Deux mois après la nomination de François Bayrou au poste de Premier ministre, les évolutions des rapports de force entre les principales personnalités politiques du pays ne sont pas profondément modifiées. Seule l’entrée dans le baromètre de Dominique de Villepin bouscule radicalement le paysage.
En tête du classement, Marine Le Pen reste la personnalité politique préférée des Français, avec 35% de popularité (+1), et toujours un soutien important (20%), témoignant de la force de son socle électoral. Son leadership s’explique notamment par les 95% d’opinions positives qu’elle obtient auprès de l’électorat RN, symbole de sa mainmise sur l’électorat d’extrême droite que seul Jordan Bardella et ses 80% de popularité semblent en mesure de concurrencer.
La cheffe de file du RN est talonnée au classement général par Dominique de Villepin, qui fait une entrée remarquable dans notre baromètre en caracolant à 35% de popularité. Davantage présent ces derniers mois dans les médias sur fond de crises internationales, il suscite peu de soutien (6%) mais beaucoup de sympathie (29%) chez les Français. L’ancien Premier ministre sous Jacques Chirac est peu apprécié à la droite de la droite de l’électorat. Il doit principalement sa deuxième place à sa forte popularité chez les électeurs de gauche et chez une partie des « modérés ». Il est même la troisième personnalité politique préférée des électeurs de Jean-Luc Mélenchon en 2022, avec 58% d’opinions positives.
Bruno Retailleau, en progression (+4) complète ce podium inédit avec 34% de popularité, dont un important soutien (16%), témoignant d’un certain potentiel électoral. Celui qui vient d’annoncer sa candidature pour la présidence des Républicains améliore son score dans tous les électorats, et se place même quatrième des personnalités préférées des électeurs de Marine Le Pen (57%). Ses prises de position sur l’immigration, l’ordre ou encore la sécurité semblent logiquement plaire à l’électorat de droite et d’extrême droite, mais il parvient aussi à séduire les pans plus centristes de l’opinion, recueillant notamment 39% d’appréciations positives chez les électeurs d’Emmanuel Macron (+8).
Un peu plus bas dans le classement, François Bayrou gagne tout de même quelques places et progresse (+4) jusqu’à atteindre 25% d’opinions positives. L’adoption du budget et l’échec des motions de censure semblent lui être bénéfiques, en particulier auprès des électeurs d’Emmanuel Macron en 2022. Il intègre en effet le top 5 de leurs personnalités politiques préférées, avec une popularité de 58% (+8). Cette embellie relative se retrouve dans la note attribuée par les Français à l’action du Premier ministre, toujours faible (3,3/10), mais en augmentation de 0,4 point depuis le mois dernier.
Grâce à cette amélioration, François Bayrou se détache légèrement d’Emmanuel Macron, dont la note stagne à 2,5/10. Le Président de la République, toujours en difficulté, reste dans la deuxième moitié du classement avec 18% de popularité auprès des Français.
A gauche, Raphaël Glucksmann profite d’une belle progression (+5) pour se placer en cinquième position des personnalités politiques préférées des Français, avec 31% de popularité, soit autant que Jordan Bardella, Edouard Philippe et Michel Barnier, solidement installés. Jouissant d’un capital de soutien intéressant (11%), il creuse l’écart avec Fabien Roussel et François Ruffin, les deux autres personnalités de gauche du classement les mieux placées, qui se maintiennent respectivement à 28 et 26%. La tête de liste PS-Place Publique des dernières élections européennes est très populaire au sein de l’électorat socialiste (90% d’opinions positives), mais aussi « macroniste », où ses 58% de popularité le situent en sixième position, juste derrière Emmanuel Macron et François Bayrou.
Par ailleurs, la décision de ne pas voter la motion de censure du gouvernement Bayrou sur le budget semble coûter à Olivier Faure quelques places et une légère baisse de popularité auprès des Français (-2). Le Premier secrétaire du Parti Socialiste chute de manière plus visible encore au sein de l’électorat mélenchoniste, de la troisième à la huitième place, avec une forte baisse de 22 points.
L’enquête menée par Cluster17 dans le cadre du Paris-Saclay Summit Choose Science met en évidence une relation ambivalente des Français à la science. D’un côté, une large majorité la considère comme une source fiable de connaissances et un outil essentiel pour relever les défis contemporains. De l’autre, des clivages marqués apparaissent sur certaines thématiques, notamment en fonction du niveau d’éducation et des orientations politiques.
