cet accord. Les trois quarts des répondants (75%) considèrent qu’elle a mal défendu les intérêts européens dans le cadre des négociations et 72% déclarent ne pas lui faire confiance pour défendre les intérêts économiques européens. Une majorité (60%) se montre même favorable à sa démission en tant que Présidente de la Commission européenne. C’est d’ailleurs l’organe tout entier qui est visé par les critiques des citoyens, puisque 61% des sondés voient dans la Commission européenne le principal responsable de l’accord côté européen. 

Un troisième aspect central de ce sondage concerne la perception des Européens vis-à-vis de Donald Trump et des relations entre l’Union européenne et les Etats-Unis en général. Seuls 10% des répondants considèrent Donald Trump comme un ami de l’Europe, quand plus de quatre fois plus le voient comme un ennemi (44%). Près d’un Européen sur deux (47%) estime que le Président américain a « une tendance autoritaire » et 36% jugent même qu’il se comporte en dictateur. Les Européens sont toutefois divisés sur la manière de se comporter vis-à-vis de l’allié historique : 50% souhaitent que l’Union européenne ait une attitude de compromis, quand 39% préfèrent une stratégie d’opposition. Cette attitude combative se retrouve sur la question de l’accord commercial, 70% des répondants déclarant qu’ils seraient prêts à boycotter les produits américains

Retrouvez l’analyse et les résultats complets dans l’article du Grand Continent : https://legrandcontinent.eu/fr/2025/09/09/10-points-eurobazooka/

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Baromètre des personnalités Le Point / Cluster17 – Août 2025 : Record d’impopularité pour l’exécutif

Le podium du mois d’août est composé des trois mêmes personnalités qu’au mois dernier mais son ordre est modifié.

En effet, bien qu’à égalité avec Marine Le Pen avec une popularité de 35%, Jordan Bardella bénéficie d’une hausse de 3 points de soutien (18%) et réussit donc pour la première fois à se hisser devant l’ex Présidente du Rassemblement National (16% de soutien) et à la tête de notre classement par la même occasion. En revanche, Marine Le Pen reste la personnalité préférée de son électorat de 2022 avec l’impressionant score de 97% de popularité, contre 92% pour Jordan Bardella, dont 75% de soutien pour les deux. Le binôme RN convainc même au-delà de son simple électorat puisqu’ils sont également les deux personnalités préférées de l’électorat de Reconquête, avec 88% et 85% d’avis favorables pour Jordan Bardella et Marine Le Pen respectivement.

Le podium est complété par le ministre de l’Intérieur Bruno Retailleau qui, après avoir trôné en tête du classement pendant deux mois suite à son élection à la tête des Républicains en mai, conserve sa troisième place avec 32% (+1) d’avis favorables. Parallèlement, il obtient le troisième meilleur score de soutien derrière Jordan Bardella et Marine Le Pen avec 13%.

En légère hausse (+1), Fabien Roussel vient se placer au pied du podium avec un niveau de popularité à 29% tout en enregistrant le taux de soutien le plus bas du top 25 du classement à seulement 2%. Le candidat du Parti Communiste jouit d’une hausse de popularité à travers tous les électorats et vient notamment se positionner comme la personnalité de gauche préférée de l’électorat Le Pen de 2022.

En cinquième position et avec 27% de popularité, nous retrouvons Dominique de Villepin, qui obtient de nouveau son score le plus bas depuis son entrée dans le baromètre en février. Toujours peu soutenu (4%), il semble également reculer en popularité à gauche, notamment chez les électeurs de la France Insoumise aux dernières élections européennes, où il passe de la 4ème à la 5ème personnalité préférée, accusant un recul de 11 points en un mois.

Du côté de l’exécutif, la tendance est clairement négative. Bien que le Président de la République reste stable avec une popularité de 17%, dont 6% de soutien, et profite du recul plus important d’autres personnalités pour remonter de trois places dans le classement, ses 71% de rejet de la part des Français constituent un record d’impopularité pour ce baromètre. Cette hostilité très marquée se reflète dans la note que les Français attribuent à son action : 2,4 sur 10, soit une baisse de 0,2 sur le mois.

