Los anti-intervencionistas

Les anti-étatistes

Les six positions caractéristiques des anti-étatistes :

    • 98% opposés à l’abolition de la monarchie pour instaurer une République.
    • 98% favorables à l’ouverture de centrales nucléaires en Espagne.
    • 95% opposés à l’organisation d’un référendum pacté sur l’indépendance de la Catalogne.
    • 93% favorables à la baisse des impôts sur les bénéfices des entreprises.
    • 92% favorables à la privatisation de la RENFE.
    • 92% favorables à la facilitation des licenciements pour les entreprises en difficulté.

Sociologie

Les anti-étatistes sont un cluster de classe moyenne supérieure, surreprésenté à Madrid, en Castille et Léon et dans la Communauté Valencienne.

Les anti-étatistes sont un cluster masculin à 68 %, surreprésenté à Madrid, Castilla y Leon, et dans la Communauté Valencienne. Légèrement plus diplômés que la moyenne de la population, on trouve généralement les anti-étatistes parmi les artisans, les commerçants, les chefs d’entreprise et les retraités. Les anti-étatistes gagnent bien leur vie : un tiers gagne plus que 3000 euros par mois, contre 16 % en moyenne dans la population nationale, et 63 % gagnent plus que 2000 euros par mois. Les anti-étatistes sont également plus croyants que la moyenne, sans être extrêmement pratiquants. Les trois quarts d’entre eux sont catholiques. Géographiquement, les anti-étatistes sont des urbains qui vivent dans des villes moyennes ou dans des métropoles.

Ils représentent en outre 6 % de la population.

Système d’opinions

Les anti-étatistes sont très favorables à la propriété privée et opposés aux nationalismes périphériques.

Les anti-étatistes ont un système d’opinion à la fois libéral et conservateur. Ils sont fondamentalement opposés à l’intervention de l’Etat dans l’économie et à toute forme de collectivisme. “Communisme ou liberté !” est leur slogan. Ils estiment que la société est menacée par la menace rampante de l’étatisme, qui se manifeste par ailleurs à travers le complexe système d’autonomie des régions. C’est logiquement le groupe le plus favorable aux privatisations, à la flexibilisation du marché du travail et à la réduction des impôts sur les bénéfices des entreprises.

La monarchie est à leurs yeux une institution fondamentale qui garantit l’ordre et la propriété privée. Il faut la protéger des nationalismes et des offensives républicaines, caches-sexes d’un programme socialiste plus général. Les anti-étatistes s’opposent ainsi sans ambiguïté aux nationalismes périphériques.

En matière de moeurs, les anti-étatistes sont assez conservateurs, mais leur logiciel libéral les pousse par exemple à soutenir de façon écrasante la gestation pour autrui ou à ne pas s’opposer à l’adoption par les couples homosexuels et aux changements de sexe.

Orientations et enjeux électoraux

Les anti-étatistes sont un des piliers du PP, mais votent aussi pour Vox.

Les anti-étatistes ne manquent jamais une élection pour défendre leurs intérêts. Leur système d’opinion très libéral sur le plan économique les pousse à voter largement pour la droite et l’extrême droite. En 2019, ils votaient ainsi à 45 % pour le PP et à 34 % pour Vox. Ciudadanos réalisait des scores non négligeables avec 16 % des voix de ce groupe, de façon cohérente avec l’idéologie libérale des anti-étatistes.

Pour 2023, ce groupe devrait être très disputé entre le PP et Vox.

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