Le niveau de connaissance scientifique des Français s’avère globalement moyen, avec une note moyenne de 11,3/20 sur l’ensemble des questions soumises aux sondés. Les écarts sont significatifs selon le niveau de diplôme : les détenteurs d’un bac +5 obtiennent une moyenne de 13,5/20, tandis que les non-diplômés plafonnent à 7,8/20. Une fracture générationnelle se dessine également : les 18-24 ans affichent la meilleure note, avec 12,4/20, mais ce sont aussi eux qui expriment le plus de critiques sur les applications technologiques. Par ailleurs, certaines idées fausses persistent, notamment sur des sujets de santé publique. Près d’un quart des sondés ignorent encore que les antibiotiques ne sont efficaces que contre les bactéries. Concernant le changement climatique, 83 % des Français reconnaissent l’impact majeur des activités humaines, mais 17 % continuent d’attribuer ce phénomène à des cycles naturels ou à des variations du rayonnement solaire.
Malgré ces lacunes, la confiance envers la science demeure forte. 88 % des Français estiment qu’elle constitue une source fiable d’information, et 95 % considèrent qu’elle doit rester une priorité budgétaire nationale. Cette adhésion est cependant nuancée par des doutes sur l’intégrité des chercheurs, en particulier chez les groupes se positionnant comme « antisystème ». Si 85 % des sondés estiment que la science est un levier essentiel pour lutter contre le réchauffement climatique, 65 % considèrent néanmoins qu’elle ne suffira pas à elle seule à résoudre ce problème.
Le clivage politique joue un rôle important dans la perception des enjeux scientifiques. La reconnaissance du rôle humain dans le réchauffement climatique varie fortement selon les sensibilités partisanes. Elle atteint 99 % chez les sympathisants EELV, mais tombe à 57 % chez les électeurs du Rassemblement National. De manière plus générale, 97 % des Français estiment que la science améliore la qualité de vie, mais près de la moitié jugent que ses effets dépendent avant tout de la façon dont elle est utilisée et réglementée.
Une méfiance spécifique émerge autour des nouvelles technologies, et la volonté de les encadrer plus strictement varie en fonction des appartenances politiques. 30 % des électeurs de LFI ou EELV souhaitent une régulation forte du développement technologique, notamment dans des domaines comme l’intelligence artificielle ou le génie génétique. Cette proportion tombe à 21 % chez les électeurs du RN, et à 5 % chez les sympathisants LR et 6 % chez ceux de Renaissance. Dans l’ensemble, 19 % des Français estiment qu’il faudrait limiter significativement les innovations technologiques.
L’étude met également en lumière une évolution majeure : la défiance envers la science ne se limite plus aux milieux conservateurs ou religieux. Une forme de scepticisme « éclairé » se développe au sein des classes moyennes et des diplômés intermédiaires, qui se montrent particulièrement prudents à l’égard des innovations scientifiques. Ce phénomène se manifeste notamment sur les sujets environnementaux et sanitaires. La question des vaccins illustre bien ces divergences : 62 % des Français déclarent leur faire totalement confiance, mais ce chiffre masque d’importantes variations en fonction des sensibilités politiques.
En définitive, si la science bénéficie encore d’un fort capital de confiance en France, les perceptions divergent de plus en plus selon les appartenances sociales et idéologiques. Elle n’est plus perçue comme un élément neutre et universel, mais comme un enjeu politique structurant, cristallisant des visions parfois antagonistes de la société et du progrès.
Une ambition présidentielle accueillie avec scepticisme
L’objectif d’Emmanuel Macron de positionner la France comme un leader mondial en intelligence artificielle et dans les nouvelles technologies suscite des doutes parmi la population. D’après l’étude Cluster17 pour Le Point, une majorité de Français (67 %) se montrent sceptiques quant à la capacité du pays à rivaliser avec des puissances comme les États-Unis ou la Chine dans ce domaine.
Ce pessimisme s’inscrit dans un climat général de défiance vis-à-vis du rôle de la France sur la scène internationale, un sentiment qui se retrouve dans d’autres enquêtes d’opinion. La segmentation des résultats révèle que les clusters les plus critiques sont les Révoltés (88 % de défiance), les Identitaires et les Traditionalistes, qui expriment un regard décliniste sur les capacités nationales en matière d’innovation et de leadership technologique.
À l’inverse, une minorité plus optimiste (26 %) juge que cet objectif reste atteignable. Parmi eux, les Libéraux, les Sociaux-Démocrates et les Modérés apparaissent comme les plus convaincus du potentiel français dans ce secteur.
Intelligence artificielle : une priorité secondaire pour les Français
Si l’intelligence artificielle est perçue comme un enjeu stratégique, elle ne constitue pas pour autant une priorité budgétaire pour une large majorité des sondés. Près de trois Français sur quatre considèrent que d’autres domaines méritent davantage d’investissement public. Ce rejet est particulièrement marqué chez les Multiculturalistes (90 %), les Solidaires (91 %) et les Sociaux-Patriotes, qui d’ordinaire défendent les enjeux de souveraineté, mais ne placent pas l’IA au cœur de leurs préoccupations.
