municipales

Capture d'écran 2025 11 18

Sondage exclusif pour La Gazette des Communes : le regard des Français sur leurs maires et sur les élections municipales

Les élections municipales occupent une place singulière dans la vie démocratique française : elles sont à la fois locales, incarnées, fortement territorialisées, mais aussi traversées par des clivages politiques qui s’expriment différemment selon les territoires. À quatre mois du scrutin, notre étude conduite pour la Gazette des Communes révèle un paysage nuancé : une mobilisation pour l’instant modérée, une campagne encore très peu installée, un rapport positif mais contrasté aux maires, et une forte différenciation entre petites communes et grandes villes, où les perceptions sont plus politisées et les enjeux bien plus polarisés.

Une mobilisation encore hésitante à quatre mois du scrutin

L’intérêt pour les municipales reste modéré : seule une courte majorité de Français s’y intéressent réellement, et près d’un sur deux ne connaît pas encore les candidats de sa commune.
L’indicateur de participation — 51 % de répondants certains d’aller voter — suggère une mobilisation plutôt faible, dans la continuité du désengagement politique observé au niveau national

Des priorités très locales… mais fortement politisées

Le vote municipal demeure ancré dans le quotidien : qualité des services publics, bilan du maire, évolution du territoire restent centraux. Mais la hiérarchie des priorités révèle de fortes lignes idéologiques.

La sécurité s’impose comme la première préoccupation nationale (41 %), dominant dans toutes les strates de communes, sauf dans les grandes villes où son poids baisse (29 %). Dans les centres urbains, logement, mobilités et environnement prennent de l’importance. Les clivages politiques sont nets : la sécurité est prioritaire à droite et au RN ; l’environnement et le logement dominent à gauche (EELV, LFI). Les municipales ne sont donc pas un scrutin « apolitique » — les enjeux eux-mêmes sont façonnés par les orientations politiques et les réalités territoriales

Un rapport globalement positif aux maires, mais contrasté selon les territoires

54 % des Français sont satisfaits de leur maire, mais avec un gradient très fort : forte satisfaction dans les petites communes et jugements plus sévères dans les grandes villes, où la gestion municipale est plus visible et plus politisée. Dans les petites communes, la reconduction du maire sortant est majoritaire. Dans les grandes villes, le désir d’alternance domine (jusqu’à 63 % dans les métropoles).

Le maire : la figure politique la plus respectée

Les Français considèrent massivement que le rôle est difficile (plus de 80 %) et perçoivent les maires comme proches, engagés, et surtout dignes de confiance. 46 % accordent leur confiance en priorité au maire, très loin devant tous les autres responsables (intercommunalité, département, région). Le manque de moyens, les contraintes administratives et la pression citoyenne apparaissent comme les principales difficultés.

Finances locales : méconnaissance, mais réalisme fiscal

Bien que seuls 17 % déclarent connaître le budget de leur commune : 52 % souhaitent maintenir les impôts locaux pour préserver les services publics, 14 % accepteraient une légère hausse, et seulement 20 % demandent une baisse. La perception fiscale locale est donc pragmatique, loin des réflexes de rejet systématique.

Les autres échelons territoriaux largement méconnus

La différence est nette : Le maire est bien identifié par 77 % des habitants. À l’inverse, l’intercommunalité, le département et la région restent massivement méconnus et faiblement incarnés. La commune demeure de loin l’échelon le plus investi affectivement.

Une envie de simplification institutionnelle… sans solution évidente

Un Français sur trois supprimerait en priorité les agences de l’État. L’intercommunalité et les départements sont aussi cités, mais aucun consensus ne se dégage. La commune, elle, reste largement intouchable.

Retrouvez ici l’article de la Gazette des Communes sur ce sondage : https://www.lagazettedescommunes.com/1010886/sondage-exclusif-cluster-17-le-maire-une-valeur-refuge/

    Shutterstock 1735767629 min

    Sondage élections municipales à Grenoble : intentions de vote et propositions programmatiques

    A quelques mois des prochaines élections municipales et alors que l’actuel maire de Grenoble, Eric Piolle, a décidé de ne pas se présenter cette fois-ci, notre sondage réalisé pour le compte de l’Association A.D.E.S auprès d’un échantillon de 618 Grenoblois et Grenobloises offre une photographie du climat politique et des rapports de force dans la ville.

    Candidate récemment désignée par le parti des Ecologistes, Laurence Ruffin arrive en tête avec 45% d’intentions de vote au premier tour en cas de liste d’union de la gauche. Elle en obtient 31% en cas de division et de candidatures de La France Insoumise et de Place Publique, qui obtiennent respectivement 12% et 9% d’intentions de vote.

    L’ancien maire de Grenoble, Alain Carignon, qui conduira la liste soutenue par Les Républicains, semble en bonne posture pour atteindre le second tour. Deuxième dans les deux hypothèses testées, il obtient dans notre étude 24% d’intentions de vote dans la première configuration et 22% dans la seconde.

    Certains projets sont particulièrement plébiscités par les citoyens grenoblois. Ainsi, 81% se déclarent favorables à la mise en place de référendums sur des questions municipales, 69% à la piétonnisation des rues devant toutes les écoles, et 66% à l’introduction de la gratuité des transports en commun pour les habitants de la métropole.

    L’ensemble des résultats est disponible dans le document ci-dessous.



    Trouver mon Cluster