François Bayrou quant à lui stagne, à la fois dans le bas du classement et dans l’évaluation que les Français font de son action : il se maintient à la 35ème place avec 12% d’avis positifs, dont seulement 2% de soutien, et obtient la note de 2,3 sur 10, comme le mois dernier. En bas du classement pour le troisième mois consécutif, le Premier Ministre reste très impopulaire (66% de rejet), ce qui explique que son score ne soit pas affecté outre mesure par sa décision du 25 août d’engager la responsabilité de son gouvernement à l’occasion d’un vote de confiance de l’Assemblée nationale sur l’état des finances publiques*.

*Le sondage a été réalisé du 29 août au 1er septembre, soit une semaine avant le discours de politique générale de François Bayrou.

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Sondage exclusif pour Génération Ecologie : 61% des Français défavorables à la Loi Duplomb

  • Nous constatons un mouvement d’opinion particulier autour de cette loi : elle a pénétré toutes les strates de l’électorat et génère une vaste opposition contre elle avec des avis tranchés qui démontrent un haut niveau de défiance. 61% des sondés sont ainsi défavorables à la loi, dont 46% y sont même très défavorables.
  • L’opposition à la loi dépasse très largement le périmètre des électeurs écologistes ou sensibles à l’environnement. Si les électeurs de gauche sont quasi-unanimement contre, il faut souligner que cette loi divise fortement le bloc central et l’électorat RN : 41% des électeurs Renaissance et 42% des électeurs Rassemblement National sont ainsi défavorables à la loi. 
  • De la même manière, si la pétition demandant l’abrogation a récolté près de deux millions de signatures, le taux de soutien à l’initiative est bien plus large avec 61% de sondés qui disent la soutenir. Ici aussi, les soutiens dépassent très largement le socle habituel des électeurs les plus favorables à l’écologie et à la protection de l’environnement. L’initiative est ainsi soutenue par 97% des électeurs de La France Insoumise et des Ecologistes mais aussi par 45% des électeurs de Renaissance et 40% des électeurs du Rassemblement National.

Dans ce contexte de défiance, 64% de sondés souhaitent que le Président de la République ne promulgue pas la loi et la soumette à une nouvelle délibération au Parlement. Un chiffre qui dépasse donc l’opposition à la loi démontrant qu’une partie de l’électorat est soucieux qu’une discussion démocratique ait lieu à l’Assemblée sur ce sujet particulièrement clivant. C’est notamment le cas dans l’électorat du Président de la République, puisqu’une majorité relative des électeurs Renaissance – 48% – souhaitent qu’Emmanuel Macron intervienne

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Sondage Exclusif pour Marianne : la guerre des générations aura-t-elle lieu ?

Notre sondage exclusif pour Marianne sur les perceptions intergénérationnelles éclaire les débats actuel sur le budget :

Tout d’abord, ce qui frappe, c’est le sentiment de « conscience générationnelle » très répandu dans la société, et ce de façon linéaire : Plus on est âgés, plus on a le sentiment d’appartenir à une génération « plus favorisée » que celle qui précède : sentiment partagé par 73% des plus de 75 ans et par environ 20% des moins de 35 ans seulement.

S’il y a un consensus pour dire que les jeunes générations ont moins le sens de la valeur travail que leurs aînés – 83% des Français sondés le pensent, y compris les plus jeunes – il y a également un consensus pour dire qu’il est plus difficile pour les jeunes de trouver du travail dans le monde actuel : seuls 13% des sondés pensent qu’il est plus facile qu’avant de trouver un travail quand on entre sur le marché.

Si ce « duel » générationnel est donc à nuancer, une majorité assez nette de Français considèrent que les retraités actuels sont les grands gagnants du système et que les salariés en sont les grands perdants.

Un constat qui se manifeste par un chiffre intéressant : les plus jeunes veulent faire contribuer davantage les retraités et les entreprises pour financer le système de retraites. Environ 1/3 des moins de 25 ans souhaitent ainsi geler les pensions de retraite. A contrario, les aînés manifestent une sorte de lucidité et veulent faire contribuer davantage les actifs : Près de 50% des plus de 65 ans souhaitent ainsi allonger la durée du travail des actifs pour financer les retraites.

En somme, ce début de prise de conscience d’un sentiment d’inégalité entre les générations pourrait engendrer des clivages structurants à même d’influencer les décisions politiques : le poids de ces seniors dans l’électorat étant de plus en plus important, il semble très difficile de modifier les équilibres financiers en mettant cet électorat stratégique à contribution.

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