Toutefois, 27 % des sondés estiment que la France doit investir prioritairement dans l’IA. Ce soutien se retrouve principalement chez les Libéraux (56 % favorables) et les Centristes (52 % favorables), qui valorisent l’innovation et l’économie numérique.
Une fracture idéologique sur le rapport à la technologie
L’enquête met en évidence un clivage politique dans la perception des nouvelles technologies. À gauche, une méfiance marquée se dégage : les électeurs de La France Insoumise sont parmi les plus sceptiques quant aux bénéfices de l’IA, tandis que les groupes plus progressistes et écologistes expriment une réticence à voir la technologie s’imposer comme une priorité nationale. Cette prudence semble alimentée par des préoccupations liées à la transition écologique et aux inégalités sociales.
À l’inverse, les électeurs situés à droite de l’échiquier politique manifestent une adhésion plus forte au développement technologique, perçu comme une opportunité économique et industrielle. Un paradoxe apparaît chez les Traditionalistes : bien qu’ancrés dans des valeurs conservatrices, ils sont 53 % à soutenir un investissement accru dans l’IA et comptent parmi les utilisateurs les plus assidus de ces outils (34 % déclarent les employer régulièrement).
Un usage encore limité mais en progression
Malgré ces divergences, l’intelligence artificielle s’installe progressivement dans le quotidien des Français. Aujourd’hui, 21 % des sondés déclarent utiliser régulièrement ces technologies, principalement pour des tâches pratiques telles que la recherche d’informations, la traduction ou encore le traitement de données.
L’enquête souligne un net écart générationnel : 49 % des 18-24 ans affirment recourir fréquemment à l’IA, contre seulement 6 % des plus de 75 ans. De même, les cadres et professions intellectuelles sont les plus enclins à intégrer ces outils dans leur vie professionnelle et personnelle.
Si l’IA ne révolutionne pas encore massivement les habitudes, elle s’ancre progressivement dans certains usages spécifiques, notamment chez les jeunes générations et les catégories socio-professionnelles favorisées.
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Donald Trump a annoncé la couleur : son mandat sera placé sous le signe du protectionnisme et de la hausse des droits de douane. Une politique que semble approuver une large partie des Français (44%) selon “l’enquête iBanFirst sur le commerce international” réalisée avec l’institut Cluster17. Chez les Britanniques et les Allemands, le sentiment d’une décision injustifiée domine plus nettement.
Autre élément significatif de l’étude : le bilan opposé du commerce international entre les Français et leurs voisins européens. Assiste-t-on à une véritable fracture au sein de l’Europe ? Retrouvez les enseignements clés de l’enquête ci-dessous et dans l’étude complète en annexe.
1. Hausse des droits de douane et représailles : Français VS Allemands & Britanniques
Les Français semblent beaucoup plus sensibles aux velléités protectionnistes du nouveau président américain et attendent des mesures similaires en France.
44% des Français comprennent la position du Président élu contre seulement 24% des Allemands et 38% des Anglais.
70% des Français sont favorables à des mesures de protectionnisme en réaction aux mesures américaines. Seulement 45% des Allemands et 43% des Britanniques y sont favorables car ils craignent les conséquences d’une guerre commerciale.
2. Les Français se voient comme les grands perdants du commerce international, à l’inverse du Royaume-Uni et de l’Allemagne.
L’appétence des Français pour les barrières douanières est liée au constat sans appel posé sur le commerce international. Pour nos concitoyens, le compte n’y est pas :
67% des Français estiment que les règles du commerce international sont plutôt désavantageuses pour leur pays.
Ce n’est pas le cas des Britanniques dont 27 % jugent ces règles désavantageuses tandis que 57 % les trouvent équilibrées, et encore moins des Allemands, dont 16% seulement estiment qu’elles sont désavantageuses. 47 % des Allemands estiment qu’elles sont plutôt favorables à leur pays.
3. Les conséquences redoutées d’une hausse des droits de douane
Une inquiétude est partagée dans les 3 pays : une large majorité des citoyens anticipe une hausse des prix liée au protectionnisme : 82 % en France et au Royaume-Uni, 87 % en Allemagne.
Cependant, seuls 55 % des Français estiment que cela pourrait nuire à l’emploi, contre 69 % des Allemands et 61 % des Britanniques. Notons que 44 % des Français pensent qu’une hausse des droits de douane pourrait mieux défendre les salariés, un avis peu partagé en Allemagne (15 %) et au Royaume-Uni (29 %).
4. Élection de D. Trump : une mauvaise nouvelle pour la majorité des interrogés
Le retour de Donald Trump à la Maison blanche est majoritairement perçu comme une mauvaise nouvelle dans les trois pays, principalement en Allemagne (79 %) et en France (75 %), tandis que le Royaume-Uni exprime une inquiétude plus modérée (62 %). Les Britanniques ne sont ainsi que 27 % à juger cette élection comme une très mauvaise nouvelle alors que 38 % des Allemands sont dans ce cas.
