Les anti-assistanat
Les six positions les plus caractéristiques des anti-assistanat :
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99% opposés à l’introduction de cours féministes obligatoires dans les écoles.
- 95% favorables à l’ouverture de centrales nucléaires en Espagne.
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93% opposés à la réduction de consommation de viande pour limiter la souffrance animale.
- 93% opposés à la réduction de la vitesse dans les autoroutes espagnoles.
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92% opposés à la création d’emplois publics pour lutter contre le chômage.
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89% favorables à l’autodéfense policière vis-à-vis des individus qui les menaceraient.
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Sociologie
Les anti-assistanat sont un cluster de classe moyenne et aisée, assez diplômé.
Les anti-assistanat sont un des clusters les plus diplômés et les plus aisés en Espagne : ils sont 64 % à détenir un diplôme du supérieur et 43 % d’entre eux ont des revenus supérieurs à 2000 euros par mois. Un anti-assistanat sur six a même un revenu mensuel supérieur à 5000 euros par mois. Il s’agit d’un cluster où les 35-49 ans (45 %) sont surreprésentés. En matière socioprofessionnelle, les artisans, commerçants et chefs d’entreprise sont très nettement surreprésentés.
En outre, les anti-assistanat représentent 6 % de la population espagnole. Ils sont présents sur l’ensemble du territoire espagnol avec une surreprésentation dans le Pays Basque, à Castilla La Mancha et l’Extramadure.
Système d’opinions
Les anti-assistanat sont contre les programmes sociaux publics et contre l’immigration.
Les anti-assistanat sont un groupe qui a des opinions tranchées sur la majorité des sujets. Attachés à leur liberté individuelle, ils sont très hostiles aux mesures de restriction, même au nom de l’écologie. De façon notable, il s’agit d’un des clusters les plus favorables au nucléaire. Sur le plan économique, ils rejettent les programmes d’assistance publique : pas question pour eux d’instaurer un revenu garanti de 1200 euros par mois pour tous les citoyens ou de créer de l’emploi public pour réduire le chômage. Par ailleurs, ils sont très favorables aux privatisations et aux baisses d’impôts sur les bénéfices des entreprises.
En matière régalienne, les anti-assistanat sont très favorables à l’autorité, mais plutôt opposés au poids de l’Eglise dans la société espagnole et partagés à l’égard de la Monarchie. S’ils sont favorables à l’abolition modèle territorial des autonomies régionales, ils tiennent fortement au maintien de l’enseignement des langues régionales à l’école, ce qui peut s’expliquer par la présence de nombreux basques dans ce groupe.
Plutôt progressistes en matière sociétale. Ils sont assez favorables au changement de sexe, à la gestation pour autrui et à l’adoption par les couples homosexuels. Néanmoins, il est à leurs yeux hors de question de mettre en place des cours d’éducation féministe à l’école. Ils sont en outre très hostiles aux immigrés, qu’ils voient comme autant de potentiels assistés.
Orientations et enjeux électoraux
Les anti-assistanat est le carrefour des droites
Les anti-assistanat sont peu mobilisés sur le plan électoral mais lorsqu’ils votent, ils le font de façon importante pour les partis de droite et d’extrême droite, y compris pour ceux qui relèvent du nationalisme basque. En 2019, ils étaient ainsi 34 % à voter pour Vox, tandis que 29 % d’entre eux choisissaient le PP, 10 % le PSOE et 16 % le PNV.