Macron solidement en tête malgré un début de baisse
Début de reflux pour Emmanuel Macron ?
« L’effet drapeau » observé ces quatre dernières semaines au profit d’Emmanuel Macron sur fond de guerre en Ukraine semble s’estomper. Emmanuel Macron reste largement en tête, à un niveau très solide à 27% mais on observe une baisse des intentions de vote pour la seconde fois consécutive (-1).
Sa relative baisse s’observe en particulier dans les clusters dans lesquels il était beaucoup monté à l’occasion de la crise ukrainienne : les Sociaux-Démocrates, les Sociaux-Républicains et les Conservateurs. Cependant, il demeure solide dans l’ensemble des clusters de sa coalition car peu concurrencé. Sa concurrente principale, Valérie Pécresse, ne parvient pas à retrouver la dynamique du début de campagne. La candidate LR reste 5e à 11% (+0,5).
Marine Le Pen toujours en 2nde position
Marine Le Pen conserve sa deuxième position à 17% (+0,5) et creuse encore l’écart avec son principal rival Eric Zemmour. Son socle constitué principalement par les électeurs Refractaires, Eurosceptiques et Sociaux-Patriotes semble même s’amplifier. Elle augmente son score dans deux de ces trois clusters, repasse en tête chez les Anti-Assistanat et se rapproche d’Eric Zemmour chez les Identitaires, cluster décisif pour ce camp politique.
Elle devance Jean-Luc Mélenchon qui se stabilise lui aussi à la 3eme place avec 14,5% des intentions de vote. Les propositions (RSA conditionné, retraite à 65 ans…) du candidat Emmanuel Macron pourraient « refroidir » les électeurs des clusters Sociaux-Démocrates et Progressistes de voter pour le Président au 1er tour et ainsi laisser un peu d’espace pour un autre candidat de gauche. C’est une des conditions pour Jean-Luc Mélenchon s’il souhaite passer le cap du 2nd tour. On observe d’ailleurs une légère baisse d’Emmanuel Macron chez les Sociaux-Démocrates. Jean-Luc Mélenchon y retrouve un score proche de celui fait en 2017 mais Yannick Jadot en profite aussi et passe deuxième au sein de ce cluster très favorable à l’UE. Le candidat écologiste est à 5% (-0,5). Il ne parvient pas à concurrencer sérieusement le président dans l’ancien socle de la « gauche de gouvernement » constitué par les Sociaux-Démocrates et les Progressistes ni dans la gauche radicale (Multiculturalistes) qui reste fidèle à la candidature Mélenchon.
Enfin, Fabien Roussel retrouve son score du mois de février à 4% (+0,5). Le candidat communiste obtient des scores intéressants au sein de la gauche radicale (Multiculturalistes, Solidaires) mais ne parvient pas pour le moment à augmenter ses intentions de vote au sein de ces clusters ni à élargir son socle à d’autres clusters.