5. Des inquiétudes géopolitiques partagées
Les trois pays partagent des inquiétudes face au retrait des États-Unis de la défense européenne et du soutien à l’Ukraine. 7 interviewés sur 10 se déclarent inquiets, et 4 sur 10 très inquiets.
Il en va de même s’agissant de la remise en cause des accords climatiques, 49 % des Français, 51 % des Allemands et 38 % des Britanniques expriment une forte inquiétude, et dans les 3 pays, ceux qui se disent très ou assez inquiets avoisinent 70%.
Les droits de douane imposés par Trump inquiètent également, mais avec moins d’intensité. Si 7 personnes sur 10 expriment leur inquiétude, la part de très inquiets est moindre : 35% au Royaume-Uni, 32% en Allemagne et seulement 25 % en France.
Dans ce sondage réalisé pour Le Point, nous avons sondé les Français sur leur perception de l’entrepreneur-ministre, Elon Musk. Celui-ci a tout d’abord une véritable notoriété avec 90% de sondés qui disent le connaître. Mais sa personnalité ne laisse pas indifférent. Si 30% des Français interrogés refusent de se prononcer, 21% d’entre eux disent en avoir une bonne opinion contre 48% qui ne l’apprécient pas. Ces derniers sont très largement concentrés dans les segments modérés et progressistes de l’électorat. Et ce pour une bonne raison : Elon Musk est largement perçu comme une personnalité de droite voire d’extrême droite par 80% des Français interrogés. A l’inverse, les Français « proches » de ses idées l’apprécient particulièrement : c’est ainsi le cas de 70% des électeurs 2022 d’Eric Zemmour.
Alors qu’un certain nombre de personnalités ont appelé à quitter X suite à la victoire de Donald Trump dont Elon Musk a rejoint le gouvernement, 47% des sondés estiment que les institutions qui ont quitté X ont eu raison de le faire dont 31% pensent qu’elles ont eu « totalement » raison. Seuls 22% considèrent à l’inverse qu’elles ont tort. C’est une fois de plus, logiquement, dans les segments conservateurs de l’électorat que l’on désapprouve davantage ces prises de position à l’encontre du patron de Tesla.
En ce début d’année 2025, Cluster 17 a le plaisir de vous présenter une mise à jour de sa segmentation de l’opinion en 16 groupes de citoyens partageant des valeurs et des positionnements communs sur les grands clivages. La recherche scientifique étant au cœur même de la création de Cluster 17, nous adaptons nos outils au fur et à mesure que nous grandissons. Après 3 ans de fonctionnement, cette évolution va nous permettre d’accompagner de façon toujours plus efficace nos partenaires et nos clients, de plus en plus nombreux dans tous les domaines qui s’intéressent à la société et ses transformations.
Pourquoi une nouvelle clusterisation ?
Amélioration du questionnaire
Nous avons amélioré notre test de 30 questions clivantes à partir duquel nous faisons notre analyse factorielle nécessaire à la clusterisation des individus, c’est-à-dire au regroupement des individus partageant des réponses proches sur ces 30 questions.
Les questions de l’ancien test n’étaient pour partie plus adaptées, soit tout simplement parce qu’elles n’étaient plus aussi prégnantes dans la société soit parce qu’elles étaient trop consensuelles et ne permettaient dès lors pas de « discriminer » des systèmes de valeurs.
En outre, après plusieurs tests, nous avons intégré de nouvelles questions adaptées aux nouveaux enjeux clivants qui traversent la société française.
Répondre aux transformations de l’électorat
Dans le cadre de nos recherches et de nos sondages réalisés au cours de ces trois dernières années, nous nous sommes aperçus que les individus étaient de plus en plus polarisés. Ainsi, lorsque nous reproposons le test originel des clusters à des individus l’ayant déjà passé, cette dynamique de polarisation est clairement mesurable. Certains groupes notamment les plus « radicaux » de la segmentation (Les Multiculturalistes, les Libéraux et les Identitaires) voient ainsi leur proportion progresser nettement sous l’effet de la polarisation identitaire. A titre d’exemple, après reclusterisation de 40 000 individus ayant passé le test en 2021 puis en 2024, le cluster des Identitaires passe de 13 à 18%, celui des Multiculturalistes de 7 à 12%. Dès lors, les clusters étaient devenus déséquilibrés entre eux et ne répondaient plus aussi bien au besoin de granularité et de finesse d’analyse pour lequel ils ont été créés.
C’est notamment au sein de l’espace conservateur qu’il était devenu nécessaire de faire mieux apparaître les nuances entre les différentes grappes d’électeurs en captant mieux les clivages internes à cet espace dont la polarisation est manifeste depuis trois ans.
Dès lors, notre nouvelle segmentation fait apparaître de nouveaux groupes tels que les « Autoritaires » ou les « Traditionalistes » disposant chacun d’un système de valeurs et d’une sensibilité idéologique spécifiques.
