Les Français pessimistes sur l’avenir des Républicains
Sondage hebdomadaire réalisé pour
Une base électorale étriquée
Alors que leur Congrès approche, l’avenir des Républicains semble plus que jamais s’écrire en pointillés.
Un Français sur cinq seulement pense que LR a un avenir politique. 72% affirment à l’inverse qu’ils n’ont pas d’avenir. La base politique historique de la « droite de gouvernement » n’est guère plus optimiste. Même au sein des clusters Conservateurs, Libéraux, Anti-Assistanat et Identitaires – les quatre groupes qui ont largement porté les candidatures de Nicolas Sarkozy et François Fillon – une majorité d’électeurs pense que LR n’a pas d’avenir politique.
Il n’y a qu’au sein de la modeste base électorale de Valérie Pécresse que l’on est plus optimistes. En effet 71% de ses électeurs affirment que LR a encore un avenir politique.
Les Républicains au cœur de la tenaille
Une des raisons principales de cette dépréciation de LR est la concurrence exercée concomitamment par la majorité présidentielle et par l’extrême droite sur son électorat.
Ainsi, seuls 25% des Français pensent que LR est « le parti qui représente le mieux la droite ». 24% pensent que c’est Renaissance, et 24% pensent que c’est le RN.
Symbole inquiétant, au sein de l’électorat traditionnel de la droite, il n’y a que dans le cluster des Libéraux – le plus aisé et également le plus politisé – que LR incarne le « mieux » la droite. Dans les fractions plus droitières ou plus populaires de son ancien électorat, les Républicains sont devancés largement par le Rassemblement National, voire par Reconquête.
Le bilan de Nicolas Sarkozy mis en cause
Celui qui a fondé LR est aussi le dernier président de droite à avoir gouverné. Soutenu par des groupes d’électeurs très différents, Nicolas Sarkozy avait su capter un vote « populaire-identitaire » et un vote « élitaire-libéral » pour se hisser au pouvoir. Encore, en 2012, malgré l’exercice du pouvoir, Nicolas Sarkozy était parvenu à mobiliser très largement son « camp ».
Pour autant, le regard des Français sur son quinquennat est assez sévère et explique en partie la déliquescence des Républicains. 75% jugent son bilan insatisfaisant. Le taux d’insatisfaction très élevé dans l’électorat populaire qui avait voté pour lui, et qui désormais vote largement pour le RN, symbolise le niveau de déception qu’a suscité son quinquennat dans cet électorat.