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Sondage exclusif pour Le Point : 37% des Français pensent que Gabriel Attal fera un bon Premier Ministre

37% des Français pensent que Gabriel Attal fera un bon Premier Ministre

Les Français attendent de voir pour y croire. Tel est l’enseignement de notre étude réalisée suite à la nomination de Gabriel Attal au poste de Premier Ministre.

35% des sondés estiment qu’Emmanuel Macron a fait le bon choix avec cette nomination. Et 37% des sondés considèrent que Gabriel Attal sera un bon Premier Ministre.

Un optimisme donc relatif, dans un contexte général d’effritement de la popularité de l’exécutif depuis l’élection présidentielle de 2022.

Sa nomination a toutefois le mérite de satisfaire l’électorat d’Emmanuel Macron, divisé ces derniers temps quant à l’adoption de la loi immigration et à propos des mots de soutien du Président envers Gérard Depardieu.

Ainsi, 71% des électeurs d’Emmanuel Macron en 2022 pensent que le Président de la République a fait le bon choix en nommant Gabriel Attal. De même, 76% estiment qu’il fera un bon Premier Ministre. Les électeurs de Valérie Pécresse et de
Yannick Jadot regardent également de façon plutôt positive cette nomination : 50% des électeurs de la candidate LR estiment qu’il fera un bon Premier Ministre et 53% des électeurs de l’écologiste sont également optimistes.

La défiance est à l’inverse logiquement très majoritaire dans les électorats de Marine Le Pen et de Jean-Luc Mélenchon. Respectivement 60% et 76% de ces électeurs estiment qu’il ne fera pas un bon Premier Ministre.

Malgré son jeune âge, 55% des sondés estiment que Gabriel Attal est un homme politique compétent. Une qualité largement reconnue dans l’opinion, notamment chez les électeurs plus âgés : c’est le cas de 61% des 50-64 ans et de 65% des 65-74 ans.
En outre, 88% des électeurs Macron, 69% des électeurs Pécresse, 77% des électeurs Jadot et 62% des électeurs Zemmour estiment sa compétence.

Les Français sont plus dubitatifs sur ses capacités à mener les réformes nécessaires pour le pays : 34% des sondés pensent qu’il y parviendra. De même, 36% des Français interrogés considèrent le jeune Premier Ministre comme « étant proche des préoccupations des Français ».

Sondage pour Le Point : Emmanuel Macron en décalage avec l’opinion sur le cas Depardieu

Emmanuel Macron en décalage avec l’opinion sur le cas Depardieu

Nous avons interrogé les Français sur la polémique qui entoure les propos du Président de la République à propos des mots et du comportement de Gérard Depardieu dans un reportage de France 2.

Nous les avons interrogés plus largement sur le regard qu’ils portent à propos des violences sexistes ou sexuelles commises par des personnalités publiques.

Tout d’abord, les Français sont majoritairement en faveur d’un traitement « équitable » de ces affaires. Dans le cadre de ces affaires, 56% des sondés estiment qu’il faut à la fois soutenir les victimes mais aussi respecter la présomption d’innocence des accusés. 25% estiment qu’il faut « d’abord respecter la présomption d’innocence » et 18% estiment qu’il faut « d’abord soutenir les victimes ». Deux positionnements antagonistes dans l’opinion. Les électeurs se positionnant le plus à droite étant davantage favorables, environ 45%, à la primauté de la présomption d’innocence quand les électeurs les plus à gauche, 38%, se rangent d’abord du côté des victimes présumées.

Par ailleurs, les Français sont clivés sur le sort des personnalités publiques accusées de violences sexistes et sexuelles. 42% estiment qu’elles doivent être écartées de leur domaine d’activité professionnelle, tandis que 48% affirment le contraire. Les femmes sont 46% à le penser contre 37% des hommes. Les électeurs de gauche, sont près de 60% à estimer qu’il faut écarter les personnalités accusées contre environ 30% des électeurs de droite. Nous observons en outre un clivage dans le rapport aux élites. Les clusters les plus diplômés et les plus « élitaires » comme les Sociaux-Démocrates et les Centristes réfutent très majoritairement l’idée de démettre les accusés, malgré des valeurs se situant plutôt du côté de la gauche progressiste. A l’inverse, des groupes peu diplômés et anti-système partageant des valeurs plus conservatrices comme les Anti-Assistanat ou les Réfractaires sont majoritairement favorables à une démission ou un retrait des personnes accusées de violence.

En outre, il existe un large consensus dans l’opinion en ce qui concerne les personnalités condamnées pour violences sexistes et sexuelles. 82% des Français estiment que dans ce cas, le retrait de leur fonction est inévitable. Seuls les électeurs d’Eric Zemmour, à 69%, semblent plus réticents.

Enfin, concernant la polémique autour de Gérard Depardieu, 61% des sondés estiment qu’Emmanuel Macron a tort de considérer que Gérard Depardieu « rend fière la France » et est victime « d’une chasse à l’homme ». Les clusters de droite culturelle comme les Libéraux, les Sociaux-Patriotes et les Identitaires soutiennent toutefois majoritairement le Président de la République. Mais Emmanuel Macron clive une fois de plus son électorat : 55% de ses électeurs de 2022 ne sont pas d’accord avec son positionnement. Seuls les électeurs d’Eric Zemmour soutiennent majoritairement, à 75% la prise de position du Président de la République.

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