Mieux comprendre les dynamiques électorales
Cette nouvelle segmentation permet de mieux reconstituer encore la tripartition de l’électorat. Les deux « axes » clivants les plus discriminants et sur lesquels se répartissent les clusters demeurent d’une part les questions culturelles au sens large (immigration, sécurité, religion…) et d’autre part les questions relatives au rapport au « système » économique et institutionnel (Union Européenne, redistribution des richesses, révocation des élus…). Notons que les questions écologiques sont plus centrales qu’auparavant dans la constitution des clivages et donc des clusters et qu’elles sont très fortement corrélés aux questions culturelles et identitaires. Autrement dit, progressisme et écologisme vont de pair de même que climato-relativisme et identitarisme sont étroitement corrélés.
A l’issue de cette segmentation, 3 espaces électoraux apparaissent assez nettement (graphique 1) bien que ceux-ci soient en proie à des recompositions continues sous l’effet de l’éclatement de l’espace « central-élitaire ».
La gauche clivée entre ses composantes radicales et modérées
Dans cette nouvelle clusterisation, il apparait que le barycentre de l’électorat de gauche se décale assez nettement, avec deux groupes : les Multiculturalistes et les Solidaires (en bas à gauche sur le graphique), qui pèsent 15% de l’électorat et qui se caractérisent par des positions très progressistes, voire « avant-gardistes », sur les questions de genre, d’immigration, d’égalité et d’écologie, tout en affichant une forte demande de rupture avec un « système » qu’ils contestent foncièrement. Les Sociaux-Démocrates occupent eux aussi une place importante au sein de la gauche, pesant environ 10% de l’électorat total. Progressistes culturellement mais beaucoup plus confiants dans le « système » économique et politique que leurs « voisins » précités, ils oscillent entre le bloc central et le bloc de gauche. C’est également le cas pour les Modérés (6% de l’électorat). Les Sociaux-Républicains (6%) et les Révoltés (4%) sont quant à eux solidement ancrés dans le bloc de gauche malgré leurs positionnements bien plus modérés, voire ambivalents, sur les questions d’immigration, de genre, de sécurité et leur souci d’une écologie « non punitive ».
Un espace central soumis à des tendances centrifuges
Un large espace modéré se dégage et le vote en faveur du bloc central est beaucoup plus homogène et concentré dans la nouvelle clusterisation. Comme le montrent les graphiques 2 et 3 ci-dessous, cet espace se compose de l’ensemble des clusters « centraux », modérés sur le clivage identitaire culturel et occupant les positions « supérieures » de l’espace factoriel, c’est-à-dire très favorables à la stabilité politique et économique. Ces 5 clusters (Sociaux-Démocrates, Modérés, Apolitiques, Centristes et Libéraux) ont soutenu, dans des proportions importantes, Emmanuel Macron en 2022. Toutefois, en l’espace de deux ans, la relative « droitisation » du macronisme incarnée par l’adoption quasi simultanée de la réforme des retraites et de la loi immigration a suscité des tensions au sein de cet espace central. La concurrence accrue lors des élections Européennes sur sa gauche, incarnée par la liste de Raphaël Glucksmann et sur sa droite, incarnée par un RN toujours moins radical, a conduit à une forme d’éclatement de ce bloc « macroniste » qui résiste principalement sur deux clusters très proches l’un de l’autre dans l’espace des clivages : les Libéraux et les Centristes.
Graphique 2 : candidats arrivés en tête par cluster à la présidentielle 2022
Graphique 3 : liste arrivée en tête par cluster aux élections européennes 2024
Le Rassemblement National quasi-hégémonique dans l’espace des droites
En l’espace de deux ans, le RN a approfondi sa conquête. Comme le montre le graphique 2, Marine Le Pen était déjà parvenue dès 2022 à coaliser l’ensemble des clusters les plus « à droite » sur l’axe des valeurs culturelles, des plus élitaires et libéraux (clusters Traditionalistes, Anti-Assistanat et Identitaires) aux clusters plus protestataires et étatistes (Autoritaires, Réfractaires, Sociaux-Patriotes).
Sous l’effet concomitant du renoncement aux aspects les plus clivants de son programme et du « recentrage » de son programme à ses aspects les plus à même de coaliser un vaste espace de droite (l’immigration et la sécurité en premier lieu), le RN a nettement progressé dans l’espace électoral en 2024, parvenant à se hisser en tête dans deux clusters modérés et relativement dépolitisés : les Conservateurs et les Apolitiques. Si le vote des premiers est assez « logique » dans la mesure où leur système de valeurs est propice à un vote RN (conservatisme social, patriotisme, défenseurs de politiques sécuritaires et anti-immigration dures), le vote des seconds acte un nouveau chapitre de la progression du RN. En effet un cluster comme les Apolitiques, comme son nom l’indique, n’est pas porteur d’un système de valeurs très marqué. Cela démontre la capacité nouvelle du RN à séduire des électeurs modérés et à entrer en concurrence avec des offres politiques avec lesquelles il n’était jamais en concurrence auparavant : Renaissance et le Parti Socialiste en l’occurrence qui sont arrivés 2e et 3e dans ce cluster lors des Européennes.
