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Les Anti-Assistanat

Les 6 positions clivantes les plus caractéristiques des Anti-Assistanat:

  • 97% Sont favorables à autoriser les policiers de tirer sur des individus qui les menacent
  • 95% sont favorables à la limitation de la durée de versement du RSA
  • 95% sont favorables à la privatisation la SNCF et l’ouvrir à la concurrence
  • 95% sont favorables à la limitation du droit de grève dans les transports
  • 95% sont hostiles à l’interdiction de la vente des voitures à moteur thermique dans 10 ans
  • 95% Sont opposés à la baisse de la vitesse sur autoroute de 130 à 120km/h

SOCIOLOGIE

Les Anti-Assistanat : la valorisation du mérite et le rejet des aides sociales perçues comme excessives

Les Anti-Assistanat, qui représentent environ 6 % de la population française, se distinguent par un rejet prononcé des politiques perçues comme encourageant une dépendance excessive à l’État. Leur vision de la société repose sur un idéal de responsabilisation individuelle et de méritocratie. Ce cluster valorise le travail, l’autonomie économique, et défend des mesures visant à limiter les aides sociales qu’ils considèrent comme coûteuses ou inefficaces.

Démographiquement, ce groupe est marqué par une prédominance masculine (55 % d’hommes contre 45 % de femmes) . 62 % ont entre 35 et 65 ans, tandis que 38 % sont âgés de moins de 35 ans ou retraités. Sur le plan professionnel, les Anti-Assistanat se trouvent majoritairement parmi les cadres, professions intermédiaires (32 %) et chefs d’entreprise, avec une sous-représentation des ouvriers et employés (22 %).

En termes de niveau d’éducation, 45 % des Anti-Assistanat sont diplômés de l’enseignement supérieur, dont 12 % au niveau Bac+5 ou plus. Ce groupe, bien qu’économiquement relativement stable, est hétérogène : 60 % déclarent gagner plus de 2 000 euros par mois, mais 40 % se situent en dessous de ce seuil.

Ce cluster est davantage présent dans les régions dynamiques comme l’Île-de-France et les Hauts-de-France, mais également dans les zones périurbaines et semi-rurales. Sociologiquement, leur ancrage est renforcé par une méfiance vis-à-vis des politiques publiques jugées interventionnistes.

SYSTÈME D’OPINION

Un système d’idées centré sur la responsabilisation et le rejet de l’assistanat

Les Anti-Assistanat développent un système d’idées fermement opposé à ce qu’ils perçoivent comme des excès de l’État-providence. Ils soutiennent une réduction drastique des aides sociales et privilégient des dispositifs conditionnels et incitatifs. Ils rejettent l’idée d’une redistribution trop généreuse qui, selon eux, pénalise les actifs et les contribuables.

Leurs opinions s’étendent également aux questions économiques et fiscales : ce groupe est favorable à des baisses d’impôts sur les entreprises et les hauts revenus, dans une logique de stimulation de l’emploi et de l’innovation. Par ailleurs, ils défendent une régulation limitée du marché du travail pour favoriser la compétitivité.

Sur les questions culturelles et sociétales, les Anti-Assistanat adoptent des positions conservatrices modérées : ils valorisent la laïcité et s’opposent à toute extension des droits perçue comme excessive, notamment en matière de protection sociale.

Ce groupe se montre radical sur les enjeux environnementaux, s’opposant aux politiques écologiques qu’il considère coercitives et perçues comme un poids économique supplémentaire.

CLIVAGE GAUCHE-DROITE

Une orientation majoritairement à droite, mais diversifiée

Les Anti-Assistanat se positionnent très largement à droite ou au centre-droit. 71 % s’identifient à cette famille politique (dont 35 % à droite et 18 % au centre), tandis que 25 % se disent « ni de gauche ni de droite ». Seuls 4 % se revendiquent de gauche, illustrant un rejet net des politiques redistributives associées à cette orientation.

Ce positionnement traduit un pragmatisme idéologique, favorisant les politiques libérales et conservatrices sur les plans économique et social.

ORIENTATIONS ÉLECTORALES

Un soutien prononcé aux partis de droite et de centre-droit

Les Anti-Assistanat ont une participation électorale moyenne, avec un taux de participation de 69 % à la présidentielle de 2022, 53 % aux européennes de 2024, et 75 % aux législatives de 2024. Ils constituent un électorat stratégique pour les partis favorables à une réduction du poids de l’État et des aides sociales.

Lors de la présidentielle de 2022, Marine Le Pen a recueilli 32 % des voix de ce cluster, suivi par Emmanuel Macron (24 %),  Valérie Pécresse (19 %) et Eric Zemmour (14%) . Ces résultats reflètent leur affinité pour des candidats proposant des réformes économiques libérales.

Aux européennes de 2024, les Anti-Assistanat ont voté principalement pour Le Rassemblement National (42 %), suivis par Les Républicains (20%) et, dans une moindre mesure, pour Renaissance (13%) et Reconquête (10%).

Enfin, lors des législatives de 2024, le RN a capté 50 % de leurs votes , LR 23% et Ensemble 17%, confirmant leur radicalisation progressive.

 STATISTIQUES 

53%

Hommes

52%

Ont plus de 50 ans

35%

Sont ouvriers ou employés

31%

Sont retraités

40%

Sont diplômés du Supérieur

39%

Ont un niveau d'études inférieur au bac

60%

Gagnent plus de 2000 euros

68%

Se considèrent de droite

4%

Se considérent de gauche

32%

De votes exprimés en faveur de Marine Le Pen au premier tour de la présidentielle 2022

50%

De votes exprimés en faveur pour le Rassemblement National au premier tour des législatives 2024

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