Baromètre hebdomadaire S50 : Présidentielle 2022
Pour ce nouveau baromètre de la présidentielle, nous observons la poursuite de la dynamique en faveur de Valérie Pécresse depuis sa désignation par la primaire interne des Républicains. Elle atteint cette semaine 18% (+2) dans notre baromètre et serait aujourd’hui en mesure de se qualifier pour le second tour de l’élection présidentielle. Cette progression se fait au détriment d’Emmanuel Macron et de Marine le Pen.
Emmanuel Macron, bien que toujours en tête avec 22% (-1), continue à subir quelques pertes au sein de sa coalition électorale, notamment auprès du cluster Les Libéraux où il perd 21 points en deux semaines en faveur de la candidate de la droite qui en gagne 26 dans ce segment. Valérie Pécresse est en train de prendre le leadership sur un cluster qui représente le cœur de la droite et fut déterminant dans le vote en faveur de François Fillon lors de la dernière présidentielle. Marine Le Pen (15%) se retrouve cette semaine au coude-à-coude avec Éric Zemmour (15%).
Marine Le Pen conserve une avance confortable sur les clusters populaires et antisystèmes, tels que Les Sociaux-Patriotes et Les Eurosceptiques.
Eric Zemmour continue à dominer au sein des Identitaires, mais avec une avance plus faible que les semaines précédentes. A noter la progression de Valérie Pécresse parmi les Anti-Assistanats, un cluster qui est le lieu d’une forte concurrence entre la candidate LR et les deux candidats identitaires.
A gauche, comme depuis plusieurs semaines, c’est l’immobilité qui constitue le fait principal. Jean-Luc Mélenchon reste stable (13%) grâce ses performances auprès des Multiculturalistes, des Solidaires et des Révoltés, trois clusters où il est pour l’instant dominant. Yannick Jadot se trouve cantonné à 5%, parce qu’il ne parvient pas à s’imposer dans des clusters indispensables à sa réussite électorale, en premier lieu parmi Les Progressistes. La situation est encore plus critique pour Anne Hidalgo (3%) qui ne parvient pas pour l’instant à s’imposer dans des clusters traditionnellement proches du Parti Socialiste, à commencer par Les Sociaux-Démocrates parmi lesquels elle ne recueille que 4% des suffrages.
Dans ce contexte où les candidatures écologiste et sociale-démocrate ne parviennent pas à enclencher de dynamique favorable, Emmanuel Macron maintient une large avance sur des segments décisifs pour la gauche modérée et les écologistes. Sa prééminence parmi Les Sociaux-Démocrates (44%) et Les Progressistes (38%) permet tout à la fois de comprendre comment le président résiste, grâce à son aile gauche, à la progression de Valérie Pécresse et pourquoi la gauche modérée et les écologistes sont aussi bas.