Le cluster Traditionaliste (en bleu ciel sur le graphique 3) est quant à lui assez singulier dans la mesure où il est le seul à avoir placé LR en tête aux européennes mais à égalité avec Reconquête (32%) et juste devant le RN (29%). Cela montre qu’il existe encore une maigre concurrence dans ce petit espace de droite très conservatrice et bourgeoise quand bien même dans le cadre d’une offre resserrée, ceux-ci seraient inéluctablement attirés par un « vote utile » en faveur du RN. Dans ce cluster, Reconquête apparaît comme une sorte de « passerelle » vers le RN.
La puissance d’un outil de détection des systèmes de valeurs
Notre nouvelle clusterisation confirme la pertinence d’une lecture de l’opinion par le prisme des systèmes de valeurs, eux-mêmes repérables via les positions des individus sur les enjeux clivants les plus saillants.
Autrement dit, en détectant grâce à notre test les valeurs, les opinions, les ressorts profonds des individus et en les regroupant à partir de ce qu’ils pensent et non de ce qu’ils sont ou de ce qu’ils font, nous disposons d’un outil d’analyse qui se révèle extrêmement puissant. Car il permet à la fois de mieux comprendre les demandes citoyennes mais aussi des les anticiper. Nous pourrions résumer la force de l’outil cluster par cette formule : « Dis-moi comment tu te positionnes sur quelques sujets clivants et je te dirai quel est ton système de valeurs, donc pour qui tu votes et ce que tu consommes ».
En effet, dans une société où les individus sont de plus en plus désaffiliés des partis, désalignés des offres politiques historiques, polarisées sur des questions fondamentales et dans laquelle les grilles de lecture par les déterminants sociaux-économiques ont perdu de leur puissance analytique (cf. les transformations du « vote ouvrier » ou la faiblesse des explications du vote par revenus), nous pensons qu’il est plus que jamais nécessaire de s’adapter et d’établir de nouvelles grilles d’analyse. La recherche en sciences sociales étant au cœur même de l’existence et de la création de Cluster17, nous continuerons à essayer d’œuvrer humblement au service de cette meilleure compréhension du « monde social ».
En ce début d’année et après un mois de décembre traversé par l’instabilité, le paysage politique n’en sort pas pour autant bouleversé. Marine Le Pen assoit son statut de personnalité politique préférée des Français avec 35% de popularité (+3) dont 20% de soutien politique ce qui constitue un noyau dur électoral particulièrement imposant comparativement aux autres personnalités.
Malgré la censure dont son gouvernement a été victime, Michel Barnier semble s’installer dans les hauteurs du classement. Avec 32% de popularité, il conserve la deuxième place du classement, apprécié aussi bien par l’électorat centriste que celui de droite. Sa popularité souffre d’autant moins de la censure que celle-ci a clivé très franchement l’opinion et qu’elle a été particulièrement rejetée dans l’électorat Renaissance / LR. Par ailleurs, cette popularité existe depuis sa prise de fonction, car il était parvenu à apparaître comme « l’homme du consensus » au-dessus de la mêlée dans un moment où l’électorat modéré craignait le désordre.
La situation se présente de façon beaucoup moins positive pour son successeur. François Bayrou suscite l’adhésion de seulement 21% des Français sondés, assez loin donc de son prédécesseur. Surtout, les Français jugent assez sévèrement ses débuts aux responsabilités : avec une note moyenne de 2,9/10 à l’égard de son action en tant que Premier Ministre, ils manifestent une défiance qui rend sa mission encore plus délicate qu’elle ne l’était. A titre de comparaison, Michel Barnier recueillait encore 4,2/10 en novembre.
Contrairement à Michel Barnier dont l’image apparaissait en rupture avec l’impopularité du Président, l’impopularité de François Bayrou est finalement assez proche de celle d’Emmanuel Macron qui recueille lui une note moyenne de 2,4/10 (=) sur son action.
Le signal le plus alarmant est peut-être le faible soutien que le nouveau Premier ministre recueille au sein de l’électorat d’Emmanuel Macron, censé être le noyau dur de sa coalition. Avec 50% de sympathie, il n’est que la 7eme personnalité préférée de cet électorat se retrouvant même derrière Bernard Cazeneuve ou Raphaël Glucksmann.
Quant à l’électorat des Républicains, ils ne le mettent même pas dans leur top 10 quand Michel Barnier réussissait à se trouver dans le top 5 à la fois dans l’électorat de Renaissance et de LR.
