Sociologie

Les Nationaux-populaires sont majoritairement issus des classes populaires

Les Nationaux-populaires sont un cluster particulièrement menacé par le chômage. Issus des milieux populaires, ils sont surreprésentés parmi les employés et sont majoritairement des hommes. La moitié des Nationaux-populaires gagnent moins de 2 000 € par mois tandis qu’ils réalisent souvent des études techniques. Ils se concentrent notamment dans les communes moyennes des régions du Hainaut où ils sont surreprésentés, alors qu’ils sont plus rares à Bruxelles.

Les Nationaux-populaires représentent 7 % de la population totale.

Système d’opinions

Les Nationaux-populaires sont antisystème, autoritaires, attachés à la justice sociale, hostiles à l’Immigration et aux fonctionnaires

Les Nationaux-populaires sont avec les antisystème le groupe le plus anti-élite de toute la société belge. Ils sont en effet fondamentalement hostiles aux dirigeants politiques.

Il s’agit d’un groupe extrêmement hostile à l’égard de la mondialisation, dans ses aspects économiques, politiques et culturels. Sur ce dernier plan, ils sont viscéralement hostiles à l’islam et à l’immigration qu’ils perçoivent comme une menace existentielle. Ils voient dans l’inscription des racines chrétiennes de la Belgique dans la Constitution un bouclier contre l’influence de l’islam.

Ils ne se retrouvent pas non plus dans les thématiques écologiques ou les nouvelles questions sociétales qu’ils estiment être l’apanage des élites. Les Nationaux-populaires sont en demande d’ordre à tous les niveaux. Ils sont ainsi très favorables au rétablissement de la peine de mort et au renforcement de la légitime défense policière.

Enfin, sur le plan économique, ils sont nettement favorables à la justice sociale et aux droits des travailleurs, souhaitent baisser le temps de travail et taxer le capital, mais rejettent les fonctionnaires qu’ils associent à un État tracassier et à “l’assistanat”. Ils sont en effet très attachés à la valeur travail et à l’univers culturel des classes populaires.

Orientations électorales

Les Nationaux-populaires votent de façon croissante pour le PTB qui incarne leur rejet des élites

Les Nationaux-populaires sont le troisième cluster où l’intérêt pour les élections est le plus faible. Lors des élections fédérales de 2019, les Nationaux-populaires ont voté à 30 % pour le PTB, suivi du PS (23 %), du MR (19 %) et de l’ex-Parti Populaire (10 %). Pour les prochaines échéances, le PTB semble conforter sa place de choix malgré un relatif maintien du PS et du MR.

Pour les élections fédérales de 2024, 36% des Nationaux-Populaires comptent voter pour le PTB , 24% pour le Parti Socialiste et 14% pour le MR.