Notre sondage présidentiel pour Le Point dépeint un champ politique particulièrement fragmenté. A l’exception de Jordan Bardella et de Marine Le Pen, chacun largement en tête selon les hypothèses, la compétition s’annonce très ouverte entre leurs concurrents de gauche et du centre.
Derrière Jordan Bardella, loin devant avec 30% d’intentions de vote, trois candidatures sont à égalité pour une qualification au 2nd tour avec 15% d’intentions de vote : Edouard Philippe, Raphaël Glucksmann et Jean-Luc Mélenchon. Bruno Retailleau récolterait lui dans cette hypothèse 12% des suffrages.
Dans la 2e hypothèse, Gabriel Attal fait un score inférieur à celui d’Edouard Philippe (12% vs 15%), tandis que Marine Le Pen fait un score très légèrement supérieur à celui de Jordan Bardella (30,5% vs 30%). Elle serait largement qualifiée au 2nd tour tandis que Jean-Luc Mélenchon et Raphaël Glucksmann sont à nouveau à égalité parfaite avec 15% des voix. La non-candidature d’Edouard Philippe profiterait également à Bruno Retailleau qui serait très proche du 2nd tour avec 14% des intentions de vote.
Dans les hypothèses 3 et 4 (sans candidature Glucksmann), ni Olivier Faure ni Marine Tondelier ne sont en mesure de reproduire le score de Raphaël Glucksmann. Ils récoltent respectivement 8% et 7,5% des voix.
Notons que dans ces scénarios, c’est Edouard Philippe qui profite le plus de l’absence de Raphaël Glucksmann, démontrant la porosité qui existe entre une partie de l’électorat centriste et une partie de l’électorat social-démocrate. Le Maire du Havre obtient dans de telles configurations 19,5% des intentions de vote, se qualifiant au 2nd tour. Jean-Luc Mélenchon, lui, ne tirerait pas profit d’une non-candidature Glucksmann et continuerait de plafonner à 15%, témoignant de la relative étanchéité qui existe entre ces deux électorats de gauche.