En position de force après sa reconduction à son poste de Ministre de l’Intérieur, Bruno Retailleau se positionne en 3eme place du classement avec 30% de popularité (+3). En termes de soutien politique, il se place même 2eme derrière Marine Le Pen avec 15% d’électeurs qui l’appuient. Il réussit ce que jusqu’ici personne n’avait réussi à faire à droite : être apprécié à la fois dans l’électorat de droite classique plus modérée et dans la droite « radicale ».
Peu de changements dans le reste du classement : Edouard Philippe demeure solidement 4eme avec 30% de popularité et un statut de successeur à Emmanuel Macron toujours plus solide dans l’électorat modéré.
A gauche, Raphaël Glucksmann et François Ruffin sont tous les deux en hausse se plaçant respectivement 8e et 9e du classement, à égalité avec 26% de bonnes opinions. Pour autant, aucune personnalité ne semble faire consensus dans un électorat de gauche qui semble de plus en plus clivé lorsqu’il s’agit de choisir une personnalité. Seule Marine Tondelier dont la côte de popularité a nettement progressé au moment des législatives anticipées, parvient à réaliser « l’exploit » d’être dans le Top 5 de l’électorat LFI, PS et EELV des européennes.
Nous publions en exclusivité pour le Grand Continent notre premier « baromètre des représentations européennes ». Co-construite avec Emmanuel Rivière, ex DG de Kantar et vice-président de la Maison de l’Europe, cette étude réalisée simultanément en France, en Belgique, en Espagne, en Allemagne et en Italie éclaire sur le rapport des citoyens à des sujets fondamentaux tels que l’appartenance à l’UE, sa compétitivité, son bilan, ses compétences, sa défense militaire ou encore son rapport aux Etats-Unis version Trump.
Rester ou sortir, là n’est plus la question. Le souhait de rester dans l’UE est largement majoritaire dans les 5 pays sondés. De même, le sentiment que l’appartenance à l’UE renforce son propre pays fait consensus hormis en France où la société est divisée en deux sur cette idée. Dans l’ensemble de cette enquête, c’est en France que le niveau de critique et de scepticisme est le plus élevé.
Des attentes de politiques concertées. Dans 7 des 12 domaines d’action testés, on trouve dans tous les pays une majorité, souvent large, pour estimer préférable une politique commune avec les autres pays de l’Union Européenne. C’est particulièrement le cas s’agissant de la lutte contre le terrorisme, de la recherche et de l’innovation, de la gestion des catastrophes et de la transition écologique. Cela reste vrai de l’immigration et des relations internationales, même si les Français sont plus hésitants sur ces deux aspects.
Un bilan jugé décevant. Il existe peu de domaines d’action que les Européens considèrent comme des réussites. Il n’y a guère que la recherche qui suscite un satisfecit d’une majorité des sondés, et ce n’est même pas le cas en France, pays dont les habitants se montrent d’une manière générale particulièrement sévères, quand les Espagnols se montrent nettement plus positifs. A l’opposé de la recherche, l’immigration est unanimement associée à un constat d’échec. Dans les autres domaines, les constats sont un peu moins négatifs et varient significativement d’un pays à l’autre.
Inefficace et bureaucratique, des reproches qui ont la vie dure Les critiques des citoyens se concentrent principalement sur l’absence d’efficacité de l’UE : seuls 15 à 28% des sondés estiment qu’elle est efficace. L’UE est à l’inverse perçue comme « bureaucratique » par une part importante de sondés, de 38 à 57% selon les pays. Cette insatisfaction n’est pas antinomique avec l’attachement au projet européen, mais débouche naturellement sur l’envie d’une autre Europe.
Une autre Europe Environ 2/3 des sondés de chaque pays se disent ainsi favorables à l’UE tout en souhaitant « de grands changements » dans sa manière de fonctionner. Mais ce mécontentement ne se manifeste pas automatiquement par une envie de revenir en arrière dans l’intégration européenne : ainsi dans 4 pays sur 5 (sauf la France), le souhait d’aller vers une « Europe fédérale » est majoritaire.
La difficile solidarité européenne Quand il s‘agit de qualifier l’Europe de « solidaire », les avis varient fortement d’un pays à l’autre (de 32% en Italie à 58% en Allemagne) et la question consistant à estimer si les Etats membres doivent accepter de contribuer plus qu’ils ne reçoivent de l’UE montre la complexité de la question. Le sujet fait débat, et partage les opinions publiques comme les pays : 57% des Allemands acceptent que leur pays soit contributeur net, quand 52% des Français le refusent. Pour une part, la solidarité européenne peut se heurter aux interrogations du grand public sur la fiabilité des autres partenaires.
Le rapport Draghi, réponse nécessaire au défaut de compétitivité ? Environ deux tiers des Européens estiment que l’UE n’est pas compétitive, que ce soit par rapport aux Etats-Unis ou par rapport à la Chine. Ils souhaitent dès lors majoritairement que les pays se coordonnent davantage et ils sont plus de 50% à se dire en faveur du plan porté par Mario Draghi réclamant 800 milliards d’euros d’investissements dans des secteurs clés.
Trump, la menace L’élection de Donald Trump est perçue comme une menace pour l’UE et pour l’Ukraine : 40 à 49% des sondés le considèrent comme un « ennemi de l’Europe » (contre 7 à 12% qui le considèrent comme un ami) et 41% (Italie) à 58% (Belgique) des sondés estiment que son élection rend le monde « moins sûr ».
Ukraine : des lignes de faille les Européens sont partagés sur l’aide à apporter à l’Ukraine : 58% des Allemands souhaitent ainsi s’engager davantage pour défendre l’Ukraine contre seulement 31% des Italiens. En miroir, des divergences apparaissent concernant l’attitude à adopter vis-à-vis de la Russie. Si dans 4 pays sondés, la majorité s’exprime pour un renforcement ou à tout le moins un maintien des sanctions contre la Russie, une part significative de l’opinion italienne prône une normalisation de la relation.
Des noyaux durs europhobes En France et en Italie, l’analyse par cluster fait apparaître des groupes d’électeurs particulièrement europhobes. Cette hostilité à l’égard de l’UE se conjugue à une défiance plus globale vis-à-vis de l’establishment dans des clusters qui peuvent être très différents sur d’autres clivages, les uns pouvant se situer à gauche et les autres à droite. Le phénomène est moindre en Allemagne et en Wallonie où l’europhobie est surtout l’apanage des électeurs de droite identitaire. En Espagne et en Flandre, le rapport à l’UE est moins structurant dans la construction des systèmes de valeurs et fait davantage consensus.
47% des Français favorables à une censure du gouvernement Barnier contre 41% de défavorables : opinion très clivée avec 30% de « très favorables » et 22% de « très défavorables ». Dans le détail, c’est l’électorat PS des européennes qui est le plus clivé (50% vs 50%). L’électorat RN est également clivé avec 56% d’électeurs favorables vs 39% défavorables (dont 17% tout de même de très défavorables).
Marine Le Pen prend donc à rebrousse-poil une partie de son électorat : 31% de ses électeurs se disent inquiets, 12% se disent énervés. A l’opposé, 26% se disent satisfaits et 15% satisfaits. On perçoit donc un électorat quasiment coupé en deux sur le ressenti éprouvé face à la chute, encore hypothétique au moment du sondage, du gouvernement Barnier.
Au niveau national, 31% des Français sondés se disent inquiets et 15% énervés, illustrant le souci de stabilité et d’ordre éprouvé par la quasi-moitié de la population. L’électorat PS est en porte-à-faux vis-à-vis de cette décision : seuls 24% d’entre eux se disent réjouis ou satisfaits contre 40% qui se disent inquiets. Dans un cluster-phare de la coalition historique du PS, les Sociaux-Démocrates, l’inquiétude grimpe à 55% et la colère à 29%.
Emmanuel Macron est stigmatisé comme le principal responsable de la crise : 36% estiment que la censure est la conséquence du mauvais choix de départ du Président de nommer Michel Barnier. 19% blâment « l’alliance » de circonstance entre le RN et le NFP. 13% seulement pointent la responsabilité directe de Michel Barnier « de ne pas avoir assez écouté les oppositions », symbolisant la faible résonnance de cet argument dans l’opinion.
Signal faible important du sondage : au-delà de l’inquiétude ressentie, une certaine fatalité semble frapper les Français. Lorsqu’on leur demande la meilleure solution pour trouver une majorité et faire adopter le budget, 40% estiment qu’il n’y a aucune solution possible dans les conditions actuelles. Manifestant un rejet profond contre le personnel politique, la deuxième solution plébiscitée par 25% des sondés est un gouvernement technique « non politique ». 17% souhaitent une coalition Ensemble, LR et RN. Les autres coalitions sont très impopulaires : une coalition NFP-Ensemble n’est privilégiée que par 6% de sondés.
Le pays est également particulièrement divisé à l’égard de la démission du Président de la République : 54% des Français estiment qu’il « doit démissionner et qu’une élection présidentielle doit se tenir dès 2025 » quand 46% estiment que « l’élection présidentielle doit avoir lieu en 2027 dans le respect des institutions ». Le premier scénario est défendu par les électeurs les plus « antisystème », une sorte « d’arc contestataire » qui traverse une grande partie de l’électorat de gauche et du RN. A l’inverse les modérés sont tout à fait réfractaires à cette issue radicale : 78% des électeurs PS, 69% des électeurs LR et 96% des électeurs Renaissance souhaitent qu’Emmanuel Macron aille au bout de son mandat.
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